Paroles de Batiouchka (19)

Né en avril 1937, Valerian Kretchetov, prêtre de village, est le prédicateur le plus âgé de l’Éparchie de Moscou. Fils d’un prêtre, frère d’un prêtre, l’Archimandrite Valerian est père de sept enfants, dont un prêtre, et grand-père de trente quatre petits enfants. Il fut ordonné diacre en novembre 1968, et prêtre en janvier 1969. En 1974, il succéda au Père Sergueï Orlov, comme recteur de l’église du Pokrov, au village d’Akoulovo, dans la région de Moscou. Il fréquenta les plus grands starets pendant des dizaines d’années et accomplit dix-huit séjours sur l’Athos. Une quinzaine de livres ont été édités, reprenant prédications, entretiens multiples et interventions devant des groupes très divers.

«Réflexions avant la confession», pages 63-64

Le livre dont a été tiré l’extrait.

Le repentir réside précisément en ses propres fruits. Les démons eux-mêmes peuvent raconter leurs agissements, mais se corriger, il n’en est pas question pour eux. Ainsi, la condition nécessaire pour se corriger est la prise de conscience de ce que nous avons péché. Non pas simplement de tout ce que nous avons fait, mais du mal que nous avons commis. Car parfois les gens qui avouent leurs méfaits considèrent quasiment qu’ils avaient raison d’agir de la sorte et n’imaginent pas devoir se corriger, alors que le repentir consiste précisément en cela et diffère de la simple énumération de péchés ; il consiste en ce que l’homme reconnaisse sa peccaminosité et demande le pardon et l’aide de Dieu. Le pardon avant tout. Ensuite, l’aide est nécessaire, car il nous est impossible de nous libérer des péchés par nos propres forces.
Traduit du russe

Paroles de Batiouchka (18)

Né en avril 1937, Valerian Kretchetov, prêtre de village, est le prédicateur le plus âgé de l’Éparchie de Moscou. Fils d’un prêtre, frère d’un prêtre, l’Archimandrite Valerian est père de sept enfants, dont un prêtre, et grand-père de trente quatre petits enfants. Il fut ordonné diacre en novembre 1968, et prêtre en janvier 1969. En 1974, il succéda au Père Sergueï Orlov, comme recteur de l’église du Pokrov, au village d’Akoulovo, dans la région de Moscou. Il fréquenta les plus grands starets pendant des dizaines d’années et accomplit dix-huit séjours sur l’Athos. Une quinzaine de livres ont été édités, reprenant prédications, entretiens multiples et interventions devant des groupes très divers.

«Réflexions avant la confession», pages 118-119

Le livre dont a été tiré l’extrait.

Souvent, les gens s’avancent pour communier, la bouche fermée. Je leur dis : «Ouvre donc la bouche!» Visiblement ils sont nombreux, ceux qui ouvrent la bouche extérieurement. Mais il n’y en a guère qui communient réellement aux Saints Dons.
On m’a déjà demandé : «Que se passe-t-il si un non-baptisé s’avance pour communier?»
J’ai répondu : «Êtes-vous convaincu qu’il a communié?». Nos baptisés s’avancent vers la Sainte Coupe pour communier, mais communient-ils tous réellement?! La question reste ouverte. On a appris que lorsque certains s’avancent, les Saints Dons retournent sur l’autel, et ils reçoivent juste un charbon ardent. Ce n’est pas par hasard que l’on prie «Que Tes Saints Dons ne tournent ni à mon jugement ni à ma condamnation!». Judas participa à la Cène Mystique, mais où est-il allé ensuite? C’est pourquoi tout n’est pas si simple. Parfois, les gens, après avoir communié, s’étonnent de ce que ceci ou cela leur soit tombé dessus dans leur vie. Donc, il est possible qu’ils n’aient jamais réellement communié aux Saint Dons.
On connaît le cas de ce prêtre qui célébrait la Liturgie d’une façon qu’il considérait convenable, humble, recueillie. Et après l’office, il mettait un petit pois dans un vase au cou étroit. A la fin de sa vie, il dit : «Regardez, combien y a-t-il de petits pois ?». Mais il restait dans le vase en tout et pour tout un seul petit pois. Alors qu’il y en avait déversé tant et tant. Avec effroi, il demanda : «Seigneur pourquoi ce petit pois?». Le Seigneur répondit : «Celui-là, il vient de la seule fois où tu as célébré d’un cœur simple, sans juger personne».
Traduit du russe

Paroles de Batiouchka (17)

Né en avril 1937, Valerian Kretchetov, prêtre de village, est le prédicateur le plus âgé de l’Éparchie de Moscou. Fils d’un prêtre, frère d’un prêtre, l’Archimandrite Valerian est père de sept enfants, dont un prêtre, et grand-père de trente quatre petits enfants. Il fut ordonné diacre en novembre 1968, et prêtre en janvier 1969. En 1974, il succéda au Père Sergueï Orlov, comme recteur de l’église du Pokrov, au village d’Akoulovo, dans la région de Moscou. Il fréquenta les plus grands starets pendant des dizaines d’années et accomplit dix-huit séjours sur l’Athos. Une quinzaine de livres ont été édités, reprenant prédications, entretiens multiples et interventions devant des groupes très divers.

«Réflexions avant la confession», pages 118-119

Le livre dont a été tiré l’extrait.

Nous confondons deux choses, l’entêtement et la persévérance. L’entêtement, c’est quand l’homme s’obstine envers et contre tout à faire sa propre volonté. La persévérance, c’est quand l’homme distingue un bon objectif et s’efforce de l’atteindre. Dès lors, si on n’apprend pas à distinguer ces deux attitudes, si on n’a pas appris à le faire, alors, le résultat sera velléité et entêtement stérile.
Pourquoi ceux qui sont habitués à vivre «comme ils en ont l’envie» deviennent malheureux? Parce qu’autour d’eux, tout n’est pas comme ils le veulent… ainsi, quand quelque chose «ne va pas», la cause ne se situe pas dans les formes extérieures, mais en nous-mêmes.
Traduit du russe

Paroles de Batiouchka (16)

Né en avril 1937, Valerian Kretchetov, prêtre de village, est le prédicateur le plus âgé de l’Éparchie de Moscou. Fils d’un prêtre, frère d’un prêtre, l’Archimandrite Valerian est père de sept enfants, dont un prêtre, et grand-père de trente quatre petits enfants. Il fut ordonné diacre en novembre 1968, et prêtre en janvier 1969. En 1974, il succéda au Père Sergueï Orlov, comme recteur de l’église du Pokrov, au village d’Akoulovo, dans la région de Moscou. Il fréquenta les plus grands starets pendant des dizaines d’années et accomplit dix-huit séjours sur l’Athos. Une quinzaine de livres ont été édités, reprenant prédications, entretiens multiples et interventions devant des groupes très divers. Le texte ci-dessous révèle une dimension peut-être ignorée en Occident de l’Église en Russie à l’époque soviétique. Les dates précitées font du Père Valerian un témoin autorisé à ce propos.

«Entretiens au Pokrov d’Akoulovo», pages 94 & 95.

Le livre dont l’extrait est tiré

Il faut moins penser aux événements terribles, et moins en parler. Malheureusement, on nous raconte sans cesse des choses effrayantes, et immédiatement, on s’en délecte. Tout cela témoigne de ce que l’ennemi s’efforce d’implanter la peur chez les gens et de les maintenir dans un état de tension. Nous ne devons ni penser ni parler de tout cela. Ce n’est pas nécessaire. Ce qui est nécessaire, c’est seulement de s’en remettre à la volonté de Dieu.
Au lieu de nous concentrer sur les choses terribles, , nous devons nous expliquer clairement à nous-même qu’il n’est pas possible de vivre sans tentation, ni sans maladie. Tout d’abord, elles sont données à chacun seulement à la mesure de ses forces, et ensuite, elles permettent de se purifier des péchés. Il ne faut donc pas craindre cela, et il faut même en tirer profit.
Il faut se protéger du mouvement d’effroi qui oppresse le monde. Et l’unique façon de s’en protéger consiste à s’abandonner à la volonté de Dieu. Nous devons sans cesse nous rappeler que le Seigneur ne nous donne pas une croix qui soit au-dessus de nos forces. C’est pourquoi, si le Seigneur nous envoie une tentation, Il nous accordera aussi Son aide.
Traduit du russe

Paroles de Batiouchka (15)

Né en avril 1937, Valerian Kretchetov, prêtre de village, est le prédicateur le plus âgé de l’Éparchie de Moscou. Fils d’un prêtre, frère d’un prêtre, l’Archimandrite Valerian est père de sept enfants, dont un prêtre, et grand-père de trente quatre petits enfants. Il fut ordonné diacre en novembre 1968, et prêtre en janvier 1969. En 1974, il succéda au Père Sergueï Orlov, comme recteur de l’église du Pokrov, au village d’Akoulovo, dans la région de Moscou. Il fréquenta les plus grands starets pendant des dizaines d’années et accomplit dix-huit séjours sur l’Athos. Une quinzaine de livres ont été édités, reprenant prédications, entretiens multiples et interventions devant des groupes très divers.

«Entretiens au Pokrov d’Akoulovo», page 46

Le livre dont l’extrait est tiré

Si le souhait de servir Dieu existe, alors, le Seigneur l’exaucera. Comment? Cela relève de Sa sainte volonté. S’Il veut que ce soit selon la voie de la famille, ce sera la famille, ou selon la voie monastique, ce sera le monastère. Mais si tu commences à réfléchir et à te dire : «Moi, je voudrais vraiment un mari. Ou une épouse. Ou, moi, je voudrais ceci, ou cela,…», alors, ce n’est plus l’affaire de Dieu! Le Seigneur sait mieux ce qui est bon pour nous. Si le mieux est que tu aies une épouse, tu en auras une. Mais pas quand tu le voudras; seulement lorsque Dieu donnera.
Il y eut parmi mes paroissiens, de nombreux hommes et femmes dignes. Il y eut un serviteur d’autel appelé Athanase. Jamais je n’ai entendu dire qu’il s’était mis en colère. Par contre, son épouse le faisait parfois. Mais lui, il ne disait pas un mot, il priait pour elle, désolé qu’elle passe tellement de temps à regarder la télévision, sans aller à l’église. Avant sa mort, il reçut secrètement la tonsure monastique et elle n’en sut rien. Mais quand il mourut, elle commença à aller à l’église, et plus tard, elle dit : «Maintenant, j’ai compris qu’il n’y a rien de meilleure que d’aller à l’église et accomplir de bonnes actions». De tels exemple, nous en connaissons beaucoup. Cette génération était extraordinaire, humble, patiente.
Traduit du russe

Paroles de Batiouchka (14)

Né en avril 1937, Valerian Kretchetov, prêtre de village, est le prédicateur le plus âgé de l’Éparchie de Moscou. Fils d’un prêtre, frère d’un prêtre, l’Archimandrite Valerian est père de sept enfants, dont un prêtre, et grand-père de trente quatre petits enfants. Il fut ordonné diacre en novembre 1968, et prêtre en janvier 1969. En 1974, il succéda au Père Sergueï Orlov, comme recteur de l’église du Pokrov, au village d’Akoulovo, dans la région de Moscou. Il fréquenta les plus grands starets pendant des dizaines d’années et accomplit dix-huit séjours sur l’Athos. Une quinzaine de livres ont été édités, reprenant prédications, entretiens multiples et interventions devant des groupes très divers.

«Entretiens au Pokrov d’Akoulovo», page 42

Le livre dont l’extrait est tiré

… seule la foi donne un regard large sur la vie. L’absence de foi contracte le regard. Quant à la science, elle fixe des œillères : cela, ça n’existe pas, seul ceci existe. En outre, les conclusions du genre de «la science a prouvé que cela ne peut être», elles sont absurdes, car la science peut seulement dire : «Voilà, ça, je le sais, et au-delà de ça, je ne sais pas». J’ai parlé de cette situation aux enfants, je la leur ai expliquée.