Le Monastère de Konevets est installé sur une petite île sur le Lac Ladoga, dans le Nord-ouest de la Russie. Le site internet du monastère propose un texte constitué d’un long entretien entre le Père Isidore, higoumène du Monastère et Madame Svetlana Zvyagintsev. Ils évoquent non seulement la vie des moines à Konevets, mais aussi un élément qui renforce le lien unissant ce monastère à ceux du Mont Athos, lien créé par Saint Arsène, fondateur du monastère, qui séjourna plusieurs années sur la Sainte Montagne avant de revenir dans le Nord.
Il était une fois, voici très longtemps, six siècles environ, un jeune moine qui menait son exploit ascétique sur la Sainte Montagne de l’Athos. L’expérience qu’il acquérait, expérience de prière, de vie, expérience spirituelle, ce moine avait décidé de la mettre à profit en fondant dans son pays natal un monastère dédié à la Nativité de la Très Sainte Mère de Dieu. Le Seigneur bénit sa démarche et en 1396, sur la petite île de Konevets, sur le Lac Ladoga, Arsène entama la construction du monastère, dont la vie serait déterminée par le Typikon qu’il avait emporté en quittant le Mont Athos. Read more
Vladimir Poutine au Monastère de Konevets
Le Président Poutine a été accueilli avec solennité et amour fraternel par la communauté monastique de la Sainte Montagne, le 28 juin 2016, et il a participé aux cérémonies commémorant le millénaire de la présence russe sur l’Athos. Au-delà du caractère officiel de sa présence, le Président de Russie s’est entretenu avec Geronda Ephrem de Vatopedi, auquel il a demandé prières et bénédiction (Comme le confirme le site Romfea.gr). Le 12 juillet 2016, le Président Poutine a participé à la divine Liturgie, et communié, au Monastère de Valaam, comme nous le rapportons ici. Le site Orthodoxie.com a répercuté l’information concernant Valaam, plusieurs médias ont évoqué, rarement de manière élogieuse, la visite au Mont Athos. Par contre, l’information concernant la présence du Président russe au Monastère de Konevets, le 12 juillet n’a été proposée ni en français, ni en anglais. Voici la traduction de l’article à ce propos, paru le 14 juillet 2016 sur le site Ruskline.ru
Le 12 juillet, le Président de Russie, Vladimir Poutine, s’est rendu au Monastère de la Nativité de la Très Sainte Mère de Dieu à Konevets. Selon le service de presse de l’Éparchie de Vyborg, cette visite revêtait un caractère privé. Arrivé sur l’île, dans un bateau, avec un groupe d’une grosse vingtaine de pèlerins, le Chef de l’État a participé aux Vêpres avec la Communauté, dans l’Église de Saint Arsène de Konevets, ainsi qu’à l’office du Pardon. Ensuite, emmené par l’économe et les frères du monastère, le Président a visité l’église de la Nativité de la Très Sainte Mère de Dieu, où il a vénéré les reliques du fondateur du monastère, Saint Arsène de Konevets ainsi que l’icône de la Mère de Dieu de Konevets. Read more
Métropolite Hiérotheos. Islam et Christianisme Occidental.
Dès 1998, Le Métropolite Hiérotheos a proposé une réflexion susceptible de nous aider à mettre en perspective l’arrivée en Europe occidentale de la très importante vague de migrants musulmans que nous voyons déferler depuis des mois.
Le texte ci-dessous fut rédigé en 1998, (…) alors que certaines nations occidentales encourageaient et soutenaient les Musulmans du Kosovo dans leurs attaques contre la Serbie Orthodoxe. La lecture des lignes ci-dessous confirme la pertinence du propos dans notre situation contemporaine. Read more
Métropolite Hiérotheos de Naupacte. Pourquoi je n’ai pas signé le document.
Le site Agionoros.ru a publié le 01 juillet 2016 le résumé d’un article paru le 30 juin sur le portail grec Ромфеа.gr, dans lequel le Métropolite Hiérotheos de Naupacte s’exprime à propos de la signature des documents finaux du Concile qui s’est déroulé en Crète. Le texte ci-dessous est la traduction de cet article russe, complété par certaines précisions tirées de l’original grec. Rappelons que le Métropolite Athanasios de Limassol s’est déjà brièvement exprimé sur le même sujet.
Monseigneur Hiérotheos a expliqué que des «motifs théologiques» l’ont empêché de signer le texte «Relations de l’Église Orthodoxe avec le Reste du Monde Chrétien». Il a toutefois signé, en accompagnant sa signature de réserves, les documents «La Mission de l’Église Orthodoxe dans le Monde Contemporain» et «Le Mystère du Mariage et ses empêchements».
Le Métropolite Hiérotheos explique que selon lui, lors de l’assemblée en Crète, tous les amendements proposés par la délégation de l’Église Orthodoxe de Grèce ont été rejetés. Read more
Métropolite Athanasios de Limassol. Ma conscience ne m’a pas autorisé à signer cela.
Le site hellénophone Ромфеа.gr, (repris en russe par Pravoslavie.ru) a publié la brève déclaration suivante du Métropolite Athanasios de Limassol à propos de la signature des documents officiels à l’issue du Concile qui s’est déroulé en Crète. Rappelons que certains documents n’ont pas été signés non seulement par le Métropolite Athanasios mais également par les Métropolites Hiérotheos de Naupacte, Neophytos de Morphou, Nicolas d’Amathous, Épiphane de Ledra, Porphyre de Neapolis, et par l’évêque Irénée de Bačka (Serbie).
Crédit Photo :Romphea.gr
Le MétropoliteAthanasios de Limassol a déclaré officiellement qu’à l’issue de l’assemblée en Crète, il n’a pas signé le document «Relations de l’Église Orthodoxe avec le Reste du Monde Chrétien». Ce document a suscité une polémique acerbe tant lors du Concile en Crète qu’au cours de sa préparation.
«Dans la mesure où on a pu constater une certaine confusion dans l’information des fidèles Chrétiens à propos du fait que je n’aurais pas signé le document du Saint et Grand Concile : «Relations de l’Église Orthodoxe avec le Reste du Monde Chrétien», je souhaite confirmer à tous les intéressés que ma conscience ne m’a pas autorisé à le signer car je suis en désaccord avec sa formulation finale.»
Le Métropolite Athanasios a également rendu public le texte de son intervention à propos du document en cause.
Primats ou papes ?
Le protopresbytre Anastasios Gotsopoulos, prêtre de la Paroisse Saint Nicolas à Patras, a écrit le texte ci-dessous le 10 juin 2016. Il a été publié, sur le site Impankratoros.gr.
Patras, le 10 juin 2016.
Finalement, les Églises orthodoxes ont-elles des primats ou des papes ? Peut-être d’aucuns voudraient-ils, à l’occasion du Saint et Grand Concile, conférer également aux primats des pouvoirs papaux ?
Ces questions émergèrent suite aux réactions de certains «défenseurs» du prochain Saint et Grand Concile, qui s’élevèrent contre les décisions unanimes des synodes des hiérarques des Églises de Serbie, de Bulgarie, de Géorgie et de Grèce au sujet des positions que ces Églises ont adoptées à propos du Concile Pan-orthodoxe. Sans fournir aucune réponse aux plaintes extrêmement sérieuses des Saints Synodes des Églises locales, ils se mirent dans tous leurs États et répètèrent de façon monotone : «Les primats avaient signé les textes et avaient décidé tant de la réunion que de la procédure et du règlement du fonctionnement du Concile. Par conséquent, les synodes locaux n’ont aucunement le droit d’émettre un avis à propos de la décision des primats». Le Saint Synode du Patriarcat Œcuménique lui-même s’est aligné sur cette même logique dans sa déclaration officielle du 06 juin 2016.
Excusez-moi?! Quand donc les primats des Églises Orthodoxes locales sont-ils devenus… des papes ? Depuis quand l’opinion ou la décision personnelle d’un primat lierait et obligerait-elle irrévocablement le synode de la hiérarchie à laquelle il appartient. Est-ce le primat ou est-ce le synode des hiérarques qui constitue la plus haute instance administrative des Églises Orthodoxes locales, conformément à la Tradition Orthodoxe ? Chacune des Églises se prononce-t-elle de façon synodique et s’exprime-t-elle à travers le synode ou est-elle liée par tout avis émis par le primat? (J’éviterai ici l’usage de l’expression ex-cathedra pour éviter que nos esprits ne s’envolent vers un autre horizon!).
C’est évident, les primats ont signé! Mais chaque primat, une fois revenu auprès de son Église locale, a soumis sa décision, et il était obligé de le faire, à son synode. Et chaque synode, souverain et responsable s’est prononcé, soir en accord avec la signature du primat, soit en désaccord, annulant ainsi la décision personnelle! D’aucun souhaiteraient peut-être dicter ce qu’un synode devrait décider? Il est louable que les Primats des Églises de Serbie, de Bulgarie, de Géorgie et de Grèce aient soumis leur décisions au jugement du collège hiérarchique, respectant par là même l’institution synodale. Mais plus encore, ils réunirent leur synode, ils parvinrent à un accord et co-signèrent une décision adoptée à l’unanimité par leur synode, se soumettant de la sorte à la lettre et à l’esprit du 34e Canon des Saints Apôtres : «Mais lui aussi, qu’il ne fasse rien sans l’avis de tous ; car la concorde régnera ainsi et sera glorifié le Père et le Fils et le saint Esprit». Voilà ce que signifie le respect de l’institution synodale ! Voilà ce que signifie le respect de l’unité de l’Église !
Malheureusement, d’aucuns se sont accoutumés au mode de fonctionnement des synodes de certains patriarcats (au Nord, au Sud et à l’Est… sans mentionner de noms, ni offenser de familles…), et ils ne peuvent digérer le fait qu’il existe des Églises locales dans lesquelles le système synodal soit pleinement mis en œuvre, avec des difficultés, sans aucun doute, mais pleinement en œuvre. Le primat ne donne pas d’ordre, comme dans le système papiste, les autres participants au synodes ayant à obéir que cela leur plaise ou non…
Le danger pour l’Orthodoxie elle-même consiste en ce que certains veulent imposer à toute l’Église ce mode de fonctionnement du «Synode» propre à quelques patriarcats et tentent à travers le Concile pan-orthodoxe d’élever les primats de «primus inter pares», premier d’entre les pairs, à «primus sine paribus», premier sans égaux (Elpidophoros de Prouse), en fait, revêtu d’une autorité papale ! Et ainsi, il sera plus aisé de reconnaître le Premier parmi les Premiers, qui sera à son tour «sine paribus». Ce sujet est fondamental et touche directement à l’essence de l’ecclésiologie orthodoxe.
Il est évident que l’image que l’Église Orthodoxe offre d’elle-même avant le Concile Pan-Orthodoxe n’est guère idéale. Refusant d’admettre l’ampleur de leur responsabilité dans la situation, certains individus chargés de responsabilités tentent de reporter le blâme sur le fonctionnement synodal des Églises locales. Mais le problèmes a surtout été créé par la manière anti-traditionnelle de préparer jusqu’à présent le Saint et Grand Concile, et particulièrement dans les règles de fonctionnement qui au nom du Concile Pan-Orthodoxe, ont fait fi de l’institution synodale des Églises locales.
Pour des sujets aussi importants que l’approbation de documents pré-conciliaires, il n’est pas possible que la décision prise en l’absence des hiérarques, par un représentant, revête un caractère irrévocable et lie les Églises. Il n’est pas possible que les hiérarques des Églises n’aient pas le dernier mot au sujet des règles de fonctionnement du Concile Pan-Orthodoxe. Il y eut, bien-sûr, une autorisation formelle, bureaucratique, mais comme on s’en est rendu compte, elle ne pouvait se substituer à la fonction essentielle du système synodal de chaque Église particulière, ni encore à celui de l’Église Orthodoxe Catholique, mondiale.
Une solution à ce problème émergeant peut exister, à condition de revoir la tactique appliquée jusqu’ici, et de se repentir, au niveau pan-orthodoxe. Puisse, en ces ultimes instants, un respect substantiel du système synodal, et particulièrement des décisions synodales que votèrent à l’unanimité les hiérarchies des Églises Locales, en être le commencement.
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