Journal du novice Nicolas (Saint Nikon) d’Optina (7)

Né en 1888, le Saint Hiéromartyr Nikon (Beliaev) fut hiéromoine à la Skite du Monastère d’Optina. Il en fut un des derniers startsy, ayant eu pour père spirituel Saint Barsanuphe, lui-même fils spirituel du Saint Starets Anatole (Zertsalov) d’Optina. Un récit de sa vie a été traduit en plusieurs parties sur le présent blogue et est accessible ici. Le Monastère a publié le journal tenu par le novice Nicolas pendant les trois premières années de sa vie monastique. (Дневник послушника Николая Беляева (преподобного Оптинского старца Никона). Le texte ci-dessous est la traduction (sur base de l’édition de 2016) des premières pages de cet ouvrage remarquable, inédit en français. Le début de la traduction se trouve ici.

14 janvier
Aujourd’hui, j’ai passé toute la journée à mon obédience. J’ai bien lu, et j’ai noté les lettres du Père Ambroise. J’ai regardé vingt trois pages, je ne sais pas si c’est bien? Étonnamment, on ne remarque pas le temps qui passe. Ainsi, toutes les heures sont ordonnées ici de sorte que les choses se suivent, et on n’a pas le temps de se retourner que déjà arrivent les vêpres, le repas, la règle et la visite à Batiouchka pour la bénédiction. Alors on revient dans la cellule, et on doit accomplir les cinq cents1. Ainsi, imperceptiblement s’en vont les jours, l’un après l’autre.
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Journal du novice Nicolas (Saint Nikon) d’Optina (6)

Né en 1888, le Saint Hiéromartyr Nikon (Beliaev) fut hiéromoine à la Skite du Monastère d’Optina. Il en fut un des derniers startsy, ayant eu pour père spirituel Saint Barsanuphe, lui-même fils spirituel du Saint Starets Anatole (Zertsalov) d’Optina. Un récit de sa vie a été traduit en plusieurs parties sur le présent blogue et est accessible ici. Le Monastère a publié le journal tenu par le novice Nicolas pendant les trois premières années de sa vie monastique. (Дневник послушника Николая Беляева (преподобного Оптинского старца Никона). Le texte ci-dessous est la traduction (sur base de l’édition de 2016) des premières pages de cet ouvrage remarquable, inédit en français. Le début de la traduction se trouve ici.

12 janvier
Aujourd’hui, samedi, je ne peux écrire car je commence mon obédience. Hier, j’ai écrit une lettre pour Batiouchka. Aujourd’hui, le Père Archimandrite m’a donné une nouvelle obédience: la réédition du premier tome du recueil des lettres du Père Ambroise. Il m’a demandé d’y travailler, et plus précisément, de concevoir et rédiger une liste reprenant brièvement le contenu de chaque lettre. C’est une obédience considérable. Cela prend beaucoup de temps. Jusque maintenant, je me sens bien. Gloire à Dieu, si patient devant mes péchés.

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Journal du novice Nicolas (Saint Nikon) d’Optina (5)

Né en 1888, le Saint Hiéromartyr Nikon (Beliaev) fut hiéromoine à la Skite du Monastère d’Optina. Il en fut un des derniers startsy, ayant eu pour père spirituel Saint Barsanuphe, lui-même fils spirituel du Saint Starets Anatole (Zertsalov) d’Optina. Un récit de sa vie a été traduit en plusieurs parties sur le présent blogue et est accessible ici. Le Monastère a publié le journal tenu par le novice Nicolas pendant les trois premières années de sa vie monastique. (Дневник послушника Николая Беляева (преподобного Оптинского старца Никона). Le texte ci-dessous est la traduction (sur base de l’édition de 2016) des premières pages de cet ouvrage remarquable, inédit en français. Le début de la traduction se trouve ici.

(…) Entre autres choses, Batiouchka nous a parlé ici d’un moine qui avait non seulement acquis l’humilité, mais aussi d’autres vertus: la patience et la prière incessante, prononcée dans le cœur. Un moine, voyant une colonne de feu s’élever du toit du réfectoire, entra dans le réfectoire et vit ce moine tout en feu, agenouillé, en prière. Ce moine, le Père Théodote, un des moines de notre skite le connaît et se souvient de lui.
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Journal du novice Nicolas (Saint Nikon) d’Optina (4)

Né en 1888, le Saint Hiéromartyr Nikon (Beliaev) fut hiéromoine à la Skite du Monastère d’Optina. Il en fut un des derniers startsy, ayant eu pour père spirituel Saint Barsanuphe, lui-même fils spirituel du Saint Starets Anatole (Zertsalov) d’Optina. Un récit de sa vie a été traduit en plusieurs parties sur le présent blogue et est accessible ici. Le Monastère a publié le journal tenu par le novice Nicolas pendant les trois premières années de sa vie monastique. (Дневник послушника Николая Беляева (преподобного Оптинского старца Никона). Le texte ci-dessous est la traduction (sur base de l’édition de 2016) des premières pages de cet ouvrage remarquable, inédit en français. Le début de la traduction se trouve ici.

11 janvier
Hier soir, j’ai été rapidement éloigné de mon journal. Je suis allé avec Ivanouchka chez Batiouchka. Notre entretien a duré de huit heures à onze heures et demie. Batiouchka a parlé beaucoup et bien, mais comment me rappeler de tout cela? Je vais de nouveau résumer et n’écrire que des extraits.
«La pierre d’angle de la vie du moine, c’est l’humilité. L’humilité et l’obéissance. Il est possible d’acquérir différentes vertus, particulièrement concernant la chair, mais si l’orgueil existe, alors, tout est perdu. C’est comme des assignations de 500 roubles qui ne sont pas utilisées et qu’on jette au feu. Tant qu’elles restent hors du feu, elles ont une grande valeur, mais dès qu’elles tombent dans le feu, elles se transforment en cendres et il n’en reste rien.
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Journal du novice Nicolas (Saint Nikon) d’Optina (3)

Né en 1888, le Saint Hiéromartyr Nikon (Beliaev) fut hiéromoine à la Skite du Monastère d’Optina. Il en fut un des derniers startsy, ayant eu pour père spirituel Saint Barsanuphe, lui-même fils spirituel du Saint Starets Anatole (Zertsalov) d’Optina. Un récit de sa vie a été traduit en plusieurs parties sur le présent blogue et est accessible ici. Le jeune Nicolas, qui devint le moine Nikon, entra comme novice à la Skite d’Optina en 1908. Le Monastère a publié le journal tenu par le novice Nicolas pendant les trois premières années de sa vie monastique. (Дневник послушника Николая Беляева (преподобного Оптинского старца Никона). Le texte ci-dessous est la traduction (sur base de l’édition de 2016) des premières pages de cet ouvrage remarquable, inédit en français. Non seulement il fait découvrir la profondeur spirituelle du jeune moine, mais aussi celle de son père spirituel, Saint Barsanuphe d’Optina. En effet, le texte rapporte la teneur d’une série d’entretiens entre les deux saints et expose ainsi une partie des enseignements spirituels de Saint Barsanuphe, dont l’importance réside en ce que ces enseignements, éloignés des généralités, étaient adressés au novice confronté aux tentations et dont le père spirituel clairvoyant percevait parfaitement l’entièreté du chemin de vie. Le début de la traduction se trouve ici.

3 juin

(…)A plusieurs reprises, j’ai eu l’intention d’écrire ce que j’écris seulement maintenant. Voici de quoi il s’agit: quand mon frère Vania et moi étions au Désert d’Optina, nous voulions entrer dans la communauté mais les circonstances furent telles que nous dûmes retourner dans notre famille. Tous les moines, ayant l’expérience de l’âge, nous conseillèrent de rentrer vivre encore un peu dans le monde, et le Père Archimandrite ne voulait pas nous accepter immédiatement. Nous décidâmes alors de rentrer à la maison, mais…
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Métropolite Ioann (Snytchev) Trois Saints Confesseurs de la Foi (23)

Écrits

Le Métropolite Ioann de Saint-Pétersbourg et Ladoga, de bienheureuse mémoire, est l’un des auteurs russes les plus traduits sur le présent blogue. Sa vie est longuement abordée dans la rubrique qui est consacrée à Vladika Ioann.
Le texte ci-dessous est la suite de la traduction inédite en français d’un long chapitre, en réalité un addendum, d’un livre édité à partir de leçons données par le Métropolite Ioann, alors encore Archevêque de Samara, à l’Académie de Théologie de Leningrad en 1989, au sujet de la situation de l’Église en Russie au début du XXe siècle, des schismes qui l’ébranlèrent et des grands confesseurs de la foi qui la maintinrent à flots contre vents et marées. La vie de trois d’entre eux est abordée par Vladika Ioann: le Saint Métropolite Benjamin (Kazanski) de Petrograd et Gdov, le Saint Archevêque Hilarion (Troïtski) de Vereya, et le Saint Hiéromoine Nikon (Beliaev) d’Optina. L’original russe est donc l’addendum du livre «Rester debout dans la foi» (Стояние в вере), publié à Saint-Pétersbourg en 1995, par les éditions Tsarskoe Delo.

Le Hiéromoine Nikon (Beliaev) d’Optina

(…)Pour des raisons de santé, principalement à cause de ses jambes malades et leurs veines dilatées, le Père Nikon avait été exempté des travaux lourds, et sa logeuse le savait. Une maladie pulmonaire le rendait complètement inapte au travail. Il avait besoin de repos et de calme. Mais la logeuse cruelle ne voulait pas croire que son locataire, son «valet» était malade. Elle ne lui donnait ni repos ni tranquillité. Épuisé par la faiblesse, le Père Nikon transportait l’eau du puits sur un traîneau, fendait, sciait et portait le bois de chauffage, nettoyait et enlevait la neige, chauffait et alimentait le samovar, taillait les longs copeaux de bouleau qui servaient à s’éclairer et faisait beaucoup, beaucoup plus… Et tout cela avec sa température constamment élevée et ses jambes malades.
Le Père Piotr, qui vivait dans le village voisin de Kozlovka, à trois kilomètres du Père Nikon, observait tous ces outrages et connaissant selon ce qu’on lui en avait dit, le tempérament difficile de la vieille femme, il offrit plus d’une fois au Père Nikon de lui trouver un logement dans son village et de s’installer avec lui. La même chose lui fut conseillée par le Père Parthénii, qui lui rendait parfois visite. Mais le Père Nikon, fidèle à son intention de ne vivre que selon la volonté de Dieu, semblait croire que ce qu’il subissait lui était envoyé par le Seigneur Lui-même, et il se déroba silencieusement à ces propositions. Peut-être que ne connaissant guère le Père Parthénii en tant qu’homme et en tant que moine, il hésita à partager avec lui un logement, de sa propre volonté, craignant d’en récolter des peines encore plus grandes spirituellement. En outre, il était effrayé par la perspective de devoir marcher six kilomètres pour aller à Pinega, par tous les temps: en automne, sous la pluie et à travers l’étendue de boue que devenait la route de campagne, et en hiver, dans les tempêtes de neige, par un gel sévère…
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