«Aujourd’hui, nous nous souvenons, dans notre prière, de l’un des événements les plus tragiques, non seulement du vingtième siècle, mais de toute l’histoire de la Russie. Voici 93 ans, la nuit du 16 au 17 juillet, l’okhrana, qui avait gardé la Famille Impériale en détention dans la maison du coin de la Perspective de l’Ascension et de la Ruelle de l’Ascension, éveilla chacun des membres de la famille. Ordre leur fut donné de descendre, dans la cave, un endroit très confiné. Et là, les sept membres de la famille et les quatre serviteurs qui par amour chrétien les avaient courageusement suivis, furent cruellement fusillés par onze meurtriers.»
Le texte ci-dessous est la traduction des pages 22 à 26 de la brochure «La Cathédrale de l’Amirauté», publiée en 2018 par les soins du recteur actuel de la Cathédrale, l’Archiprêtre Alexandre Peline, et distribuée au comptoir même de l’église, sise Quai de l’Amirauté à Saint-Pétersbourg. La cathédrale, détruite à l’époque communiste, est pour l’instant remplacée par une chapelle accueillante sise au coin Est du bâtiment de l’Amirauté, le long de la Neva. Des informations plus complètes quant à l’histoire de cette église ont été fournie dans l’article «Saint Spyridon chez les Romanov», traduit sur le présent blog, ici. A tous ceux et celles qui passent par Saint-Pétersbourg, nous recommandons le détour par cette église, aujourd’hui toute simple, où l’un des trois prêtres (outre le Père Alexandre, deux Pères Alexis y célèbrent chaque jour matines et vêpres) ne manquera pas de vous réserver un accueil chaleureux. Vous pourrez y vénérer, outre l’icône du Saint Néomartyr Alexis, l’icône de Saint Spyridon sur laquelle est enchâssée une relique.
Alexis Andreevitch Stavrovski naquit le 1/14 octobre 1834, au village de Sijno, dans le district de Gdovsk, du Gouvernorat de Saint-Pétersbourg, au sein de la famille du prêtre. Alexis Andreevitch reçut le début de son instruction spirituelle au Séminaire Saint Alexandre Nevski. Ensuite, en 1857, il termina le cycle d’études du Séminaire de théologie de Saint-Pétersbourg, parmi les meilleurs étudiants. En cette qualité, il accéda à l’Académie de théologie de Saint-Pétersbourg, dont il termina le cursus en 1861, avec le grade de Candidat en Théologie. Read more
Dans un texte intitulé «A la Mémoire du Dernier Tsar», l'Archimandrite Konstantin Zaïtsev développe une série de réflexions au sujet du sens spirituel et eschatologique de la vie et de la mort en martyr du Tsar Nicolas II, et de sa Famille. Dans un passage de ce texte, l'Archimandrite Konstantin, largement traduit sur ce blog, dans la section «Nicolas II», attire l'attention du lecteur sur une «coïncidence» pour le moins significative : le meurtre sauvage du Saint Tsar et de sa Famille a été perpétré le 4/17 juillet, jour où l'on célèbre la mémoire de Saint André de Crète. Dans un texte paru le 19 mars 2013 sur le blog «Journal d'un Orthodoxe Ordinaire», on lit, à propos du Grand Canon de Saint André de Crète: «...Saint André, se basant sur son expérience pastorale, sonde l'abîme de la décadence morale et existentielle de l'homme qui s'est détourné de Dieu. Les exemples cités, à partir de l'Ancien ou du Nouveau Testament, sont très nombreux, ce qui fait que le Grand Canon, en plus de l'incitation à une auto-psychanalyse qu'il nous propose et de l'exhortation qu'il nous adresse à nous réveiller et à nous repentir avant que le point de non-retour ne soit atteint...».
La «décadence morale et existentielle» de la société russe en 1918 n'est plus à prouver. La société, le peuple de Russie s'était «détourné de Dieu», en faveur des chimères sanglantes de la révolution. Le lien entre la mort en martyr du Saint Tsar Nicolas II et de sa Famille et «l'exhortation.... à nous réveiller et à nous repentir avant que le point de non retour ne soit atteint» est l'un des éclairages de la réflexion du Père Archimandrite Konstantin.
Comment la Russie récompensa-t-elle son Souverain qui de son cœur pur, l’aima plus que sa propre vie?
Elle le paya au moyen de calomnies. Il était d’une haute moralité, et on parlait de sa dépravation. Il aimait la Russie, et on parlait de trahison. Même des gens qui lui étaient proches répétaient ces calomnies, se rapportant mutuellement des rumeurs et des conversations. Sous l’influence de l’intention malveillante des uns et de la débauche des autres, les bruits se répandirent et commencèrent à refroidir l’amour pour le Tsar.
Ensuite, on a commencé à parler de danger pour la Russie, et de la manière de se défaire de ce danger inexistant, et au nom d’un soi-disant sauvetage de la Russie, on commença à dire qu’il faudrait éloigner le Tsar.
La malice calculatrice fit son oeuvre:elle éloigna la Russie de son Tsar, pendant les instants terribles à Pskov, il resta seul… Effroyable abandon du Tsar… Mais ce n’est pas lui qui abandonna la Russie, c’est la Russie qui l’abandonna, lui qui aimait la Russie plus que sa propre vie.
Voyant cela, et dans l’espoir que son effacement volontaire apaiserait et dompterait les passions populaires qui avaient été éveillées, le Souverain renonça au trône… Éclata alors la jubilation de ceux qui voulaient la chute du Souverain. Les autres se turent. S’en suivit l’arrestation du Souverain, et la suite des événements était inévitable… Le Souverain fut assassiné, et la Russie se tut…
Quel grand péché que de porter la main sur l’Oint de Dieu…
La moindre des participations à pareil péché ne demeurera pas impunie. Nous dirons avec affliction : «Son sang retombe sur nous et sur nos enfants». Mais nous nous souviendrons que ce crime fut commis le jour où nous fêtons la mémoire de Saint André de Crète, qui nous appelle au plus profond des repentirs… Mais notre repentir doit être complet, sans la moindre auto-justification, sans la moindre réserve, en condamnant tout le mal dès son début…
Oui, tout le mal contemporain de la Russie porte d’une certaine manière en lui la culpabilité du meurtre du Tsar: ceux qui n’en furent pas les complices directs furent complices par le tolérèrent.
Le texte ci-dessous est traduit du livre «Le Tsar et la Russie (Réflexions à propos du Souverain Empereur Nicolas II)», publié par les Éditions Otchii Dom à Moscou en 2017. Ce livre est un recueil d'articles dont les auteurs se sont fixé pour objectif de commenter, sur base de faits et de témoignages personnels, le règne du dernier Empereur de Russie, ainsi que la signification spirituelle que prend cette période tragique de l'histoire de leur patrie pour le destin futur de la Russie et du monde entier. Un des buts poursuivis par l'édition de ce livre est de dénoncer mensonges et calomnies, et de témoigner de la vérité. L'extrait ci-dessous est un chapitre de la seconde partie du livre, pp 632 à 642, qui intègre des travaux, homélies et réflexions de clercs du Patriarcat de Moscou et de l’Église russe hors Frontières et qui tente de répondre aux questions: A quelle fin le Seigneur permit-il la révolution, quel est le sens du chemin de croix et de la mort des Martyrs impériaux, quelle doit être l'essence de notre repentir et quelle signification spirituelle devons-nous tirer pour nous-mêmes de la catastrophe russe ? Ce chapitre fut rédigé par l'Archiprêtre Alexandre Chargounov, ancien maître de conférences à l'Académie de Théologie de Moscou, dirigeant du «Comité pour la Renaissance morale de la Patrie», recteur de l'église moscovite Saint Nicolas en Pyji, Malaya Ordynka.Il s'agit de la seconde partie du chapitre, la première se trouve ici.
Comme Job voyait et observait l’essence de ce qui se trouvait derrière ces événements, il ne détourna pas son regard de la Source première. Il vénérait Dieu dans la prospérité et dans les privations. Une fois la tempête passée, il s’inclinait, face à terre, se prosternant devant Dieu.Les afflictions ne doivent pas nous éloigner de la vraie vie, mais nous rapprocher d’elle. Read more
Le texte ci-dessous est traduit du livre «Le Tsar et la Russie (Réflexions à propos du Souverain Empereur Nicolas II)», publié par les Éditions Otchii Dom à Moscou en 2017. Ce livre est un recueil d'articles dont les auteurs se sont fixé pour objectif de commenter, sur base de faits et de témoignages personnels, le règne du dernier Empereur de Russie, ainsi que la signification spirituelle que prend cette période tragique de l'histoire de leur patrie pour le destin futur de la Russie et du monde entier. Un des buts poursuivis par l'édition de ce livre est de dénoncer mensonges et calomnies, et de témoigner de la vérité. L'extrait ci-dessous est un chapitre de la seconde partie du livre, qui intègre des travaux, homélies et réflexions de clercs du Patriarcat de Moscou et de l’Église russe hors Frontières et qui tente de répondre aux questions: A quelle fin le Seigneur permit-il la révolution, quel est le sens du chemin de croix et de la mort des Martyrs impériaux, quelle doit être l'essence de notre repentir et quelle signification spirituelle devons-nous tirer pour nous-mêmes de la catastrophe russe ? Ce chapitre fut rédigé par l'Archiprêtre Alexandre Chargounov, ancien maître de conférences à l'Académie de Théologie de Moscou, dirigeant du «Comité pour la Renaissance morale de la Patrie», recteur de l'église moscovite Saint Nicolas en Pyji, Malaya Ordynka..
Pour tous, c’est évidemment un miracle, une révélation de la Divine Providence, que la coïncidence du jour de naissance du Tsar-Martyr Nicolas Alexandrovitch avec celui où l’on célèbre la mémoire de Saint Job (le 6/19 mai). Le Souverain lui-même voyait dans ce fait une préfiguration de son destin, lorsqu’il dit «J’ai non pas le pressentiment mais la pleine conviction d’être prédestiné à de terribles épreuves, et je n’en recevrai pas la récompense ici, sur terre. Combien de fois me suis-je appliqué à moi-même les paroles de Job : «Ce que je crains, c’est ce qui m’arrive; Ce que je redoute, c’est ce qui m’atteint. Je n’ai ni tranquillité, ni paix, ni repos. Et le trouble s’est emparé de moi» (Job 3,25-26)1 , et encore «Je nourris la conviction ferme et absolue que le destin de la Russie, mon propre destin et le destin de ma famille se trouvent entre les mains de Dieu, Qui m’a placé à l’endroit où je me trouve. Quoi qu’il arrive, je m’incline devant Sa volonté, avec la conscience de n’avoir jamais eu d’autre pensée que celle de servir le pays qu’Il m’a confié».2
Le Livre de Job, comme toute la Parole de Dieu, éclaire l’histoire de l’humanité du rayon de la lumière divine et nous aide à comprendre la profondeur des événements récents et de ce qui se produisit avec notre dernier Tsar. Nous savons, par la grâce du Saint Esprit, que notre Tsar est un saint. C’est pourquoi nous pouvons le comparer à un autre saint, le Juste Job. Read more
Traduction du texte publié par le journal «La Croix Orthodoxe» (Православный Крест) et mis en ligne le 28 juillet 2011. A la veille de ces jours au cours desquels nous commémorons le Tsar, me revient à l’esprit l’exceptionnelle rencontre entre le Prince Nicolas Davidovitch Jevakhov et l’un des grands startsy d’Optina Poustin’, aujourd’hui glorifié parmi le chœur des saints, Saint Anatoli (Potapov) [N.d.T. dit aussi «le jeune, pour le distinguer de Saint Anatoli (Zertsalov) d’Optina, «l’ancien»]. L’entretien fut tenu avant la nomination du Prince, sur ordre du Tsar, au rang de Camarade Haut-Procureur du Saint Synode, en 1916. Les mémoires de Nicolas D. Jevakhov furent publiées en exil à Munich, en 1923, et ensuite à Novi Sad, en Serbie, en 1928. En voici un extrait qui témoigne de la réelle relation orthodoxe entretenue par les Saints de Russie avec l’Autocratie, nous indiquant la voie du repentir et du discernement après quasiment un siècle d’hébétude spirituelle, et permettant au peuple de Russie de se purifier par la souffrance et le martyr. Voici cette remarquable conversation .
Batiouchka, Père Anatoli, je n’y comprends rien, commençai-je, depuis mes années d’enfance, je suis inconsciemment tourné vers le monastère et ce n’est pas la première fois que je viens frapper à votre porte et dans votre communauté, mais malgré cela, je ne parviens pas à me détacher du monde. Et il me semble que je m’empêtre de plus en plus dans les rets sataniques… Je crains pour mon âme… Read more