Saint Seraphim de Vyritsa «Comme Dieu donnera!» (1)

Le texte ci-dessous est le début de la traduction (qui sera proposée en plusieurs parties) d’un résumé détaillé de la vie de Saint Seraphim de Vyritsa écrite par Alexandre Archakovitch Trofimov à partir de son livre qui compte 240 pages. L’original russe du résumé traduit ici, agrémenté de nombreuses photographies, a été publié en six parties sur le site de l’auteur, le 14 mars 2014. On trouvera à la fin de la présente traduction une note biographique relative à cet auteur.

Saint Seraphim de Vyritsa (Dans le monde Vassili Nikolaevitch Mouraviev) naquit le 31 mars 1866 (ancien calendrier) dans le village de Varkhomeevo, Volost d’Arethino, Ouïezd de Rybinsk, Gouvernorat de Iaroslav. Ses parents, Nicolas Ivanovitch (1837-1876) et Chionia Alimpieva, étaient des paysans. Le petit garçon fut baptisé le 1er avril 1866 dans l’église du Sauveur sur la Oukhta, au village du Sauveur, non loin du village où habitait la famille Mouraviev. Les parrain et marraine de baptême de Vassili furent le paysan Igor Akimovitch et la paysanne Alexandra Igorovna. Read more

Archimandrite Raphaël (Kareline). La Staritsa «Anastasia assise» (2/2)

Le texte qui suit est la traduction d’un extrait (pages 106 à 109) du livre «Le Secret du Salut. Entretien au sujet de la vie spirituelle» («Тайна спасения. Беседы о духовной жизни» Московское Подворье Свято-Троицкой Сергиевой Лавры, 2001) L’Archimandrite Raphaël évoque ses souvenirs de la Staritsa Anastasia (Nikicheva), que l’on appelait ‘Anastasia assise’. L’Archimandrite Raphaël Kareline, défenseur ardent de la Tradition de l’Église, a consacré une grande partie de sa vie longue de 90 ans ainsi que la majeure part de sa production littéraire foisonnante à la défense des dogmes et à la façon de les mettre en œuvre dans la vie de l’Église et du chrétien. Quelques éléments de biographie de l’Archimandrite Raphaël sont accessibles ici. Voici la seconde partie de la traduction du texte original.

On raconte que beaucoup de gens vinrent voir Anastasia pendant la guerre, afin de connaître le sort de leurs proches. Quand elle donnait un peu de terre, cela signifiait que le parent avait été tué. Il advint que pendant le Grand Carême, elle donna de la viande à un visiteur. Certains en furent troublés. Mais ce faisant, elle indiqua de façon imagée comment nous observions notre carême intérieur, dans quel état se trouvait notre cœur.
Après avoir franchi le seuil de la maison devant laquelle Anastasia était assise, on semblait sortir du monde habituel et passer dans un autre, inconnu. On dit que quand sa sœur est tombée malade, Anastasia commanda qu’on la sorte de sous l’auvent pour la placer à ciel ouvert et elle pria pendant quatre mois, en disant: «Nous devons lui préparer le chemin». Read more

Archimandrite Raphaël (Kareline). La Staritsa «Anastasia assise» (1/2)

Le texte qui suit est la traduction d’un extrait (pages 106 à 109) du livre «Le Secret du Salut. Entretien au sujet de la vie spirituelle» («Тайна спасения. Беседы о духовной жизни» Московское Подворье Свято-Троицкой Сергиевой Лавры, 2001) L’Archimandrite Raphaël évoque ses souvenirs de la Staritsa Anastasia (Nikicheva), que l’on appelait ‘Anastasia assise’. L’Archimandrite Raphaël Kareline, défenseur ardent de la Tradition de l’Église, a consacré une grande partie de sa vie longue de 90 ans ainsi que la majeure part de sa production littéraire foisonnante à la défense des dogmes et à la façon de les mettre en œuvre dans la vie de l’Église et du chrétien. Quelques éléments de biographie de l’Archimandrite Raphaël sont accessibles ici.

Dans ma vie, j’ai dû rencontrer des gens qui vivaient en permanence dans une sorte d’atmosphère miraculeuse, comme si les lois physiques, les infirmités du corps humain, la passion, les vacillements de l’âme n’existaient pas, comme si, pour le dire au sens figuré, les lois de l’attraction terrestre n’étaient pas pour eux. Anastasia faisait partie de ces gens. On l’appelait «Anastasia assise». Elle parlait aux gens en paraboles et en énigmes, mais ce qu’elle disait était toujours vrai. Son podvig dépassait les forces humaines, comme l’exploit des anciens stylites. Read more

L’Higoumène Boris (Khramtsov): «Je vois le feu» (18)

Rares
furent
en tous temps
les authentiques
vénérateurs de Dieu.
(Métropolite Innocent de Penza)

Entre le 1er janvier et le 15 mars 2021, fut proposée sur le présent site la traduction de dix extraits constituant le début du livre «Le Chemin de Croix de l’Higoumène Boris». L’année 2022 commence avec la traduction de quelques pages de la suite du livre. Le texte ci-dessous est la relation de souvenirs d’un fils spirituel de ce héros de l’ascèse très peu connus en Occident : l’Higoumène Boris (Khramtsov) de bienheureuse mémoire. L’original russe est accessible librement sur l’internet, mais il fut également publié en 2005 sous forme de livre intitulé «Крестный Путь Игумена Бориса» (Le chemin de croix de l’Higoumène Boris) aux éditions Palomnik. Les parties déjà publiées du livre précité se trouvent ici.

Ne brûle pas la chapelle.
Je sortis de chez Batiouchka. Debout, je m’entretenais avec quelqu’un. Batiouchka sortit pour dire quelque chose. A ce moment, j’avais commencé à déchirer en petits morceaux les feuilles de papier sur lesquelles j’avais écrit ma confession. Batiouchka se tourna brusquement et dit : «Elena, que fais-tu ? Tu es en train de me brûler la chapelle. Pourquoi mets-tu le feu ici?». Je répondis : «Mais non, je ne brûle rien». Mais Batiouchka continua à me gronder : «Mais si, je vois le feu». Et il s’adressa à tous demandant qu’en aucun cas, nous ne brûlions rien ici, car nous dormions dans la chapelle. Tous parlèrent en ma faveur, disant que je déchirais seulement les feuilles de papier et que je n’avais rien brûlé. Batiouchka s’interrompit brusquement, se tut et partit. Il avait vu le feu, il avait vu comment mes péchés avaient brûlé après la prière d’absolution lue à leur sujet. Read more

L’Higoumène Boris (Khramtsov): «Les datchas, c’est fini pour tout le monde» (17)

Rares
furent
en tous temps
les authentiques
vénérateurs de Dieu.
(Métropolite Innocent de Penza)

Entre le 1er janvier et le 15 mars 2021, fut proposée sur le présent site la traduction de dix extraits constituant le début du livre «Le Chemin de Croix de l’Higoumène Boris». L’année 2022 commence avec la traduction de quelques pages de la suite du livre. Le texte ci-dessous est la relation de souvenirs d’un fils spirituel de ce héros de l’ascèse très peu connus en Occident : l’Higoumène Boris (Khramtsov) de bienheureuse mémoire. L’original russe est accessible librement sur l’internet, mais il fut également publié en 2005 sous forme de livre intitulé «Крестный Путь Игумена Бориса» (Le chemin de croix de l’Higoumène Boris) aux éditions Palomnik. Les parties déjà publiées du livre précité se trouvent ici.

Prière pour trouver un père spirituel
Je commençais à penser à un père spirituel. Je n’en avais pas. Pourtant, j’allais chez le starets depuis deux ans déjà. Je devais l’interroger à propos du père spirituel. Ce que j’imaginais, c’était que le père spirituel ne devait pas être un homme que je pourrais rencontrer souvent et auquel je pourrais parler longuement, et encore moins, avec qui prendre le thé. Je me disais que j’allais demander au Père Boris sa bénédiction pour prier afin de trouver un père spirituel. Et puis je pensais aussi que si je demandais ses prières, le Père Boris allait sans doute me désigner un père spirituel. «Tu iras le voir, et ce sera lui. Pas besoin de prier». Et ce prêtre ne pourrait me repousser car le Père Boris aurait dit qu’il devait m’accepter comme fille spirituelle. C’est donc avec tout cela en tête que je me présentai à lui le lendemain. Batiouchka dit brièvement : «Tu n’en as pas besoin». J’écarquillai les yeux : «Comment cela, je n’en ai pas besoin? Tout le monde en a besoin et moi je n’en aurais pas besoin?». «Non, non, tu n’en as pas besoin». Je ne savais que penser. Toutes mes idées s’entrechoquaient dans mon trouble. Finalement il m’en resta juste une : «Quel esprit j’avais! J’allais pouvoir atteindre le salut sans l’aide d’un père spirituel!». Batiouchka me regarda l’air ébahi. Il agita les mains et dit «Aïe, aïe, aïe ! Vas et prie la Reine des Cieux. Avec tes mots. Elle te répondra». Mon père!. Plus tard, je compris tout. Read more

Saint Luc de Crimée. Le songe de Nabuchodonosor.

«... en 38 années de sacerdoce presbytéral et épiscopal, j'ai prononcé environ 1250 homélies, dont 750 furent mises par écrit et constituent douze épais volumes dactylographiés...»
(Le Saint Archevêque Confesseur et chirurgien Luc de Crimée)
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Extrait du livre «Archevêque Louka (Voïno-Yassenetski). Homélies.Tome 2», publié par les éditions de l’Éparchie de Simferopol et de Crimée, en 2004, et repris en 2005 par les Éditions Omega de Moscou pour la version adaptée à l’internet. Cette homélie fut prononcée en 1958 par le Saint Archevêque Luc de Simferopol et de Crimée, et elle a été publiée sous le titre : Homélie sur le Jugement Dernier. Le songe de Nabuchodonosor. .

Voici très longtemps, jadis, régnait à Babylone le puissant despote Nabuchodonosor, qui avait conquis et soumis de nombreux royaumes terrestres. Une nuit, il fit un rêve effrayant qui le troubla profondément. Mais le matin quand il se leva, il l’avait complètement oublié. Il ordonna alors qu’on mande auprès de lui tous les devins, sages, voyants et charmeurs, et il exigea de ceux-ci qu’ils lui racontent et expliquent son rêve. Évidemment, personne ne fut capable de savoir ni de conter le rêve du Roi. Ils purent tout juste lui promettre de lui expliquer son rêve s’il le leur racontait. Nabuchodonosor entra dans une colère blanche et ordonna d’exterminer tous les devins, sages, voyants et charmeurs de son royaume. Read more