Saint Seraphim de Vyritsa : «La Russie sera découpée en morceaux» (10)

Le texte ci-dessous est la suite de la traduction ( proposée en plusieurs parties) d’un résumé détaillé de la vie de Saint Seraphim de Vyritsa écrite par Alexandre Archakovitch Trofimov à partir de son livre qui compte 240 pages. L’original russe du résumé traduit ici, agrémenté de nombreuses photographies, a été publié en six parties sur le site de l’auteur, le 14 mars 2014.

Instructions et prophéties de Saint Seraphim de Vyritsa

«Le Seigneur est fort et suscite des ouvriers, si nous le Lui demandons. Prions et demandons, et alors, des pierres le Seigneur fera ses élus.»
«Au moins une fois dans votre vie, nous devons faire brûler un cierge pour ceux que nous avons offensés, trompés, que nous avons volés, auxquels nous n’avons pas remboursé notre dette
Quand on se plaignait auprès de Batiouchka d’avoir fait l’objet de calomnies et de diffamation, il disait: «Qu’on parle mal de nous. Et nous, efforçons-nous de faire le bien.»
Le Starets disait que le moment viendra où il y aura quarante personnes qui s’accrocheront à chaque croyant pour qu’il les tire.
«Dans les moments les plus difficiles, celui qui, à la mesure de ses forces, pratiquera la prière de Jésus, depuis l’invocation fréquente du nom du Fils de Dieu jusqu’à la prière incessante, celui-là sera plus aisément sauvé.»
Le Starets répétait souvent qu’il est nécessaire au chrétien de prier pour ses ennemis. Voici ses paroles: «Vous devez obligatoirement prier pour vos ennemis. Si vous ne priez pas, c’est comme si vous versiez du kérosène dans le feu: la flamme grandit de plus en plus… Toujours et en toutes choses, même pour les afflictions, remerciez le Seigneur et la Très Sainte Mère de Dieu».
Le Starets disait que le Seigneur nous a donné l’âme, mais notre corps provient de nos parents et de nos ancêtres. Nous devons donc prier pour nos parents et nos ancêtres. Ils attendent notre prière et se réjouissent tellement quand nous prions pour eux; et ceux qui sont déjà dans le Royaume des Cieux nous aident.
Batiouchka a prédit la Grande Guerre Patriotique, la destruction de l’Église et la renaissance de la foi en Russie.
Batiouchka a annoncé la renaissance des anciens monastères, la Laure de la Trinité-Saint Serge, le Monastère de Diveevo, la Laure Saint Alexandre Nevsky, la Laure des Grottes de Kiev. Le Starets a dit que Leningrad serait rebaptisée Saint-Pétersbourg et qu’il viendrait un moment où il serait possible d’entendre les prières des églises, les homélies et les instructions spirituelles à la radio.
Le poème qu’il a écrit en 1939 témoigne de la clairvoyance profonde du Starets non seulement au sujet du destin des gens, mais aussi de l’avenir de notre Église et de notre patrie:
L’orage va passer sur la terre Russe,
Le Seigneur pardonnera au peuple russe ses péchés.
Et la Croix de la Sainte beauté divine
Au-dessus des églises de Dieu resplendira à nouveau.
Et le son des cloches éveillera
Toute notre Sainte Russie du sommeil du péché, pour son salut.
Les saints monastères seront rouverts
Et la foi en Dieu unira tout le monde.
Les terribles tribulations s’apaiseront,
La Russie vaincra ses ennemis,
Et le nom du grand peuple russe
Comme le tonnerre dans tout l’univers retentira.

Ce poème du Père Séraphin a été transmis de main en main, jusque dans les lieux de détention et d’exil. Il fut lu et chanté par de nombreux martyrs et confesseurs de l’Église russe, ainsi affermis dans la foi et l’espoir d’une future renaissance de la vie spirituelle de leur patrie.
Interrogé par un de ses fils spirituel sur l’avenir de la Russie, le Starets lui a suggéré d’aller à la fenêtre et de regarder. Il vit le Golfe de Finlande et de nombreux navires naviguant sous différents pavillons.
– Comment dois-je comprendre cela? demanda-t-il à Batiouchka. Le Starets répondit :
– Le moment viendra où il y aura un épanouissement spirituel en Russie. De nombreux monastères et églises seront ouverts, même les hétérodoxes viendront sur de tels navires pour se faire baptiser. Mais ce ne sera pas pour longtemps; pendant une quinzaine d’années, puis l’Antéchrist viendra.

Saint Seraphim dans sa cellule

Il disait encore que quand l’Orient gagnerait en puissance, «tout deviendra instable. Le nombre sera de leur côté, mais pas seulement cela: ils travailleront comme des gens sobres et ardents au labeur, et chez nous il y aura une telle débauche…»
On raconte aussi que le Starets a dit que «l’Orient sera baptisé en Russie. Le monde céleste entier prie pour l’illumination de l’Orient. Mais viendra un temps où la Russie sera déchirée en morceaux. D’abord, ils la découperont, puis ils commenceront à piller les richesses. L’Occident contribuera de toutes les manières possibles à la destruction de la Russie et donnera pour un temps la partie orientale de celle-ci à la Chine. L’Extrême-Orient sera remis aux mains des Japonais, et la Sibérie sera donnée aux Chinois, qui viendront s’installer en Russie, épouser des Russes et, finalement, par la ruse et la traîtrise, ils prendront tout le territoire de la Sibérie jusqu’à l’Oural. Et quand la Chine voudra avancer plus loin, l’Occident s’y opposera et ne le permettra pas.»(A suivre)

Traduit du russe
Sources

Saint Seraphim de Vyritsa : «Protège tes petites côtes» (9)

Le texte ci-dessous est la suite de la traduction ( proposée en plusieurs parties) d’un résumé détaillé de la vie de Saint Seraphim de Vyritsa écrite par Alexandre Archakovitch Trofimov à partir de son livre qui compte 240 pages. L’original russe du résumé traduit ici, agrémenté de nombreuses photographies, a été publié en six parties sur le site de l’auteur, le 14 mars 2014.

Le Père Ioann Mironov se souvient : «Le jour de sa mort, le 3 avril 1949, le Père Seraphim m’a miraculeusement appelé chez lui. La veille, il m’a transmis un message par l’intermédiaire du Père Grigori Selivanov: «Que Vanya vienne» et il a précisé la date. Je suis donc parti le 3 avril par le train le plus matinal… A cette heure-là, seuls les plus proches étaient déjà informés de la mort du Juste. Le père Alexis Kibardine a célébré la première pannychide. J’ai eu l’honneur de prier avec lui. Quand nous avons transporté le Père du lit à la table, il semblait que nous portions seulement la mantia; il était si léger».

L’Archiprêtre Ioann (Mironov)

Le premier jour après la mort du Père Seraphim, une femme, venue prendre congé du Starets, amena sa petite fille aveugle auprès cercueil et dit:

-Embrasse la main de grand-père.
La fillette embrassa la main, et immédiatement, elle vit.
Pendant trois jours, il y eut un flot ininterrompu de gens qui s’approchaient du cercueil. Le Patriarche Alexis Ier avait ordonné au Métropolite Grigori (Tchoukov) de Leningrad d’annuler les cours au Séminaire et à l’Académie pendant trois jours après la mort du Starets. Le cercueil pour le funérailles du Starets fut envoyé par le Métropolite Grigori.
Le Père Seraphim avait promis au Père Alexis Kibardine tous ses accessoires et livres liturgiques. L’icône miraculeuse du Sauveur fut envoyée au Patriarche Alexis I. Les autres icônes furent offertes à l’église de Kazan à Vyritsa. On y conserve donc aujourd’hui encore l’icône de Tikhvine de la Très Sainte Mère de Dieu, l’icône de Saint Seraphim de Sarov et l’icône de Saint Panteleimon, transmises par le Starets Seraphim.
Les funérailles du Père Seraphim furent célébrées la veille de la fête de l’Annonciation dans l’église de Kazan à Vyritsa. A cette époque le trajet en train à vapeur jusque Vyritsa prenait deux heures, sans les arrêts. Le voyage durait près de trois heures. Le jour des funérailles et de l’enterrement du Starets, le train à vapeur du matin ne put emmener tous ceux qui voulaient monter dans les wagons, on n’aurait pu en glisser un de plus. La foule se jeta littéralement sur le chef de la gare:
– Il faut attendre deux heures pour le prochain train. Organisez-nous donnez-nous un convoi supplémentaire d’urgence!
Questionnés au sujet de la raison de leur empressement, les gens répondirent :
– À Vyritsa, le Starets Seraphim est décédé, nous arriverons en retard pour l’enterrement.

Photo : Pravoslavie.ru

Et les retardataires étaient nombreux. Il y avait beaucoup de membres du clergé et d’élèves des institutions de théologie. Parmi eux se trouvait le futur Patriarche Alexis II, qui étudiait alors au séminaire de Leningrad. Pendant les funérailles et l’enterrement, ils furent des milliers agglutinés autour de l’église de l’icône de la Très Sainte Mère de Dieu de Kazan et les rues avoisinantes. Les chœurs de l’Académie de Théologie et du Séminaire chantèrent l’office.
Elena S. se souvient: «lors des funérailles, l’icône de Saint Seraphim de Sarov qui se trouvait dans la cellule de Batiouchka fut portée devant le cercueil. L’inhumation eut lieu le 6 avril. Il y avait tellement de gens que la fidèle auxiliaire de cellule du Père Seraphim eut une côte brisée par la pression de la foule, ce dont il l’avait prévenue bien à l’avance, en disant:
– Pendant mon enterrement, protége tes petites côtes…
Pendant plusieurs jours, le cercueil avec le corps du Juste défunt demeura dans l’église; les prêtres célébraient des pannychides, le peuple priait. J’ai toujours conservé une petite croix et des fleurs que j’ai appliquées sur sa main. Je suis venue plusieurs fois dire au revoir Batiouchka. Et ce qui était surprenant, c’était sa main, chaude, douce, tout à fait comme celle d’un vivant».

La tombe de Saint Seraphim de Vyritsa (Avant la construction de la chapelle)

Le Père Seraphim fut enterré à Vyritsa, dans le petit cimetière à côté de l’église de Kazan. Celui qui va prier devant sa tombe ne peut jamais l’oublier. Il est maintenant évident pour beaucoup que Saint Seraphim de Vyritsa est devenu l’un des héros de l’ascèse les plus vénérés de l’Église russe du XXe siècle. Quand il était en vie, Saint Seraphim de Vyritsa disait : «Celui qui a besoin de mon aide, qu’il vienne devant ma tombe comme si j’étais vivant, qu’il raconte ce dont il a besoin, et je l’aiderai!» Nombreux sont ceux qui ont accompli cette démarche! Pendant plus de cinquante ans, les Orthodoxes vont encore et encore à Vyritsa sur la tombe du grand Starets, prient, pleurent, se repentent, y discutent comme avec un vivant, et reçoive une aide bienfaisante. Une chapelle a été érigée et consacrée sur la tombe de du Starets. Un interminable flot de gens vient à la chapelle, et à eux s’ouvre la grâce de ce lieu saint de la Terre Russe.
Comme le Père Seraphim l’avait prédit lui-même, arriva le moment de se poser la question de sa glorification par l’Église. La décision de la glorification du Père Seraphim parmi le chœur des saints fut prise par le Synode jubilaire de l’Église orthodoxe Russe, qui se tint du 13 au 16 août 2000 dans la cathédrale du Christ-Sauveur. En plus de Saint Seraphim de Vyritsa, fut également glorifié le chœur des néomartyrs et confesseurs russes, qui pendant les années de persécution par les mécréants, offrirent leur vie pour la foi en Christ.
Bien que Moine du Grand Schème Seraphim ait été glorifié dans le chœur des saints moines, tous ceux qui sont familiers avec sa vie comprennent que le podvig du Starets fut celui de confesseur et il peut donc à juste titre être commémoré dans le chœur des néomartyrs et confesseurs russes.

La tombe dans la chapelle

L’acte de la glorification des néomartyrs et confesseurs russes du XXe siècle, connus par leurs noms ou dont les noms sont jusqu’à présent inconnus au monde mais connus de Dieu, est devenu un jalon de notre histoire spirituelle. Car l’Église Orthodoxe Russe, qui a brillé sur son chemin millénaire à travers le chœur de ses saints hiérarques et saints moines, et ascètes qui ont glorifié le Seigneur par la prière, le jeûne, les veilles, la pureté et l’abstinence, est devenue, à la fin du deuxième millénaire de l’histoire de la chrétienté, l’Église des confesseurs et des martyrs pour la foi dans le Christ. Toute la vie spirituelle de la Russie du XIXe siècle a été illuminée par la prière ardente et les podvigs de Saint Seraphim de Sarov. Au tournant du vingtième siècle de l’histoire de la chrétienté, l’Église russe a glorifié un nouveau Seraphim, grand thaumaturge et intercesseur de notre Terre de Russie. (A suivre)

Traduit du russe

Sources 1  2

Saint Seraphim de Vyritsa : «Lis la prière de départ» (8)

Le texte ci-dessous est la suite de la traduction ( proposée en plusieurs parties) d’un résumé détaillé de la vie de Saint Seraphim de Vyritsa écrite par Alexandre Archakovitch Trofimov à partir de son livre qui compte 240 pages. L’original russe du résumé traduit ici, agrémenté de nombreuses photographies, a été publié en six parties sur le site de l’auteur, le 14 mars 2014.

Cellule de Saint Seraphim de Vyritsa

On se souvient du cas suivant. Un jour, des voleurs sont entrés dans la maison où vivait Batiouchka. Ils ont cassé la fenêtre de la cuisine, mais ils ne parvinrent pas à pénétrer dans la cellule du Starets, ni encore à trouver l’entrée de la cellule de Matouchka Seraphima. N’arrivant à rien, ils repartirent.
Beaucoup de ceux qui vinrent auprès du Starets se souviennent que près de la maison où il vivait, on sentait un parfum extraordinaire, l’air était spécial, et tout les gens qui venaient chez Batiouchka ressentaient la grâce qui remplissait l’espace-même qui entourait la maison. Arriva l’année 1949. Le Starets tomba gravement malade. Ses enfants spirituels priaient pour sa guérisons, disant que ce serait très dur d’être séparé de Batiouchka. Mais le Père Seraphim répondait :
Parce que vous imaginez peut-être que le Seigneur n’entend pas? Il suffirait que je tende juste la main vers Lui et Il me guérirait immédiatement. Mais ce n’est pas cela que je veux ; que Ta volonté, Père, soit faite, et non la mienne, maintenant et dans les siècles. Que n’importe quelle maladie me visite, que Ta volonté soit faite!
Le Starets s’affaiblit notablement; il ne pouvait plus se lever du lit, mais il exigeait que l’on continue à laisser tous les gens venir à lui. Ceux qui entouraient Batiouchka et prenaient soin de lui le plaignaient et ne laissaient plus entrer les pèlerins. Mais en esprit, il savait qui venait le voir et pourquoi il venait. Il faisait revenir ceux qu’on n’avait pas laissés entrer. Parfois on allait les rechercher jusque sur le quai de la gare; le Starets l’avait exigé!
Peu de temps avant sa mort, il arriva au Père Seraphim de dormir, sans se réveiller pendant douze jours consécutifs. Le médecin venait le voir chaque jour et surveillait le travail du cœur. Le pouls était à peine audible. Quand le Père se réveilla, il a dit, s’adressant Matouchka Seraphima:
– J’ai visité de nombreux pays. Je n’ai pas trouvé mieux que mon pays et je n’ai pas vu mieux que notre foi. Dis à tout le monde que personne ne renie l’Orthodoxie.
Avant sa mort, la Très Sainte Mère de Dieu apparut Elle-même au Père Seraphim. C’était la nuit. Le Starets savait Qui allait lui rendre visite et dit aux femmes qui s’occupaient de lui:
– Allumez toutes les lampes.
La Mère de Dieu apparut au Starets près du bouleau sous la fenêtre de sa cellule. Le Père Seraphim dit que ce bouleau ne devait en aucun cas être coupé.
Deux semaines avant sa mort, le Starets annonça au Père Alexis Kibardine que la Très Sainte Mère de Dieu lui avait ordonné de lui donner les Saints Dons chaque jours. Le Père Alexis raconta: «Chaque nuit, j’ai donné la Sainte Communion au Starets, suite à ses paroles. Et voilà qu’un jour, j’ai dormi sans entendre la sonnerie du réveil. Je me suis éveillé à quatre heures du matin (habituellement je lui donnais la Communion vers deux heures), j’enfilai l’ornement muni de la poche pour le transport des Saints Dons et je courus littéralement chez le Starets. Quand je pénétrai dans la maison, puis dans la cellule, le Starets était allongé, exceptionnellement rayonnant. J’ai demandé pardon d’avoir trop dormi, ce à quoi le Père Seraphim a répondu:
Batiouchka, ne te tourmente pas, les Anges sont venus me donner la Communion.
Observant son visage, je réalisai qu’il en avait véritablement été ainsi».
Le Starets demanda au Père Alexis d’aller à Moscou et de dire au Patriarche Alexis Ier que le misérable Seraphim s’en irait au Seigneur dans deux semaines et demandait que des émissaires du Séminaire et de l’Académie de Théologie viennent prendre congé de lui. Le Starets transmit une grande métanie et demanda pour lui les saintes prières du Patriarche. Comme l’a raconté le Père Alexis Kibardine, quand il transmit à sa Sainteté les paroles du Starets et fit la grande métanie devant le Patriarche, sans rien répondre, celui-ci se tourna vers les icônes, fit trois grandes métanies en se signant chaque fois. Puis il se retourna, et des larmes coulaient sur son visage. Il dit avec douceur:
– Voilà quatre ans déjà que je suis Patriarche. Je le suis devenu par ses prières. Il me reste encore vingt-et-un ans à servir. C’est ce qu’a dit le Starets. Dites-lui que je demande ses saintes prières.
Le jour de son décès, Batiouchka dit :
– Aujourd’hui, je ne peux accueillir personne. Je vais prier.
Le soir, il appela ses proches dans sa cellule, les bénit les uns après les autres, avec l’icône de Saint Seraphim de Sarov. On alluma les lampes et tous s’agenouillèrent. On commença à lire les acathistes à la Très Sainte Mère de Dieu, à Saint Nicolas et à Saint Seraphim de Sarov. Après, on envoya chercher le recteur de l’église de Kazan, le Père Alexis Kibardine. Dans leurs souvenirs, les témoins de la scène se rappellent que le Père Alexis pleurait pendant la dernière confession du Starets. Après avoir reçu les Saints Dons, le Père Seraphim s’enquérait sans cesse de l’heure. Finalement, il bénit l’auxiliaire de cellule :
– Lis la prière du départ.

Photo : Pravoslavie.ru

Il demanda l’heure une dernière fois. Il était environ deux heures du matin.
– «Voilà, c’est fini».
Il se signa une dernière fois : «Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen. Sauve, Seigneur, et aie pitié du monde entier». Et il plaça ses main sur sa poitrine.
Il décéda vers trois heures du matin le trois avril 1949 dans la maison de l’Avenue de Mai. Pendant la semaine qui suivit son décès l’air de Vyritsa était imprégné d’une sorte de parfum merveilleux. (A suivre)
Traduit du russe
Source

Saint Seraphim de Vyritsa : «Le Seigneur a entendu ta prière» (7)

Le texte ci-dessous est la suite de la traduction ( proposée en plusieurs parties) d’un résumé détaillé de la vie de Saint Seraphim de Vyritsa écrite par Alexandre Archakovitch Trofimov à partir de son livre qui compte 240 pages. L’original russe du résumé traduit ici, agrémenté de nombreuses photographies, a été publié en six parties sur le site de l’auteur, le 14 mars 2014.

…Un jeune homme se saoulait sans cesse, traînant tout le temps hors de la maison. Sa femme ne pouvait plus supporter une telle vie et elle fuit avec leur enfant. Un ami lui apprit qu’un vieux moine qui vivait à Vyritsa pouvait traiter les alcooliques, et le persuada d’y aller: peut-être le starets l’aiderait-il à guérir. Il refusa longtemps, mais finalement il céda à la persuasion. Ils achetèrent des billets de train et se rendirent à Leningrad. Quand ils arrivèrent à la gare de Vitebsk, l’ami de cet ivrogne alla à la caisse pour acheter les billets pour Vyritsa, mais alors qu’il faisait la file, son protégé fila aux toilettes et offrit ses vêtements à quelqu’un pour un quart de litre : il a donna sa chemise, ses sous-vêtements, et resta en chandail et en pantalon. Il but le quart immédiatement. Son ami le retrouva, mais ne put comprendre quand et où il avait eu le temps de boire. Ils prirent le train. Arrivés à la maison du Starets, ils avancèrent dans le porche d’entrée. A ce moment-là, Batiouchka expliquait la parabole de la brebis perdue et du berger qui va la chercher. L’ivrogne dit alors:
«Où m’as-tu amené? Ce ne sont pas des gens mais des sortes de moutons». Les ivrognes deviennent souvent effrontés, bavards, et l’ennemi leur donne la capacité de parler et de parler de manière sarcastique et moqueuse des choses saintes. Il s’appuya contre la porte: Read more

Saint Seraphim de Vyritsa : «Tout à côté d’elle» (6)

Le texte ci-dessous est la suite de la traduction ( proposée en plusieurs parties) d’un résumé détaillé de la vie de Saint Seraphim de Vyritsa écrite par Alexandre Archakovitch Trofimov à partir de son livre qui compte 240 pages. L’original russe du résumé traduit ici, agrémenté de nombreuses photographies, a été publié en six parties sur le site de l’auteur, le 14 mars 2014.

La guerre venait d’éclater, mais le Starets prévoyait déjà le retour d’une vie paisible et donnait des conseils, comment s’organiser, que faire après la guerre. Il évoquait les transformations dans la pays, la restauration des églises, des monastères, la renaissance de la Sainte Orthodoxie.

Matouchka Seraphima

En 1945 mourut la moniale du grand schème Seraphima, qui avait partagé avec lui toutes les peines et les joies de la vie à Vyritsa. Elle fut inhumée à côté de l’église de la Très Sainte Mère de Dieu de Kazan à Vyritsa. Batiouchka dit alors : «C‘est ici que je serai, tout à côté d’elle». A l’été de cette même année, le Père Alexis Kibardine fut nommé recteur de l’église de la Très Sainte Mère de Dieu de Vyritsa. La moniale Taïssia se souvient : «A partir de 1945, c’est le Père Alexis Kibardine qui célébra à l’église de Kazan. Il avait alors soixante-trois ans. Il était beau, majestueux, paisible. C’était un sage pasteur, un intercesseur, pareil aux saints. Quand le Père Seraphim commençait un podvig de jeûne, le Père Alexis allait souvent lui rendre visite à la maison et lui donner les Saints Dons». Read more

Le Métropolite Néophytos de Morfou : «Saint Spyridon, garde-moi!»

Le texte ci-dessous est la traduction de la première partie d’un texte original préparé par Madame Olga Orlova et publié le 29 juin 2021 sur le portail Pravoslavie.ru. Le Métropolite Néophytos (Massouras) de Morfou nous parle de l’offense, et partage sa propre expérience concrète du pardon, expliquant comment attirer l’aide et la grâce de Dieu afin d’avoir la force de pardonner aux ennemis et ce faisant, de remplir notre devoir de chrétien et d’avancer vers notre salut.

Un jour, je me suis retrouvé providentiellement chez le père Siméon dans la ville de Larnaca, à Chypre. Il était iconographe. Mais surtout, il était clairvoyant. Il voyait littéralement ‘à travers’ les gens. Mais nos caractères nous opposaient complètement. Et puis, j’étais encore jeune à l’époque… Et donc, je me souviens, Abba attendit patiemment sans me faire aucune remarque, et seulement après quatre ans, il me parla pour la première fois d’un de mes défauts. J’ai un caractère vif, en colérique. C’est clairement la raison pour laquelle Geronda ne se hâta pas de me faire des remarques… Read more