Saint Luc de Crimée : Homélie sur la Passion (1951)
«... en 38 années de sacerdoce presbytéral et épiscopal, j'ai prononcé environ 1250 homélies, dont 750 furent mises par écrit et constituent douze épais volumes dactylographiés...»
(Le Saint Archevêque Confesseur et chirurgien Luc de Crimée)
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L’homélie ci-dessous a été prononcée le 8 avril 1951. Elle est intégrée dans le recueil intitulé «Tome 1» des Homélies de Saint Luc, où elle porte le titre : Homélie sur la Passion, douzième.
Le pénible chemin a été parcouru, la Via Dolorosa est finie. Ils sont arrivés au terrible Golgotha. Ils creusent une trou, y insèrent la croix de Jésus et l’y stabilisent. Ils dévêtent Jésus. Ils lui enlèvent tous Ses vêtements, tous… O Seigneur, que font-ils?! A cette vue, les Anges, les Chérubins et les Séraphins, remplis d’effroi, cachent leurs visages derrière leurs ailes. Comment pourraient-ils supporter de voir la nudité de Celui dont l’indicible beauté a embelli toute la nature qu’Il créa, Lui qui maintenant Se tient nu et attend l’horrible supplice! Deux soldats hissent Jésus sur la Croix. Deux autres, juchés sur des tabourets tapent sur les terribles clous qui s’enfoncent et rivent à la croix ces mains pures dont le toucher rendit la vue aux aveugles, ces mains qui d’un signe calmèrent la tempête qui faisait rage sur le Lac de Génésareth, et firent taire le vent.
Ils clouèrent les mains de Jésus.
Ils clouèrent Ses pieds avec les clous terribles.
Le corps divins était suspendu …
Et la douleur était si horrible, si insupportable!
Et le poids du corps de Jésus déchirait les plaies causées par les clous ! Read more
Ici, le patron, c’est Saint Basile (3/3)
Le texte ci-dessous est la troisième partie de la traduction d’un entretien de Madame Svetlana Louganskaia avec le Protosyncelle Pavel Radousinovtich, Supérieur du Monastère d’Ostrog, publié le 26 mars 2015 sur le site Pravoslavie.ru. (Les photos sont également de Madame Louganskaia)
Le Monastère d’Ostrog occupe une place particulière parmi les trésors de l’Église de Serbie. Il est difficile de trouver serait-ce un homme ou une femme qui ne connaisse pas Saint Basile le Thaumaturge d’Ostrog ni le Monastère d’Ostrog. Un flot de milliers de pèlerins s’y écoule quotidiennement. Souvent on compare ce monastère avec la Sainte Montagne ou avec Jérusalem. Par contre, on sait peu de choses de la vie intérieure du monastère, de son organisation, de ses héros de l’ascèse. La correspondante du Portail Pravoslavie.ru, Madame Louganskaia a demandé au supérieur du monastère de répondre à ses questions relatives à la vie de la communauté monastique et à l’histoire contemporaine du monastère.
Est-il possible d’encourager la recherche de Dieu?
Ce n’est pas notre travail. C’est notre travail est d’accueillir les gens, de les tourner vers l’Évangile, vers les offices, vers la Sainte Communion. Nous ne pouvons que donner une direction, nous sommes comme les panneaux de signalisation. Les gens ne peuvent pas chercher Dieu en nous, peut-être dans les startsy, mais encore une fois, si vous cherchez sincèrement Dieu, Il pourra répondre à travers un starets, mais si vous allez chez un starets par habitude ou inclinaison humaine, alors Dieu se ferme.
On dit souvent que ceux qui, plus que d’autres, communiquent avec les pères spirituels en viennent à perdre justement cette communion spirituelle, est-ce vrai?
Oui. En Grèce, j’ai rencontré un homme, que je nommerai pas, qui était constamment chez un geronda, assis dans sa cellule. Il y allait plusieurs fois par semaine, et quand le geronda décéda, il souffrit beaucoup. Il vivait quasiment sur sa tombe, mais il a presque cessé d’aller à l’église. Une nuit, le geronda lui apparut en songe et lui dit: «Frère, tu m’as complètement oublié». Il répondit : «Abba, je ne pense qu’à toi». Et le geronda répéta : «Non, tu m’as oublié». Cet homme a longtemps essayé de comprendre ce que signifiaient les paroles du geronda, et il a finalement réalisé qu’il était sorti de la vie de l’église. Oui, il ne s’éloignait pas de la tombe du geronda, mais il ne se souvenait pas de sa dernière communion. Il s’était attaché au geronda en tant qu’homme. Read more
Ici, le patron, c’est Saint Basile (2/3)
Le texte ci-dessous est la deuxième partie de la traduction d’un entretien de Madame Svetlana Louganskaia avec le Protosyncelle Paul Radousinovtich, Supérieur du Monastère d’Ostrog, publié le 26 mars 2015 sur le site Pravoslavie.ru. (Les photos sont également de Madame Louganskaia)
Le Monastère d’Ostrog occupe une place particulière parmi les trésors de l’Église de Serbie. Il est difficile de trouver serait-ce un homme ou une femme qui ne connaisse pas Saint Basile le Thaumaturge d’Ostrog ni le Monastère d’Ostrog. Un flot de milliers de pèlerins s’y écoule quotidiennement. Souvent on compare ce monastère avec la Sainte Montagne ou avec Jérusalem. Par contre, on sait peu de choses de la vie intérieure du monastère, de son organisation, de ses héros de l’ascèse. La correspondante du Portail Pravoslavie.ru, Madame Louganskaia a demandé au supérieur du monastère de répondre à ses questions relatives à la vie de la communauté monastique et à l’histoire contemporaine du monastère.
A cette époque, qu’est-ce qui fut le plus dur pour le monastère ?
Le plus dur fut d’établir les fondations d’une vie véritablement monastique. Le problème était que les services de renseignement avaient introduit leurs gens au monastère. Et ils poursuivaient leur objectif, et on ne pouvait rien faire contre eux. C’était très compliqué, et dangereux, d’essayer de se débarrasser d’eux. Un des moments les plus durs fut l’expulsion de l’ancienne moniale Olympiade. Le Père Lazare disait que ce fut la plus grande tentation de sa vie.
Comment cela se passa-t-il?
Elle avait reçu la tonsure monastique à Milechevo et aurait du se trouver auprès du Patriarche Germain, mais il parvint, je ne sais comment, à éviter cela, et c’est le Métropolite Daniel qui l’accueillit, mais pour protéger le Patriarche, il la fit installer à Ostrog. Elle était ici une sorte d’agent de police, se comportant de façon assez provocante et immorale. Il y avait alors au monastère une école monastique bien connue, et elle a largement contribué à l’effondrement de cette institution. Read more
Ici, le patron, c’est Saint Basile (1/3)
Le texte ci-dessous est la traduction (en trois parties) d’un entretien de Madame Svetlana Louganskaia avec le Protosyncelle Pavel Radousinovtich, Supérieur du Monastère d’Ostrog, publié le 26 mars 2015 sur le site Pravoslavie.ru. (Les photos sont également de Madame Louganskaia)
Le Monastère d’Ostrog occupe une place particulière parmi les trésors de l’Église de Serbie. Il est difficile de trouver serait-ce un homme ou une femme qui ne connaisse pas Saint Basile le Thaumaturge d’Ostrog ni le Monastère d’Ostrog. Un flot de milliers de pèlerins s’y écoule quotidiennement. Souvent on compare ce monastère avec la Sainte Montagne ou avec Jérusalem. Par contre, on sait peu de choses de la vie intérieure du monastère, de son organisation, de ses héros de l’ascèse. La correspondante du Portail Pravoslavie.ru, Madame Louganskaia a demandé au supérieur du monastère de répondre à ses questions relatives à la vie de la communauté monastique et à l’histoire contemporaine du monastère.
Père Pavel, votre chemin vers la foi et le monachisme n’est pas tout à fait habituel. Racontez-nous quand et comment vous avez reçu le saint baptême, et qu’en fut-il de votre famille ?
J’ai été baptisé alors que j’étais déjà adulte ; à vingt ans. Et j’ai souvent regretté que, dans ma jeunesse, je n’avais pas le genre d’environnement que nos enfants ont maintenant. Mais d’un autre côté, quand je me souviens de l’histoire de ma vie, je me rends compte que tout m’a conduit à l’Église et je suis reconnaissant à Dieu d’avoir reçu ce dont j’avais besoin au bon moment. Mon grand-père et mon père viennent de cette région, des environs de Tsétinié, ma grand-mère est de Lika, une région de Croatie. Maman est née en Hongrie, son père est belge, sa mère est hongroise. Ses parents vivaient dans une petite ville minière née pendant la domination austro-hongroise. La ville était dominée par la population musulmane, mais il y avait aussi des Croates, des Serbes, des Tchèques, des Slovènes, des gens d’origine austro-hongroise. Mon grand-père maternel était pasteur protestant réformé, je me souviens bien de lui, je me souviens de nos conversations. Cela m’intéressait de lui parler, mais je sentais déjà les limites du protestantisme. Read more
Saint Seraphim de Vyritsa : «Il y aura de l’effroi plus qu’il n’y en eut» (11)
Le texte ci-dessous est la suite de la traduction ( proposée en plusieurs parties) d’un résumé détaillé de la vie de Saint Seraphim de Vyritsa écrite par Alexandre Archakovitch Trofimov à partir de son livre qui compte 240 pages. L’original russe du résumé traduit ici, agrémenté de nombreuses photographies, a été publié en six parties sur le site de l’auteur, le 14 mars 2014.
Instructions et prophéties de Saint Seraphim de Vyritsa (suite)
De nombreux pays se rueront sur la Russie, mais elle résistera, tout en perdant la plus grande part de ses terres. Cette guerre, racontée par la Sainte Écriture et dont parlent les prophètes, sera la cause de l’unification de l’humanité. Les gens comprendront qu’il est impossible de continuer à vivre ainsi, sinon tous les êtres vivants périront, et ils choisiront un seul gouvernement; ce sera la veille de l’avènement de l’antéchrist.
Ensuite, les persécutions contre les chrétiens commenceront, et quand ils quitteront les villes par convois vers la Russie profonde, il faudra se hâter d’être parmi les premiers, car beaucoup de ceux qui resteront périront.
Arrivera le règne du mensonge et du mal. Ce sera si dur, si mauvais, si effrayant. Que Dieu nous épargne de vivre jusqu’à ce moment-là. Vous et nous ne vivrons pas jusque là.
Peu de temps après la fin de la Grande Guerre Patriotique, on dit au Père Seraphim :
– Cher Batiouchka! Comme c’est bien maintenant.
La guerre était terminée, les cloches sonnaient dans les églises…
Le Starets répondait :
– Non, ce n’est pas encore fini. Il y aura de l’effroi plus qu’il n’y en eut. Vous la rencontrerez encore, la guerre… Qui survivra? Qui restera en vie? Mais pour celui qui restera vivant, qu’elle sera la bonne vie…
«Si tous les gens du monde entier, tous jusqu’au dernier, s’agenouillaient en même temps et priaient Dieu pendant au moins cinq minutes de prolonger leur vie, afin que le Seigneur accorde à tous le temps de se repentir… Si le peuple Russe ne se repent pas, il se pourra que le frère se lève de nouveau contre le frère.»
«Les temps viendront où ce ne sera pas la persécution, mais bien l’argent et les séductions de ce monde, qui détourneront les hommes de Dieu. Alors périront beaucoup plus d’âmes que pendant les persécutions athéistes. D’une part, ils érigeront des croix et des coupoles dorées, mais d’autre part viendra le règne du mensonge et du mal. La véritable Église sera toujours persécutée, et il ne sera possible d’être sauvé que par les afflictions et la maladie. La persécution prendra le caractère le plus sophistiqué et le plus imprévisible. Ce sera effrayant de vivre en ces temps»
Le Starets aimait beaucoup la jeunesse. À ce moment-là, les jeunes gens n’allaient presque pas à l’église et il était si heureux quand ils venaient à lui. Batiouchka a évoqué le rôle énorme des jeunes dans la renaissance future de l’Église.
Il a expliqué que des temps arriveraient (et déjà ils arrivent!) au cours desquels la corruption et le déclin des mœurs des jeunes atteindront les limites les plus extrêmes. Il n’y aura presque plus de non-corrompus. Ils considéreront que tout leur est permis pour satisfaire leurs caprices et convoitises, car ils constateront leur impunité. Ils se rassembleront en bandes pour voler, et se dépraver.
«Mais à un certain moment, la voix de Dieu se fera entendre, et les jeunes comprendront qu’il est impossible de continuer ainsi. Et ils se tourneront vers la foi de différentes manières, le désir d’ascétisme augmentera. Ceux qui étaient auparavant des pécheurs, des ivrognes, rempliront les églises, ressentiront une grande soif de vie spirituelle. Beaucoup d’entre eux deviendront moines. Des monastères seront ouverts, les églises seront pleines de croyants.
Alors les jeunes iront en pèlerinage dans les lieux saints; ce sera une époque glorieuse! Celui qui aura grandement péché se repentira ardemment. Comme le cierge qui, avant de s’éteindre, resplendit, illuminant tout par sa dernière lumière, ainsi sera la vie de l’Église. Et ce temps est proche.»
«Combien de grâces le Seigneur n’a-t-il données à la Russie, quelles forêts, lacs, rivières, quelles richesses dans les tréfonds de sa terre. Mais nous vivons sans Dieu, et la terre est une mère, elle donne du pain et donne la vie. Nos ennemis et les puissances impies ne permettront pas longtemps aux gens revenir à la terre. Il sera possible de nourrir tout le monde et de tout bien organiser, mais cela ne serait pas profitable à nos ennemis; ils ont peur de la renaissance de la Russie. Et pourtant, la Russie vivra de sa terre.»
«Le salut au monde viendra de la Russie, et Saint-Pétersbourg deviendra le centre spirituel du pays. Il y aura encore de grands événements en Russie. La découverte et la glorification de reliques à Saint-Pétersbourg , ce sera une grande joie pour le monde entier. Vyritsa deviendra un lieu de pèlerinage et un monastère sera ouvert ici.»
Du chemin de Saint-Pétersbourg à Vyritsa, Batiouchka disait: «Maintenant, il faut deux heures et demie, voire trois heures, avec le train à vapeur, mais plus tard vous viendrez plus rapidement; les trains électriques rouleront et se succéderont sans cesse.»
Après la guerre, le Starets dit à une de ses filles spirituelles: «Il viendra un temps où la procession partira de la Cathédrale de Kazan et ira à nouveau jusqu’à la Laure. Tu vivras jusque là.» C’était difficile à croire, mais maintenant tout cela s’est accompli! Tous les orthodoxes se souviennent de la procession jusqu’à la Laure avec les reliques retrouvées de Saint Seraphim de Sarov.
«Jérusalem deviendra la capitale d’Israël et, avec le temps, elle deviendra également la capitale du monde. Car là est le véritable centre de la Terre, c’est là que le Sauveur du monde a été crucifié et est ressuscité.»
Le Starets prédit qu’un des papes catholiques serait un Slave.
Le Père Séraphin a parlé à ses proches de sa glorification future, mais il a précisé: «Ne vous précipitez pas pour déterrer mon corps. Vous devez laisser tout cela à Dieu. Je ne veux pas qu’on marchande mon corps.»
Traduit du russe
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