Métropolite Ioann (Snytchev) Trois Saints Confesseurs de la Foi (14)

Écrits

Le Métropolite Ioann de Saint-Pétersbourg et Ladoga, de bienheureuse mémoire, est l’un des auteurs russes les plus traduits sur le présent blogue. Sa vie est longuement abordée dans la rubrique qui est consacrée à Vladika Ioann.
Le texte ci-dessous est la suite de la traduction inédite en français d’un long chapitre, en réalité un addendum, d’un livre édité à partir de leçons données par le Métropolite Ioann, alors encore Archevêque de Samara, à l’Académie de Théologie de Leningrad en 1989, au sujet de la situation de l’Église en Russie au début du XXe siècle, des schismes qui l’ébranlèrent et des grands confesseurs de la foi qui la maintinrent à flots contre vents et marées. La vie de trois d’entre eux est abordée par Vladika Ioann: le Saint Métropolite Benjamin (Kazanski) de Petrograd et Gdov, le Saint Archevêque Hilarion (Troïtski) de Vereya, et le Saint Hiéromoine Nikon (Beliaev) d’Optino. L’original russe est donc l’addendum du livre «Rester debout dans la foi» (Стояние в вере), publié à Saint-Pétersbourg en 1995, par les éditions Tsarskoe Delo.

Le Hiéromoine Nikon (Beliaev) d’Optina
Le Hiéromoine Nikon fut un héros de l’ascèse, qui représenta par sa vie les idéaux élevés de l’esprit monastique et qui scella ceux-ci par sa fin de martyr. Voici son chemin de vie et l’aboutissement de celui-ci.
À la fin du XIXe et au début du XXe siècle, la famille marchande Beliaev vivait à Moscou. Mitrophane Nikolaïevitch Beliaev, le chef de famille, était un paysan de la province de Voronège dans le District de Zemliansk. Après la mort de sa première femme, il épousa la fille du marchand de Moscou Chvetsov, Vera Lavrentievna. Tous deux étaient des gens religieux. Le 26 septembre 1888, les époux Beliaev eurent un fils, qui, lors de son saint baptême, fut nommé Nicolas en l’honneur et la gloire du Saint Évêque du Christ Nicolas, le thaumaturge de Myre en Lycie. À ce moment-là, ils avaient déjà trois enfants : Lioubov, Nadejda et Vladimir. Nicolas naquit le quatrième.
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Moniale du grand schème Seraphima : «Si vous saviez ce qui vous attend!»

Traduction d’un texte original russe préparé par Madame Ksénia Mironov et publié dans le numéro 19 daté du 1er octobre 2014 du magazine «Православный Крест» (La Croix Orthodoxe), à l’occasion de la fête du Pokrov de la Très Sainte Mère de Dieu. Vie et exploit ascétique de la Staritsa Seraphima. Elle reçut la tonsure des mains du Starets Archimandrite Macaire (Bolotov), qui la considérait lui-même comme sa mère spirituelle!

A l’époque où le Starets Ambroise d’Optino n’avait plus qu’une année à vivre, la famille de Polycarpe et Catherine Zaïtsev, allaient souvent le consulter au sujet de leurs besoins spirituels. Ils étaient paysans d’État et habitaient le faubourg de Streltsky, de la ville de Lebedian, ouïezd de Lipetsk, Gouvernorat de Tambov. C’est alors que naquit leur huitième enfant, une fille. La naissance se produisit le 1er novembre 1890. A cause de l’épidémie de choléra qui sévissait à cette époque, la fille fut immédiatement baptisée, et appelée Matrone. Ayant l’habitude d’emmener l’un des enfants avec eux auprès du Père Ambroise, Polycarpe et Catherine amenèrent la petite auprès de lui à Chamordino pour qu’il bénisse la petite Matronouchka qui avait alors neuf mois. Read more

La Moniale Eugénie (Mavrinskaia)

Matouchka Maria, Matouchka Eugénie et le Hiérodiacre Alexandre

Le texte ci-dessous fut publié le 9 décembre 2013 dans le journal orthodoxe «Blagovest», de Samara. Il brosse le portrait de la moniale Eugénie, dont il fut brièvement question dans la traduction du texte relatif à la Bienheureuse Maria Ivanovna, mise en ligne ici la semaine dernière. La moniale Eugénie (Mavrinskaia), fut ‘keleinitsa‘, auxiliaire de cellule, de la moniale du grand schème Maria (Matoukassova). Elle est décédée le 25 novembre 2013, à Optina Poustin’. Le texte ci-dessous fut rédigé par une de ses sœurs spirituelles de Samara, Galina Gorbatcheva.

Eugénie Illarionovna Mavrinskaia, la future moniale Eugénie, naquit le 2 décembre 1949 en Ouzbékistan, dans la ville de Kitab, dans l’oblast de Kachkadaria. En 1977, elle déménagea à Samara (appelée alors Kouibychev), où elle travailla d’abord comme pharmacienne dans le domaine de l’optique, et puis dans une pharmacie. En 1990, son neveu décéda ; cette mort provoqua chez elle un grand bouleversement et l’amena à la foi en Dieu, et Eugénie Illarionovna se fit baptiser dans l’Eglise Orthodoxe. Dès 1991, elle devint paroissienne de l’église des Saints Pierre et Paul. Son père spirituel fut l’Archiprêtre mitré Mikhaïl (Florov), qui décéda le 4 septembre 2006. Read more

Moi, je prierai pour eux !

Matouchka Maria, Matouchka Eugénie et le Hiérodiacre Alexandre

Le texte ci-dessous est le récit de deux tranches de vie du Hiérodiacre Alexandre Matioukhine, qu’il rédigea et publia en 2011 sur le site du journal orthodoxe Blagovest de Samara. Il s’agit de deux cas simples mais lumineux d’aide miraculeuse apportée par la Bienheureuse moniale du grand schème Maria (Matoukassova). Comme il l’explique dans son texte, le Père Alexandre a bien connu la bienheureuse folle-en-Christ Maria, qui a déjà été présentée ici. Sa clairvoyance et la puissance de sa prière firent d’elle une colonne de lumière durant sa longue vie sur terre. Laïcs, clercs et évêques n’hésitaient pas à recourir à son aide quand il s’agissait de savoir comment accomplir la volonté de Dieu.

Optino Poustin’

C’est en 1987 que je fis connaissance avec Mikhaïl T. Et depuis lors, une relation amicale nous unit. Nous avons effectué notre service militaire dans le même détachement des rangs de l’armée soviétique. Au même moment, je fis connaissance de sa future épouse, Tatiana Ts. Et de la sorte je devins dès l’époque du service militaire une ami de leur future famille. Dès le service terminé, nous rentrâmes à la maison, à Moscou. Mikhaïl et Tatiana fondèrent une famille, et moi, je partis au Monastère d’Optina Poustin’. Mikhaïl et Tatiana n’étaient pas des gens religieux et dès lors, leur vie, comme celle de beaucoup de monde, évoluait de façon imprévisible; quand on semait le vent aux temps pendant les années de jeunesse, on ne pensait pas aux tempêtes possibles que nous récolterions par la suite. Et la tempête n’épargna pas leur famille. Read more

Optino Poustin’. 05/18 avril 1993. La Liturgie de Pâques est terminée.

Optina Poustin’. 04/18 avril 1993, 06 heures du matin. La Liturgie de Pâques est  terminée depuis 5h10. L’aube va commencer à poindre. C’est l’heure choisie par l’ennemi du genre humain pour faire assassiner par un sataniste trois jeunes moines, le Père Vassili et les moines Théraponte et Trophime, devenus les plus récents «néo-martyrs d’Optina». Ils n’ont pas encore été glorifiés, mais les miracles opérés par leur intercession ne se comptent plus. En ce jour de Pâques, souvenons-nous de leurs âmes lumineuses. Les trois premiers extraits de la traduction ci-dessous, proviennent du livre «Небесные Ратники» (Les Guerriers célestes), Moscou 2013 publié par les Éditions Saint Cyprien (Издательство Святитель Киприан) (pp 265-266, pp 247-248, pp 238-239), sans nom d’auteur. Le quatrième extrait est la traduction des pages 385 et 386 du livre de Madame Nina Pavlova «Красная Пасха» (La Pâque Rouge) publié en 2017 par les Éditions «L’Apôtre de la Foi» (Апостол Веры).

Les sonneurs Saint Théraponte à gauche, et Saint Trophime, à droite

«…Nombreux sont ceux qui se rappellent que cette Liturgie de Pâques avait en elle quelque chose d’inhabituel. On avait le sentiment qu’il devait se passer quelque chose. Théraponte communia , mais il n’entra pas dans le sanctuaire. Il se dirigea humblement vers l’arrière de l’église, où il prit l’antidoron et le vin mélangé d’eau tiède de la part là où on en avait également disposé. Il se plaça ensuite devant l’icône des Startsy d’Optina, inclina la tête et se plongea dans la prière. «Son visage était empreint d’humilité, se souvient une moniale âgée, et il avait l’air tellement rempli de grâce!» La célébration pascale prit fin. Tout le monde se dirigeait vers la cantine pour rompre le jeûne. Mais Théraponte s’attarda;il voulait rester encore dans l’église afin de prolonger cet incomparable sentiment de triomphe, cette indescriptible joie pascale de l’âme. Read more

Comment les néo-martyrs d’Optina ont sauvé le village de Petrovskoe.

Texte de Madame Olga Ijeniakova, publié le 21 mai 2018 sur le site Pravoslavie.ru. Madame Ijeniakova est journaliste et écrivain. Parmi ses livres on en compte un au sujet de Sainte Matrone, et un autre à propos de Divieevo, et plusieurs concernant L’Église. Le récit ci-dessous nous rapporte l’intervention salutaire des Néo-martyrs du Monastère d’Optina dans le cadre d’un événement dramatique vécu très récemment par l’auteur au bord du village de Petrovskoe, dans l’Oblast de Riazan.

Cette histoire s’est déroulée voici littéralement quelques jours, le dix mai 2018, c’est pourquoi le sentiment d’émerveillement devant la grandeur de Dieu est encore tout frais et je souhaite raconter comment tout s’est passé, afin que le lecteur dise avec moi ces mots simples et précieux : Gloire à Dieu pour tout.

Entrée du village de Petrovskoe (copyrights Panoramio)

…En mars, alors qu’une épaisse couche de neige couvrait la région, j’ai acheté un lopin de terre. J’avais cherché et comparé longuement. Il fallait sans faute qu’il se trouve sur une hauteur, et que la vue donne sur le village et l’église en contrebas. J’avais rêvé de construire une petite maison, de monter une serre, creuser un puits et m’installer là pendant mon temps libre. L’endroit se situe dans le District de la Résurrection. «Vous verrez, cela vous plaira», m’avait dit l’agent immobilier qui m’y emmena dans sa voiture. Je visitai les lieux avec attention. Aucune route n’y menait et l’endroit était sauvage. Lors de la période de dégel, ce devait être inaccessible. Mais je demeurai calme, ce n’était pas un endroit pour y vivre en permanence dès maintenant. Seulement à l’avenir… entre-temps ils auront construit la route. On se tapa dans la main, l’affaire était conclue. Read more