Par la prière de Sainte Xénia

Le texte ci-dessous est la traduction d’un original russe publié sur le site Pravoslavie.ru le 25 janvier 2008 sous le titre ПО МОЛИТВАМ БЛАЖЕННОЙ КСЕНИИ et qui raconte l’expérience d’une orthodoxe accablée par les aléas de la vie et qui décida de faire appel à l’aide de Sainte Xénia de Saint-Pétersbourg. La dimension originale de ce cas réside en ce que la bénéficiaire de l’aide miraculeuse n’eut pas même à se déplacer pour solliciter l’aide de la Sainte.

J’aimerais raconter l’épisode de l’aide que j’ai reçue de Dieu par les prières de la Sainte et Bienheureuse Xénia de Peterbourg.
Un décret signifiant la réduction du personnel entraîna mon licenciement. Commencèrent alors mes longues et infructueuses recherches d’un nouvel emploi. Régulièrement, une fois par mois pendant deux ans, je me rendis au «centre emplois» de la ville où j’habite, dans l’espoir qu’ils me trouveraient un travail convenable, mais en vain. Parfois, les emplois proposés se trouvaient tellement loin que je ne pouvais accepter, ne sachant comment assurer la garde de mon petit enfant pendant mon absence. Ou encore, le salaire proposé était une misère. Read more

Demande à la Très Sainte Mère de Dieu, Elle t’aidera.

Très Sainte Mère de Dieu de Kazan

Les miracles dont nous gratifie la Très Sainte Mère de Dieu sont innombrables, quotidiens. Le texte ci-dessous en rapporte deux. Il décrit aussi une tranche de vie, et notamment la conversion, d’un prêtre en Géorgie, l’Archiprêtre Théodore Koutsichvili. Le texte original russe a été préparé par Madame Olga Rojniova, et publié sur Pravoslavie.ru le 7 juin 2017.

Je suis né en 1964, aux temps de l’athéisme. Mon père était non-croyant, mais grand-père et grand-mère l’étaient. Ils avaient préservé leur foi et la maintenaient vivant à travers les années, les afflictions et toutes les épreuves qui furent leur lot. Un jour babouchka manqua de s’étouffer avec un gros pépin de kaki et tomba malade. On lui dit :
– Bois un peu de lait, ça passera.
– Je ne peux pas, c’est le carême, répondit-elle.
Grand-père respectait lui aussi le jeûne du carême et s’abstenait de viande et de lait, alors qu’à cette époque, rares étaient ceux qui jeûnaient. Il interdisait aussi à ses enfants de travailler le dimanche. Grand-père naquit en 1888 et mourut en 1982 ; il vécut 94 ans. Chaque soir, je l’ai vu se mettre en prière, prier et se signer, mais alors, je ne comprenais pas à quel sujet il priait et quelles étaient ses prières ? Je ne comprenais pas mais je m’en souviens, et j’ai gardé tout cela dans mon cœur. Read more

Puisque vous êtes venus, lisez la petite prière. (2)

Le texte ci-dessous est la deuxième partie de la traduction d’un original russe de Madame Svetlana Rybakova «Раз пришли, прочитайте молитовку» publié sur le site du Monastère Sretenski. Ce texte, illustrant la piété et la foi des simples fidèles de Russie, est développé autour du miracle de l’apparition spontanée d’une icône de la Très Sainte Mère de Dieu dans un petit village du Sud-Ouest de la Russie en l’an 2000. Il est introduit par la phrase suivante : Dans l’Oblast de Samara, au début de ce siècle, apparut une icône non faite de main d’homme, l’icône «Fleur Inflétrissable» de la Très Sainte Mère de Dieu. Dans le raïon de Sergueevski, au village de Tchernova, dans l’humble maisonnette d’Ekaterina Ivanovna Malyguina, vétéran de la Guerre Patriotique, et femme profondément croyante de 87 ans, le 16 avril 2000 apparut sur la vitre d’une fenêtre une icône, non-faite de main d’homme, de la Sainte Vierge Mère Marie avec l’Enfant-Dieu.

Après la publication dans le journal «Blagovest» d’un entretien au sujet de l’icône Fleur Inflétrissable, la rédaction reçut des appels de gens de différentes villes et de différents villages et même d’autres régions. Ils demandaient comment se rendre auprès de l’icône, et certains racontaient leurs propres histoires de pèlerinages dans différents lieux saints. Nous proposons aux lecteurs des témoignages de témoins oculaires.
Le colonel à la retraite de la Sécurité Intérieure, Mikhail Borisovitch Dekatov a partagé les réflexions suivantes «Un Miracle incontestable, perçant l’âme! C’est juste bouleversant. Maintenant, il existe de nombreux cas d’icônes qui produisent du myrrhon, des phénomènes d’icônes saintes telles que celle-ci sont très rares. La seule chose qui est triste, c’est que l’icône pourrait disparaître. Comme ce miracle vint à nous, il pourrait partir. Il est nécessaire que les prêtres célèbres des molebens devant ce visage merveilleux. Et que les offices religieux reprennent complètement dans le village même. Pour l’instant, il y a seulement une salle de prière à Tchernovka, même pas une véritable maison de prière, sans parler d’une église. C’est peut-être pour cela que ce miracle s’est produit à Tchernovka, pour qu’une église apparaisse dans le village? Après tout, cela s’est toujours passé ainsi en Russie: quand un phénomène miraculeux se produit, après cela, une église est érigée en mémoire de cet événement».

Tamara Plokhova, paroissienne de la Cathédrales Saints Cyrille et Méthode de Samara raconte son histoire : «Je suis déjà allée deux fois à Tchernovka auprès de l’icône non faite de main d’homme. Et chaque fois, je suis partie de là avec un sentiment indescriptible! Quelle grâce possède cette sainte icône… Du matin au soir, les pèlerins affluent vers l’icône miraculeuse de la Sainte Vierge et Mère «Fleur Inflétrissable»… Les gens entrent dans la petite chambre un cierge à la main, frémissants de crainte respectueuse, et ils pleurent de tendresse et de piété devant la Très Sainte Mère de Dieu qui nous rend visite à nous, pécheurs. Le sept juin, Ekaterina Malyguina nous accueillit en larmes : «Je n’ai pas dormi de toute la nuit! J’ai observé et sur l’icône de la Très Sainte Mère de Dieu, les yeux de la Reine des Cieux et de l’Enfant-Christ sont devenus bleu-ciel!» cette transformation dura toute la nuit, et Ekaterina priait en s’attendrissant devant cette coloration céleste… Mais au matin, elle vit que les yeux de la Très Sainte Mère de Dieu avait retrouvé leur couleur d’un bleu profond. Des paroissiens de notre cathédrale furent témoins oculaires d’une manifestation miraculeuse ; ils vinrent trois jours de suite et virent que l’icône sur la vitre commençait à onduler légèrement par vagues, comme sous le souffle d’une brise, et de l’icône elle-même émanait une lueur irisée. Tous sanglotaient… Si auparavant, l’icône de la Très Sainte Mère de Dieu et de l’Enfant-Christ s’effaçait de la vitre pendant la nuit, maintenant, du côté extérieur, de la cour, elle demeurait. Ekaterina Ivanovna installa une petite table devant la fenêtre et y posa une feuille avec la prière à la Très Saine Mère de Dieu «Fleur Inflétrissable». Maintenant, la nuit, elle entend les gens arriver près de la maison, s’approcher et prier doucement. Chaque soir, autour de l’icône apparaissent les petites lueurs d’invisibles cierges… Après les prières, de nombreux pèlerins posent des mouchoirs ou d’autres objets contre l’icône miraculeuse. On connaît déjà des cas de guérisons survenues par les prières devant cette icône non faite de main d’homme. Deux femmes reçurent de l’aide pour une maladie des jambes. L’une arriva, s’extrayant avec peine de la voiture, et s’aidant d’un bâton, elle claudiqua jusqu’à la chambre. Elle pria, pleura avec Ekaterina Ivanovna. Et puis retourna à la voiture, et s’y assit… A ce moment seulement, elle réalisa: «Oh, mon bâton est resté dans la maison!..».
Cinq pèlerins arrivèrent de Sergievsk,tous très malades. Ils n’entrèrent pas dans la maison mais restèrent debout et prièrent dehors. Ils pleuraient aussi d’attendrissement. Le lendemain, ils téléphonèrent à Ekaterina Ivanovna avec grande joie: tous les cinq se sentaient beaucoup mieux! La voisine d’Ekaterina Ivanovna, une femme très croyante, vit deux fois dans un rêve, comme dans la réalité, que la Très Sainte Vierge Mère, en robe noire d’higoumène, se tenait toute la nuit sur le porche de la maison des Malyguina et écoutait les prières…
Et je veux ajouter autre chose encore. Ekaterina Ivanovna recueille chaque kopeck, chaque dixième de kopeck, que les pèlerins reconnaissants laissent parfois, pour aider la maison de prière, pour son embellissement. Si Dieu le veut, de nouvelles bonnes icônes pourront être achetées pour la maison de prière.
Même à l’arrêt du tramway,comme part hasard, j’ai rencontré Vera Kajaeva, une autre paroissienne de la Cathédrale des Saints Cyrille et Méthode et nous avons parlé du miracle à Tchernovka : «Je n’imaginais aller nulle part, j’ai tellement de travail et de soucis à la maison… Mais quand j’ai lu l’article dans «Blagovest», avec les photos de l’icône sur la vitre de la fenêtre, j’en ai eu le souffle coupé. J’ai été irrésistiblement attirée là-bas! Je téléphonai à des amies et l’une d’entre elles, Elena, demanda à son mari de nous conduire là-bas en voiture. Celui-ci, Andreï, revenait de son travail et était fatigué mais il accepta immédiatement. Il trouva l’endroit sur une carte et détermina la route à prendre… Le trajet fut tout simplement béni! A Tchernovka, on a facilement trouvé la maison. On a regardé, on s’est avancé. Il y avait une petite table sous la fenêtre. Mais sur la vitre, nous ne vîmes aucune icône! On était si tristes : «La Souveraine n’a pas voulu nous montrer Son visage…». Nous entrâmes dans la maison et la notre chagrin se transport en un élan de joie. De l’intérieur, les visages de la Très Sainte Mère de Dieu et de l’Enfant-Dieu étaient parfaitement visibles sur la vitre. Bien qu’il y avait des raisons de s’inquiéter. L’icône avait rétréci. Et, probablement, le jour où elle disparaîtrait complètement n’était sans doute pas très loin. A cause de nos péchés … Ce n’est pas par hasard que l’icône De la Mère de Dieu «Fleur Inflétrissable» est apparue sur la vitre. C’est pour nous encourager à nous souvenir et à nous tirer de notre captivité des passions pécheresses. Comment atteindre autrement nos âmes et nos cœurs endurcis?..»

Ekaterina Ivanovna n’était pas à la maison, son fils malade était alité. Nous demandâmes à celui-ci la permission de prier devant l’icône et il hocha la tête avec bienveillance : «Bien sûr, priez!». Nous avons vénéré avec une pieuse crainte l’icône et les croix sur le pourtour, et quand nous sommes sortis de la maison, nous avons pu voir de l’extérieur les visages de la Très Sainte Mère de Dieu et de l’Enfant-Christ.»

Marina Alexandrovna Berioza, une habitante de Novokouïbichevsk a elle aussi fait part de ses impressions. «C’est par des connaissances que j’ai appris l’existence du miracle de Tchernovka. Lidia Viktorovna Andrianova (qui vit à Samara et travaille à l’église de la Trinité aux Lacs de Voronèje) raconta comment elle-même avait vu le miracle se produire : l’icône était apparue par petits points sur la vitre, et en quelques instant, elle était complète… Plus tard, j’ai lu à ce sujet dans le journal «Blagovest», et j’ai souhaité aller moi-même à Tchernovka afin de voir les visages de la Très Sainte Mère de Dieu et de l’Enfant-Christ, de les vénérer et de prier. Nous avons formé un groupe et sommes partis à deux voitures. La maîtresse de maison, Ekaterina Ivanovna nous accueillit comme des parents. J’étais émerveillée de la voir s’occuper de tout sans jamais se fatiguer. Elle avait à peine reçu les uns, prié avec eux et pris congé, que d’autres arrivaient et il fallait de nouveau accueillir, montrer, raconter, donner l’acathiste, car évidemment, tout le monde ne pensait pas à emmener l’acathiste pour faire le voyage. Et comment ne pas prier la Très Sainte Mère de Dieu ? Nous avons lu l’acathiste à l’icône de la Très Sainte Mère de Dieu Fleur Inflétrissable, et mon amie Liouba m’a dit à voix basse : «Regarde, la Mère de Dieu nous sourit!!!» Et j’eus la même impression… Quel miracle!»
L’entrepreneur orthodoxe Ludmila Alexandrovna Akintseva arriva à Tchernovka le jour-même où le journal décrivant le miracle venait de paraître. Voici comment ça s’est passé. Elle était allée à la rédaction de «Blagovest», lorsque le texte au sujet du phénomène miraculeux de l’icône sur la vitre était préparé pour l’impression, et elle apprit ainsi l’existence du phénomène miraculeux avant les autres. Dans l’église de la Sainte-Trinité, elle entendit également des pèlerins qui y étaient allés: oui, le miracle était évident!.. Et elle décida d’y aller.
Il fut un temps où Ludmila était engagée dans l’organisation et la conduite de voyages de pèlerinage et ce n’était pas la première fois qu’elle rencontrait les grâces indicibles de Dieu. En 1994, à Tachla, avec son groupe de pèlerinage, elle vit l’épaisse couche de nuages se disperser au-dessus de la Sainte source et la Très Sainte Mère de Dieu étendre Son Pokrov sur les fidèles. En 1995, Ludmila vit du myrrhon s’écouler des icônes au Monastère Saint Macaire dans l’Éparchie de Nijni Novgorod. À la nouvelle du miracle à Tchernovka, Ludmila Alexandrovna réagit calmement, sans exaltation. Dans son âme, il y avait un sentiment de gratitude envers notre Seigneur Jésus-Christ et Sa Très Pure Mère, un désir sincère de prier auprès de la sainte icône qui était apparue. Elle n’arriva pas les mains vides à la maison où se trouvait l’icône miraculeuse. Elle avait emmené de l’huile pour la lampade, de petites icônes de la Très Sainte Mère de Dieu Fleur Inflétrissable et des foulards. Elle posa une partie des petites icônes et des foulards contre le Visage sur la vitre et les reprit avec elle, le reste, elle les offrit à Ekaterina Ivanovna pour qu’elle les donne à d’autres pèlerins. Elle laissa évidemment l’huile. Quelques jours plus tard, elle apprit que de nombreux pèlerins se faisaient des onctions avec cette huile sanctifiée devant l’icône miraculeuse, dans le tons bleu-ciel et bleu turquoise.
Le Père Serge Derjavine, recteur de la maison de prière, témoigne d’un autre miracle. Un jour, une famille dont un enfant était atteint de paralysie cérébrale infantile vint de Moscou en minibus. Le papa amena son jeune fils dans la maison à l’icône miraculeuse en le transportant dans ses bras. Pendant trois jours, la famille vécut chez Ekaterina Ivanovna, et pria devant l’icône non faite de main d’homme. Et Batiouchka Serge dit qu’il vit l’enfant marcher lorsque la famille repartit à Moscou.
Ces histoires simples d’âmes pieuses témoignent de la miséricorde de Dieu, accordée à ceux qui prièrent devant l’icône apparue sur la vitre dans la petite maison d’Ekaterina Ivanovna. Comme on dit, il n’y a pas de village sans un juste, ni la ville sans un saint.

Ekaterina Ivanovna Malyguina

La journaliste Olga Krouglova termina son entretien avec la maîtresse de maison, où apparut miraculeusement l’icône de la Vierge «Fleur Inflétrissable» par ces bonnes paroles: «Conduisant les pèlerins devant l’icône non faite de main d’homme, Ekaterina Ivanovna prie avec eux. Elle prie de son immense amour pour le Christ, elle ne peut tout simplement pas s’empêcher de prier, elle ne veut pas ne pas prier. Et beaucoup de ceux qui sont venus dans sa maison ce mois-ci apprennent avec étonnement: voici donc ce que signifie prier, ce que signifie croire… Maintenant, beaucoup de gens passent par la maison d’Ekaterina Ivanovna: elle affermit les pèlerins dans la foi, elle ouvre les curieux oisifs au Christ et enseigne à tous à prier avec chaleur. J’y ai vu un vrai miracle : une babouchka de 87 ans qui n’épargne pas son cœur dans la prière et pleure à grosses larmes pour nous tous devant le visage de la Sainte Vierge Mère. Pour croire en le Seigneur et pour L’aimer, Ekaterina Ivanovna n’a pas besoin de signes ni de miracles. Alors que nous, avec nos âmes endurcies, nous en avons besoin pour nous arrêter devant l’icône miraculeuse de la Très Sainte Mère de Dieu Fleur Inflétrissable et pour écouter notre cœur. Est-ce que la foi brûle en lui ou ne fait-elle que couver…».
De nombreuses années se sont écoulées depuis l’apparition miraculeuse de l’icône. En 2016, Ekaterina Ivanovna est partie vers le Seigneur. Conformément au testament qu’elle a laissé, l’icône «Fleur Inflétrissable» a été transférée sur sa vitre dans la maison (salle) de prière des Saints Cosme et Damien, où officie Batiouchka Serge.
L’église, malheureusement, n’a pas encore été construite, en raison du petit nombre de paroissiens fréquentant la maison de prière à Tchernovka. Cependant, la vie spirituelle y existe et les pèlerins viennent, prient devant l’icône de la de la Très Sainte Mère de Dieu «Fleur Inflétrissable». Beaucoup, par leur foi, reçoivent de l’aide. Le Père Serge accueille chaleureusement les pèlerins.
Et la construction dans le village d’une église dédicacée à la Très Sainte Mère de Dieu dépend de tous les croyants: les paroissiens de la communauté des saints Cosme et Damien, des pèlerins qui viennent à Tchernovka pour prier, et même de ceux qui lisent ces lignes.
Traduit du russe

Source

Puisque vous êtes venus, lisez la petite prière. (1)

Le texte ci-dessous est la première partie de la traduction d’un original russe de Madame Svetlana Rybakova «Раз пришли, прочитайте молитовку» publié sur le site du Monastère Sretenski. Ce texte est développé autour du miracle de l’apparition spontanée d’une icône de la Très Sainte Mère de Dieu dans un petit village du Sud-Ouest de la Russie en l’an 2000. Il est introduit par la phrase suivante : Dans l’Oblast de Samara, au début de ce siècle, apparut une icône non faite de main d’homme, l’icône «Fleur Inflétrissable» de la Très Sainte Mère de Dieu. Dans le raïon de Sergueevski, au village de Tchernova, dans l’humble maisonnette d’Ekaterina Ivanovna Malyguina, vétéran de la Guerre Patriotique, et femme profondément croyante de 87 ans, le 16 avril 2000 apparut sur la vitre d’une fenêtre une icône, non-faite de main d’homme, de la Sainte Vierge Mère Marie avec l’Enfant-Dieu.

Pour l’hiver, Ekaterina Ivanovna avait protégé d’une toile cirée celle des fenêtres sur laquelle le vent soufflait le plus fort. Au printemps, elle décida d’ôter cette couche de protection qui avait coupé les vents froids. Quelle ne fut pas la stupéfaction de la femme quand soudain elle aperçut l’icône… «La moitié de la fenêtre luisait comme le feu. Il y avait comme quelque chose de blanc sur la vitre, et au milieu, le visage de la Très Saine Mère de Dieu avec l’Enfant. Je pleurais de joie. Seigneur, à moi, pécheresse apparaissait la Très Sainte Mère de Dieu…». Read more

Pétouchki, terre promise.

Le texte ci-dessous est la traduction d’un court extrait du premier chapitre du livre «Петушки обетованные», intitulé «Рассказы старой монахини Монахиня Людмила (Золотова)» , titre qu’on peut traduire, approximativement, par Pétouchki, Terre Promise. Récit de la moniale Ludmila (Zolotova). Cette moniale se souvient d’un épisode qu’elle a vécut dans sa jeunesse, sans doute vers le début des années 1960′ du siècle dernier, dans la région de Vladimir. L’auteur du livre, qui a donc recueilli ce récit, est le hiéromoine Seraphim (Katychev). Le livre a été publié en 2018 par les éditions du Monastère Sretenski à Moscou.

La Sainte Souveraine
C’était la guerre. Alors, j’étudiais à l’école technique d’Orekhovo-Zouyevo. Les temps étaient si durs. Difficile d’expliquer tout cela aux générations actuelles. La faim, le froid, les privations de toutes sortes. On aurait dit que la vie elle-même vous obligeait à ne penser qu’au corps mortel. Notre sœur aînée travaillait à l’usine, à Ousad, la plus jeune n’était pas encore en âge d’école, et elle vivait avec maman à Novoselovo. Nous les étudiants, on recevait cinq cent grammes de pain par jour. Même pour une petite jeune fille, ce n’est pas une ration énorme et s’il y a un surplus, il est bien maigre, mais j’en gardais une part pour quand j’allais rendre visite à la maison; je voulais l’offrir à maman et à notre petite sœur. Ce n’était une mince affaire que de rentrer au village. Par Pokrov, cela faisait vingt kilomètre de route forestière, ou, depuis la gare de Sanino, douze. A travers la forêt, là aussi. Le chemin était donc moins long que l’autre, mais en cours de route, sur un kilomètre environ, il fallait traverser des marais sur un ponton à demi pourris. C’était déjà effrayant pendant la journée, mais bien plus encore au crépuscule ou pendant la nuit.
Un jour à la fin de l’automne, nous étions rentrées à trois au village, et chemin faisant, il avait été convenu de repartir tôt le lendemain matin. Notre maison se trouvait au bord du village, et les filles allaient passer me prendre. On ne peut vraiment pas dire qu’à l’époque j’étais croyante. Je me contentais de suivre maman. Je connaissais les prières de base, j’essayais d’observer les commandements, et les circonstances de la vie me forçaient à jeûner. Bien que nous n’allions pas à l’église, elles étaient toutes fermées, grâce à maman, nous sommes restées en Dieu. J’étais sans doute un peu différente de mes sœurs puisqu’on m’appelait «la merveilleuse»1. Et parfois, on se moquait un peu de moi à ce sujet. Et ce jour-la, les filles avaient décidé de plaisanter à mes dépends, de me faire marcher seuls sur ce chemin toute la nuit en tremblant de peur. Maman me poussa pour m’éveiller et me fit lever en disant que Vera et Zoïka étaient déjà partie. En me hâtant, je le rattraperais. Le temps de m’habiller et j’étais sur leurs traces. Maman vit mon état et me dit : «Ne crains rien. Prions et faisons trois grandes métanies à la Très Sainte Mère de Dieu. Après, mets-toi en route et je prierai pour toi».
Je sortis de la maison. Personne en vue. Tant bien que mal je retrouvai la route. Aujourd’hui, c’est la rue Gagarine. Après la mort de Youri Gagarine, ils ont asphalté le chemin à partir de Pokrov, mais au moment de mon histoire, il y avait seulement du remblais. J’avançais lentement, justement vers l’endroit où l’avion tomba. Mon cœur battait la chamade pendant que je pensais «Mais comment vais-je m’en sortir toute seule sur un tel chemin?» Soudain, j’entendis une voix féminine d’une exceptionnelle beauté : «Eh bien, ma petite fille, tu vas vers la gare?». Je n’avais absolument pas peur de cette inconnue. Que du contraire, je ressentais un bonheur rare. «Oui!» «Nous ferons la route ensemble, j’y vais aussi». Dans l’obscurité de la fin de nuit, je ne pouvais distinguer précisément ma compagne de route. Ce que je sais, c’est qu’elle était de haute taille, et habillée de vêtements sombres. Nous ne marchions pas, c’était comme si nous volions ; je me sentais tellement bien. Cette femme me parlait continuellement, avec une grande douceur, m’interrogeant, me réconfortant ; elle débordait littéralement de bonté. Je ne me souviens plus de cette conversation. Il me reste seulement une sensation de joie.

Protection de la Très Sainte Mère de Dieu sur la Russie

Nous avancions à grande allure. Soudain me vint la pensée : «Comment ne pas être en retard pour le train?». Mais exactement à ce moment, la femme me dit : «N’aie pas peur, nous ne serons pas en retard». Et en effet, nous arrivions devant la gare. Si tôt le matin, elle était déserte. Je me mis à la recherche de mes compagnes parties avant moi, mais aucune trace d’elles nulle part. Mais où étaient-elles? Nous ne pouvions les avoir dépassées sans les voir, il n’y avait qu’une seule route. Je me retournai et les aperçus, ces jolis-coeurs, la langue pendante, sortir de la forêt. Je m’avançai vers elles alors qu’elles me regardaient, éberluées : «Mais comment as-tu fait pour te retrouver ici?». Je répondis que j’étais évidemment arrivée par la route, avec une compagne de chemin. Elles ne voulurent pas me croire. Je leur dis qu’elle était là dans la gare. Nous y entrâmes. Personne, il n’y avait personne à l’intérieur, et pas une âme dehors. Qui donc m’avait ainsi accompagnée? Ce ne pouvait être qu’Elle, la Très Sainte Mère de Dieu. Visiblement, elle était ardente, la prière de maman.
Traduit du russe

Histoires de la Colline Miteïnaïa. Voir un miracle.

Madame Rojniova

Madame Olga Rojniova a écrit une série de textes relatifs à la communauté de moniales du Monastère, ou ‘Désert’, de la Très Sainte Mère de Dieu de Kazan-Saint Tryphon, situé sur une colline de la région de Perm, qu’elle a intitulés «Histoires de la Colline Miteïnaia». La traduction d’une série de plusieurs de ces textes est proposée sur ce blog. Celle-ci est la troisième. Nous y retrouvons entre autres, le Père Savva (Roudakov), père spirituel de la communauté (et de Madame Rojniova elle-même). Madame Rojniova ajoute dans le présent texte le récit d’événements qui se déroulèrent dans un autre monastère, sur le même thème. L’original de ce texte a été publié initialement le 30 octobre 2014 et fut mis en ligne sur le site du Monastère le 1er mars 2020.

Pour eux s’accomplit la prophétie d’Isaïe : «Vous entendrez de vos oreilles et vous ne comprendrez point ; vous verrez de vos yeux, et vous ne verrez point» (Math.13;14)
«On parle de Dieu, de la foi, de l’Église… Mais pourquoi, aujourd’hui, on ne voit plus de miracles comme dans l’Évangile?! Quand les muets parlent et quand les sourds entendent! Où ils sont, aujourd’hui, les paralytiques qui se relèvent prennent leur grabat et rentrent chez eux sur leurs jambes?! Si je voyais un miracle pareil, je deviendrait tout de suite croyant! Je serais le premier à aller à l’Église!» (Extrait d’une conversation entendue dans un train).
Récit de l’Higoumène Savva (Roudakov)

L’Higoumène Savva (Roudakov)

Et, comme ils ne pouvaient l’aborder à cause de la foule, ils découvrirent le toit à l’endroit où il était, et par l’ouverture ils descendirent le grabat où gisait le paralytique. Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique : «Mon fils, tes péchés te sont remis»(Mc.2;4-5). Voici quelque temps, j’ai baptisé Youri Alexandrovitch Volkov, un habitant de la petite ville de Vierkhnetchoussovski, l’ancien président du conseil de la bourgade, aujourd’hui pensionné. Ayant reçu le baptême à un âge déjà avancé, Youri a vécu la majeure partie de sa vie hors de l’Église. Étant novice en la matière, il était habité de nombreux doutes, de perplexité. Je priais pour que sa foi s’affermît. Il y a un vapeur qui fait le trajet entre la bourgade de Vierkhnetchoussovski et notre Désert de la Très Sainte Mère de Dieu de Kazan-Saint Tryphon. Et voici peu de temps, Youri Alexandrovitch rencontra un groupe de gens sur le vapeur ; ils accompagnaient un invalide en chaise-roulante. Ils firent connaissance et conversèrent en attente de l’appareillage. L’homme sur la chaise-roulante était un ancien militaire qui avait fait la campagne d’Afghanistan. Pendant la campagne, il servait dans un hélicoptère. Sous le feu de l’ennemi, l’hélicoptère brûla. Il fut le seul survivant de tout l’équipage. Il était plus mort que vif, le corps couvert de blessures, la colonne vertébrale brisée. C’est à peine s’il lui restait un ou deux os indemnes. Il subit donc plusieurs opérations, mais rien n’y fit et depuis plusieurs années, la partie inférieure de son corps était paralysée. Les amis qui accompagnaient l’invalide demandèrent le chemin qui mène à la source de l’icône de la Très Sainte Mère de Dieu de Kazan. Youri Alexandrovitch pensa en lui-même: «Pourquoi perdre du temps à ce genre d’efforts? Pendant tant d’années, cet homme a été cloué à la chaise-roulante… cCest très naïf de rêver que le baigner dans une source pourrait l’aider… Juste de l’eau… et de l’eau très froide… et quoi?! En quoi cette eau va l’aider?! Ses amis ont l’air de gars sérieux, et les voilà partis dans une telle absurdité… Eh bien, qu’ils y aillent, ce sera au moins une promenade; les lieux sont pittoresques et le temps est merveilleux, c’est l’été…» Mais il n’en souffla pas un mot, expliquant par le détail comment atteindre la sainte source. A ce moment-là, le vapeur s’approchait déjà de la berge, et ils se séparèrent. Un mois et demi plus tard, Youri Alexandrovitch rencontra de nouveau sur le bateau-vapeur ces gens accompagnant l’ancien soldat d’Afghanistan à la chaise-roulante. Il les regarda avec attention. L’«Afghan» se souleva de sa chaise et se tint sur ses jambes. Et ils avaient tous l’air si heureux… Ils l’accompagnaient une fois encore à la sainte source.
Plus d’un mois s’écoula et Youri Alexandrovitch les rencontra pour la troisième fois. Il s’étonna de constater que l’«Afghan» n’était pas avec eux. Il tombait un crachin d’automne, les vagues froides de la Tchoussova battaient les flancs du vapeur. Manifestement, ils n’avaient pas emmené l’invalide avec eux pour qu’il ne prenne pas un refroidissement dans le mauvais temps…
– Bonjour les gars ! Alors, votre ami est resté à la maison, n’est-ce-pas?
– Comment-ça à la maison! Mais le voici!
A cette réponse Youri Alexandrovitch n’en crut pas ses yeux. Au milieu du groupe se tenait un homme pas du tout invalide, un bâton à la main. Il se mouvait et se déplaçait seul. En trois mois cet homme qui avait été paralysé pendant des années, se tenait sur ses jambes.
Ce miracle fut donc double. Non seulement le paralysé marcha, mais ce que Youri Alexandrovitch avait vu affermit considérablement sa foi.

Récit d’Anna, guide d’excursion du Monastère de l’icône du Sauveur non-faite de main d’homme, à Klykovo
«Alors il dit à cet homme : «Étends ta main» Il l’étendit, et elle redevint saine comme l’autre»
Toutes sortes de gens viennent au monastère pour travailler en tant que volontaire. Même des incroyants, parfois. Des vagabonds, d’anciens détenus juste sortis de captivité. Ils venaient tout simplement parce qu’ils n’avaient nulle part où aller, et au monastère, on les nourrissait et on les logeait. Il suffisait de travailler et on mangeait à sa faim. Un de ces hommes était arrivé depuis peu de temps. C’était l’été et il faisait chaud. Il portait une vareuse de football aux manches courtes. Ses bras étaient couverts de tatouages. Il sortait juste de prison. Non-baptisé, il vivait sans Dieu. Voilà en deux mots sa biographie…
C’est sur le territoire de notre monastère que se trouve la kelia et la petite tombe de la bienheureuse et célèbre staritsa, la moniale du grand schème Sepfora. Elle passa ici la dernière année de sa vie sur terre. Matouchka était clairvoyante. Des guérisons miraculeuses se produisirent alors qu’elle était encore vivante, et elles continuèrent à se produire après sa mort. Elle accorda son aide spirituelle à tous les malades et aux affligés.
Et un jour, ce volontaire se retrouva dans la cellule de Matouchka. On l’oignit de l’huile de la lampade qui brûle dans la cellule devant des icônes. Il présenta son front, à contre-coeur. A quoi cela pouvait-il servir? On lui traça une croix sur le front. Il resta immobile une minute et dit :
– Mais qu’avez-vous fait?! Ma main est en feu!
– Comment-ça, ta main?! C’est sur le front qu’on a tracé la croix!
– Et moi je vous dis qu’un feu brûle ma main!
Il faut préciser que lors d’une bagarre, un tendon de sa main avait été sectionné et son auriculaire ne pouvait plus se tendre; il demeurait courbé. Et il sécha. Progressivement il se dessécha complètement. Seulement l’auriculaire. Mais le reste de la main n’avait plus de force. Il ne pouvait plus rien soulever de lourd, ni même utiliser correctement un pinceau… Et voilà que c’était précisément cette main qui «brûlait». Il regarda : l’auriculaire recroquevillé s’était redressé et redevenait normal! Imaginez cela : un homme coriace qui court comme un bambin, montrant à tous son auriculaire. C’est à peine s’il ne pleurait pas de joie et de tendresse. Il courait rempli de bonheur à travers tout le monastère. Peu de temps après, il se faisait baptiser.
Voilà ce que signifie un appel instantané à Dieu! Pourquoi le Seigneur lui a–t-Il accordé une telle miséricorde? Qui le sait? Peut–être quelqu’un de sa famille, sa maman, sa babouchka, avait-il beaucoup prié pour lui… Matouchka Sepfora eut pitié et par ses prières, non seulement l’homme guérit, mais il devint un baptisé, tous ses péchés appartinrent au passé… Peut-être Matouchka Sepfora avait-elle vu qu’il y avait quelque chose de bon dans son âme… Mais le miracle fut instantané!
Par les prières de nos Saints Pères, Seigneur Jésus-Christ, notre Dieu, aie pitié de nous!
Traduit du russe
Source