En Russie, beaucoup de croyants considèrent que le Métropolite Ioann (Snytchev) de Saint-Pétersbourg et Ladoga fut un saint. Le Patriarcat de Russie n’a toutefois pas encore procédé à la glorification de Vladika Ioann. Souvent dans l’introduction des traductions concernant celui-ci, un rappel de sa sainteté est mentionné. Le texte ci-dessous est composé de la traduction de quelques extraits du livre «Il y eut un homme envoyé de Dieu… Description de la vie du Métropolite de Saint-Pétersbourg et ladoga IOANN (SNYTCHEV), transmise par des témoins visuels et par lui-même» (Был человек от Бога. Жизнеописание митрополита Санкт-Петербургского и Ладожского ИОАННА (СНЫЧЕВА), переданное очевидцами и им самим ) , hélas non traduit en français, édité par les Éditions Tsarskoe Selo en 2005. La Version utilisée ici est la seconde édition, de 2015. Ce livre est constitué d’extraits du journal que tenait Vladika Ioann, d’extrait du livre de souvenirs de sa fille spirituelle la Moniale du Grand Schème Barbara, et des souvenirs d’autres proches de Vladika, qui furent imprimés dans la presse périodique en Russie. La sainteté d’un homme ne se résume évidemment pas à quelques événements de sa vie, fussent-ils exceptionnels, mais il est impossible de traduire ici les 750 pages de l’ouvrage précité. Ces événements peuvent toutefois être lus comme quelques signes.
pp.152.- 153. V. M.
[En 1967, au moment des faits, Vladika Ioann était âgé de 40 ans. N.d.T.] Ma première rencontre avec Vladika se déroula en novembre 1967, sur l’insistance de ma mère, la servante de Dieu Anna, qui voulait que son fils reçoive, avant de partir à l’armée, la bénédiction de l’évêque. Dans la maison de Vladika, mon âme ressentit une paix inhabituelle. Je ne voulais plus en sortir, rester là et vivre avec lui. Read more
Vladika Ioann, le Chrysostome russe. Mémoire éternelle!
Le soir du 20 octobre/02 novembre 1995, vers 20h 30 le Métropolite Ioann de Saint-Pétersbourg et Ladoga décédait subitement d’un infarctus, à l’âge de 68 ans, dans un des vestibules de l’Hôtel Septentrional, sur l’Île Petrogradski, à Saint-Pétersbourg, s’y étant rendu par obligation, afin y rencontrer, pour défendre les intérêts de l’Église, le maire de la ville, qui avait refusé de le recevoir pendant deux ans. Nous célébrons donc le vingt-quatrième anniversaire de la natalice du saint Vladika Ioann dont de nombreux Russes attendent la glorification officielle. Le texte ci-dessous a été publié le premier novembre 2017 sur le site Russkaia Narodnaia Linia. Il s’agit de souvenirs de l’Archimandrite Pacôme (Tregoulov), ‘assistant’ de Vladika Ioann et Supérieur du Monastère de la Sainte-Trinité de Zelenets, situé à une centaine de kilomètres à l’Est de Saint-Pétersbourg.
Vladika reçut de Dieu le don de simplicité. Celle-ci se manifestait en tout, dans son mode de vie, dans sa nourriture, dans ses relations, qui jamais ne firent place à la familiarité, avec qui que ce fût. Il était en effet archevêque. Sa résidence de Métropolite ressemblait à un musée, mais Vladika ne s’en rendait pas compte du tout, se sentant à l’aise dans tous les environnements. Il y avait emmené son ancien lit métallique. Il vivait modestement. Ni son transfert dans l’ancienne capitale, ni son ordination épiscopale ne se reflétaient en son comportement. Il avait toujours été un homme simple et il le demeurait, tout en répondant aux exigences élevées du rang de métropolite, en ayant la main ferme que requiert la direction d’une éparchie. Il ne craignait rien ni personne. Il prenait ses décisions en fonction des canons et de la pieuse Tradition de l’Église. Read more
«Son cœur brûlait, il ne pouvait se taire». En mémoire de Vladika Ioann (Snytchev) (2/2)
Le texte ci-dessous a été composé par le moine Raphaïl Popov pour le site Pravoslavie.ru, le 2 novembre 2015, à l’occasion du vingtième anniversaire de la natalice du Métropolite Ioann (Snytchev) de Saint-Pétersbourg et Ladoga.
Vladika Ioann est l’une des personnalités les plus brillantes de l’histoire de l’Église au XXe siècle. Théologien, historien, publiciste, il clamait à voix forte la nécessité de faire renaître les idéaux de la Sainte Rus’, la nécessité pour l’État de se fonder sur la foi orthodoxe, et la nécessité de plaire à Dieu. Au tournant des années 1980′-1990′, quand la conscience sociale fut intoxiquée par les «vapeurs suaves» de la liberté, de telles vues ne pouvaient que susciter des réactions de radicale réprobation. (…) Nous avons demandé à trois proches de Vladika de partager leurs souvenirs à son sujet : l’Archiprêtre Alexandre Zakharov, recteur de l’église des Saints Strastoterptsy impériaux à Sologoubovka, Sergueï Astakhov, directeur des Éditions «Tsarskoe Delo», collaborateur du service de presse du Métropolite Ioann de Saint-Pétersbourg et Ladoga entre 1993 et 1995, et l’Higoumène Ioanna (Smolkine), Supérieure du Monastère de la Très Sainte Mère de Dieu de Tabynsk (Éparchie de Oufa) et membre de la communauté du Monastère de la Dormition de Pioukhtinsk entre 1979 et 1999. Voici la seconde partie de la traduction de ce texte, la première se trouve ici. Read more
«Son cœur brûlait, il ne pouvait se taire». En mémoire de Vladika Ioann (Snytchev) (1/2)
Le texte ci-dessous a été composé par le moine Raphaïl Popov pour le site Pravoslavie.ru, le 2 novembre 2015, à l’occasion du vingtième anniversaire de la natalice du Métropolite Ioann (Snytchev) de Saint-Pétersbourg et Ladoga.
Vladika Ioann est l’une des personnalités les plus brillantes de l’histoire de l’Église au XXe siècle. Théologien, historien, publiciste, il clamait à voix forte la nécessité de faire renaître les idéaux de la Sainte Rus’, la nécessité pour l’État de se fonder sur la foi orthodoxe, et la nécessité de plaire à Dieu. Au tournant des années 1980′-1990′, quand la conscience sociale fut intoxiquée par les «vapeurs suaves» de la liberté, de telles vues ne pouvaient que susciter des réactions de radicale réprobation. Les publicistes libéraux ne lésinèrent pas sur les étiquettes, mais pour des millions, sa voix sonnait pareille à celle du tocsin qui éveille la conscience et guide sur le chemin qui mène à l’église, à la prière. Vladika fut un grand «priant» et un père spirituel ferme. Ferme avant tout envers lui-même. Nous avons demandé à trois proches de Vladika de partager leurs souvenirs à son sujet : l’Archiprêtre Alexandre Zakharov, recteur de l’église des Saints Strastoterptsy impériaux à Sologoubovka, Sergueï Astokhov, directeur des Éditions «Tsarskoe Delo», collaborateur du service de presse du Métropolite Ioann de Saint-Pétersbourg et Ladoga entre 1993 et 1995, et l’Higoumène Ioanna (Smolkine), Supérieure du Monastère de la Très Sainte Mère de Dieu de Tabynsk (Éparchie de Oufa) et membre de la communauté du Monastère de la Dormition de Pioukhtinsk entre 1979 et 1999. Read more
L’Archevêque Ioann (Snytchev) de Samara. Merveilleux Pokrov.

Voici la traduction de l’homélie que l’Archevêque Ioann (Snytchev) de Samara (à partir de 1990, Métropolite de Saint-Pétersbourg et Ladoga), prononça le jeudi 14 octobre 1976 en la Cathédrale de l’Éparchie, à l’occasion de la fête du Pokrov de la Très Sainte Mère de Dieu. Le texte original est repris aux pages 285 à 287 du recueil d’homélies du saint Vladika Ioann, publié en 2012 à Saint-Pétersbourg (4e édition), par les éditions Tsarskoe Delo, sous le titre «La voix de l’Éternité» (голос вечности). Le journal qu’a laissé Vladika Ioann fournit une vision stupéfiante de la vie quotidienne des Orthodoxes en Union soviétique, au cours des cinquante dernières années de cette dernière. Ce journal permet aussi de comprendre pourquoi de nombreux Russes considèrent Vladika Ioann comme un saint.
Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit !
Aujourd’hui, nous célébrons triomphalement dans la prière, la fête de notre église, «La Protection de la Très Sainte Mère de Dieu». Cette divine protection de la Très Sainte Mère de Dieu s’étend non seulement sur ceux qui prient, mais sur le monde entier.
Voici d’où provient cette fête. Voilà bien longtemps, Constantinople, confluent symbolique de la foi chrétienne, courrait le grand danger d’être attaquée par les Sarrasins. Ses habitants pétris d’effroi, rassemblés dans l’église des Blachernes, prièrent Dieu et demandèrent l’aide de la Reine des Cieux. Et voici que pendant l’office, le Fol-en-Christ André, qui se trouvait parmi l’assemblée, éleva son regard, et il vit, en l’air, la Mère de Dieu, entourée par le chœur des anges, des prophètes et des apôtres, étendait Son omophore sur l’assemblée en prière. Ce fut un signe de victoire, et le peuple en larmes rendit grâce à la Reine des Cieux. C’est donc en l’honneur de cet événement que fut instauré dès l’époque où il survint, le fête de la protection (Pokrov) de la Très Sainte Mère de Dieu. Read more
Le Métropolite Ioann (Snytchev). Je naquis mort-né. (2/2)
Voici la deuxième partie de la traduction d’un texte publié sur le site Pravoslavie.ru le 9 octobre 2017. Il propose plusieurs extraits d’un livre non encore publié, d’Alexis Solonitsine. illustrant ce que fut l’enfance du célèbre Métropolite de Saint-Pétersbourg et Ladoga, Vladika Ioann (Snytchev), aujourd’hui vénéré par de nombreux russes comme un véritable saint de notre temps. Son corps repose dans un des cimetières de la Laure de la Trinité – Saint Alexandre Nevski à Saint-Pétersbourg. La première partie du texte se trouve ici.
Une autre fois qu’ils conversaient à deux, Vladika expliqua qu’il était important d’apprendre à réfléchir. Il enseigna à son élève à s’observer intérieurement.
– Je suis entré à l’institut d’enseignement technique industriel, raconta l’Hypodiacre Ioann à son maître. Mais il ne put y rester, souffrant de nouveau de la faim. Dur à vivre.
– Je retournai à Sorotchinsk et y passai le reste de l’année, jusqu’à ce que je fus appelé à l’armée. J’y allai et là, de nouvelles épreuves commencèrent. Je commencerai par dire que jamais, nulle part, je n’ai dissimulé ma foi. Ivan apprit rapidement à se lever avant tout le monde. Il priait et ensuite, faisait sa promenade matinale autour de la caserne. Ce fut immédiatement remarqué et rapporté au commandant du quartier. Mais le commandant avait fait la guerre, et il savait qu’avant les combats, ils étaient nombreux à prier. Les uns silencieusement, les autres à voix haute. C’est pourquoi on fit preuve de condescendance envers le jeune soldat. Qu’il prie donc. Il était discipliné et servait normalement. Seulement, voilà que pendant le Carême de la Saint Philippe, le soldat Snytchev ne mangea que du pain et ne bu que du thé sucré. On le dénonça une fois encore. Certains décidèrent qu’il essayait de se rendre malade, afin d’être déclaré physiquement inapte. On envoya Ioann en observation dans le quartier médical. Il fut reçu par le médecin, une femme décidée et sévère. Il est vrai que les médecins sont supposés être sévères, particulièrement les femmes. Mais celle-là était irritable jusqu’à la méchanceté quand elle surprenait le moindre signe de désobéissance. Et voilà que tombe entre ses mains un simple soldat qui pense et agit selon ses règles, et croit en Dieu, ce qui est une absurdité et une attitude de sauvage… Read more