Le Combat de la Diplomatie russe en faveur du statut international du Mont Athos en 1912-1913. (1/2)

tom6oblogka3Le tome 6 de la série «L’Athos russe aux XIXe et XXe siècles», intitulé «История Русского Свято-Пантелеимонова монастыря на Афоне с 1912 до 2010 года» (Histoire du Monastère russe de Saint Panteleimon sur l’Athos de 1912 à 2015) reprend en son chapitre 1, pages 108 à 117, l’article rédigé en russe par Madame Olga Petrounine, Docteur en Histoire, Doyenne de la Faculté d’Histoire de l’Université d’État Lomonossov de Moscou, dont nous proposons la première partie de la traduction ci-après.
Entre le 3 et le 9 octobre 1912 la Première Guerre balkanique éclata, entre l’Empire Ottoman et l’Union Balkanique, formée par la Bulgarie, la Serbie, le Monténégro et la Grèce. A l’issue de cette guerre l’Empire Ottoman perdit presque l’entièreté de ses territoires en Europe, y compris la péninsule de l’Athos sur laquelle il régnait depuis le XVe siècle.
La majeure partie de la Macédoine ainsi que l’Ouest de la Thrace furent intégrées à l’État grec. Les événements s’enchaînèrent très rapidement. Le 2 novembre, les troupes de la Marine grecque prirent le quai de Daphni et y hissèrent le drapeau grec. Ce jour-là, dès son arrivée à Daphni, le Contre-Amiral P. Koundouriotis, Commandant de la Flotte de la Mer Egée remit à la députation du Protaton un décret selon lequel «Nous (l’armée grecque) sommes déployés sur toute la Péninsule de l’Athos et celle-ci se trouve désormais sous notre occupation. En outre, les taxes en vigueur ainsi que toute nouvelle redevance à charge des moines athonites devront être payées au commandant de nos troupes, celui-ci disposant du droit de prononcer tout jugement dans un délai de 24 heures et de prononcer des peines de mort. En vertu du présent document, le fonctionnement intérieur des monastères est placé inconditionnellement sous le contrôle des autorités militaires grecques ». Read more

Pourquoi s’intéresser à l’Histoire de l’Empire de Byzance?

Pavel KuzenkovLe site Pravoslavie.ru a publié  un cycle d’entretiens consacrés à Byzance, son histoire, ses enseignements. Quand et comment apparut l’appellation «Empire Byzantin»? Comment les scientifiques érudits de pays différents évaluent-ils le rôle et la signification de Byzance dans l’histoire du monde? Pourquoi, à l’époque soviétique, La ‘byzantistique’ fut-elle déclarée «science dangereuse»? Qu’est-ce qui relie la Russie à Byzance et pourquoi essaierions-nous de connaître cette puissance dont de nombreux siècles nous séparent? Premier entretien du cycle, avec l’historien Pavel Vladimirovitch Kouzenkov. Pour les francophones, un des intérêts de ce texte est de soulever un coin du voile sur l’approche de l’histoire de «Byzance» par des Orthodoxes, en l’occurrence, les Russes. Les ouvrages disponibles en français sur le sujet sont, dans leur immense majorité, soit écrits par des Français, soit par des Anglo-saxons, et ensuite traduits. La traduction française de l’ouvrage de Georgije Ostrogorski, byzantiniste serbe qui a exploité des sources non seulement occidentales, mais aussi slaves et grecques, fait exception. La traduction des travaux des historiens russes Vassiliev et Ouspienski est introuvable. Read more

Métropolite Athanasios : A propos de Saint Porphyrios (3/3)

COE Métropolite AthanasiosLe Métropolite Athanasios de Limassol partage avec nous, dans son livre «Le Cœur Ouvert de l’Église», publié en 2016 par les Éditions du Monastère de la Sainte Rencontre à Moscou, l’immense trésor de l’expérience spirituelle qu’il a accumulée au cours des six décennies de sa vie, dans sa prière, au contact de ses frères et sœurs en Christ, et surtout au contact des saints de notre Église qu’il a eu la grâce de rencontrer. Les deux textes précédents évoquaient Saint Porphyrios le Kavsokalivite et concernaient le début du chapitre original en russe, le texte ci-dessous, en propose la suite et la fin. Nous avons traduit ce chapitre des pages 89 à 122 du livre précité.

Voici deux autres cas, qui se sont déroulés sur le Mont Athos. Un soir, un de mes amis, hiéromoine, priait. Soudain il entendit des pas dans le corridor de l’hésychastère (N’ayez pas peur de ce que je vais vous raconter!). La porte s’ouvrit, et Satan entra dans la cellule. Et alors, cela a commencé. Il saisit l’ascète à la gorge et le jeta sur le sol. Une lutte s’en suivit. Vers la fin de cette tentation, le hiéromoine reçut un coup sur la poitrine. Le lendemain matin, il ne raconta rien à personne. Et, comme dans l’histoire précédente, le téléphone sonna. C’était Geronda Porphyrios qui l’appelait. Mais ils ne se connaissaient pas. Geronda lui dit «Tu t’en es bien sorti hier soir! Le dernier coup que tu as reçu aurait dû régler ton compte.» Le hiéromoine demanda «Mais qui êtes-vous?» «Le Père Porphyrios». «Comment cela aurait-il pu régler mon compte, Geronda?» «Tu vas devoir avaler un paquet de médicaments!» Et effectivement, après quelques temps, le hiéromoine commença à cracher du sang. Il avait contracté la tuberculose. Et vous savez quelle quantité de médicaments il faut prendre quand on est affecté par cette maladie… Read more

Métropolite Athanasios : A propos de Saint Porphyrios (2/3)

COE Métropolite AthanasiosLe Métropolite Athanasios de Limassol partage avec nous, dans son livre «Le Cœur Ouvert de l’Église», publié en 2016 par les Éditions du Monastère de la Sainte Rencontre à Moscou, l’immense trésor de l’expérience spirituelle qu’il a accumulée au cours des six décennies de sa vie, dans sa prière, au contact de ses frères et sœurs en Christ, et surtout au contact des saints de notre Église qu’il a eu la grâce de rencontrer. Le texte précédent évoquait Saint Porphyrios le Kavsokalivite et concernait la première partie du chapitre original en russe, le texte ci-dessous, en propose la suite. Nous avons traduit ce chapitre des pages 89 à 122 du livre précité.

Passons maintenant à un récit différent. J’en fus informé par le héros de cette histoire, l’an dernier, alors que j’étais à Athènes. Une dame fortunée, fille spirituelle de Geronda Porphyrios avait un fils, amoureux d’une jeune fille d’Athènes. Il n’était pas pratiquant ni ne faisait confiance aux prêtres et à tout ce qui était lié à l’Église. Le jeune homme était donc amoureux de la jeune fille, mais celle-ci ne plaisait pas à la mère. Je ne sais pourquoi, mais c’était ainsi. Finalement, la mère s’adressa à Geronda Porphyrios : «Finalement, Geronda, cette fille convient-elle à mon fils?» Et il répondit «Non, ma chère, elle ne lui convient pas». «Mais comment vais-je faire pour le convaincre?» «Dis-lui de venir me voir afin que nous parlions ensemble». La mère formula donc cette proposition à son fils, mais il réagit en disant «Non, je n’irai pas je ne sais trop où, voir je ne sais quel geronda qui me racontera je ne sais quoi». Et il n’alla nulle part. Read more

Métropolite Athanasios : A propos de Saint Porphyrios (1/3)

COE Métropolite AthanasiosLe Métropolite Athanasios de Limassol partage avec nous, dans son livre «Le Cœur Ouvert de l’Église», publié en 2016 par les Éditions du Monastère de la Sainte Rencontre à Moscou, l’immense trésor de l’expérience spirituelle qu’il a accumulée au cours des six décennies de sa vie, dans sa prière, au contact de ses frères et sœurs en Christ, et surtout au contact des saints de notre Église qu’il a eu la grâce de rencontrer. Le texte précédent se rapportait à Saint Païssios l’Athonite, le chapitre ci-dessous, divisé en trois parties évoque Saint Porphyrios le Kavsokalivite, et est traduit des pages 89 à 122 du livre précité.
Je veux vous parler de quelqu’un qui décéda un 2 décembre, un saint de notre époque, un grand saint. Et je ne vais pas simplement raconter son histoire ; je voudrais que nous voyions que tout ce qu’enseigne l’Église, tout ce dont on parle dans l’Église, peut s’incarner dans la vie réelle. Read more

Métropolite Athanasios : A propos de Saint Païssios.

COE Métropolite AthanasiosLe Métropolite Athanasios de Limassol partage avec nous, dans son livre «Le Cœur Ouvert de l’Église», publié en 2016 par les Éditions du Monastère de la Sainte Rencontre à Moscou, l’immense trésor de l’expérience spirituelle qu’il a accumulée au cours des six décennies de sa vie, dans sa prière, au contact de ses frères et sœurs en Christ, et surtout au contact des saints de notre Église qu’il a eu la grâce de rencontrer. Le texte précédent se rapportait à Saint Arsène de Cappadoce, le texte ci-dessous évoque Saint Païssios l’Athonite, et est traduit des pages 72 à 88 du livre précité.
Avant tout, je souhaite préciser que, dans la mesure où jamais je n’ai imaginé que viendrait le jour où je décrirais la vie de Geronda Païssios, et compte tenu de ce que lui-même n’a jamais raconté sa vie de façon chronologique, il est possible que les dates citées et l’explication de certains événements souffrent de lacunes. Et c’est d’autant plus difficile que Geronda était un véritable saint homme et que nous ne parvenons pas à nous représenter ce que cela signifie et nous ne le comprenons que très peu. Nous prions Dieu de nous aider à rapporter les événements tels que nous les avons vus afin que ceux qui nous entendent puissent les évaluer à leur tour, à la mesure de leur compréhension. Read more