Texte écrit par Madame Olga Orlova, à l’occasion du quarantième jour après que l’archimandrite Adrian (Kirsanov), starets de la Laure des Grottes de Pskov, eût quitté les chemins de cette terre pour rejoindre ceux du Ciel. Le texte a été publié le 6 juin 2018 sur le site Pravoslavie.ru. Plutôt que de se limiter à l’énumération de souvenirs de ce héros de l’ascèse, l’auteur a décidé d’introduire une dimension pratique: comment s’adresse-t-on à un starets, qu’est-ce qu’il faut pour que le Seigneur manifeste un starets et finalement, comment mener notre lutte à l’aide de leur souvenir? Et le sous-titre du texte pourrait être cet extrait: «C’est regrettable, mais les startsy s’en vont….»
C’est en imitant un saint qu’on le vénère
Saint Jean Chrysostome
Commencer par ce qu’il y a de plus simple. Par le Hiéromoine Joseph (Schvetzov), supérieur de la Laure des Grottes de Pskov.
Le Père Adrian fut un starets à la sainte vie. A sa mort, il est entré au paradis. Tous ceux qui approchèrent son cercueil ressentirent la consolation, la paix, la sérénité et la joie. Il était clairvoyant. Beaucoup de choses lui furent dévoilées. Par ses prières, les gens recevaient la guérison. Mais le miracle de la clairvoyance, je ne trouve pas que ce soit surnaturel, au contraire, c’est une norme quant à la purification de soi. Le Père Adrian vivait selon l’Esprit. Tu t’approchais de lui, et avant même que tu aies dit d’où tu venais, il te disait: «Tu viens de l’endroit X, parlons un peu…» Alors que tu ne lui avais pas dit d’où tu venais et où tu allais! Mais ce n’est pas un miracle, c’est la vie courante pour le saint homme. Le véritable miracle, c’est quand des incroyants venaient parler avec le starets et qu’ils repartaient avec la foi. Voilà un authentique miracle! Et il y en eut de pareils miracles! Par ailleurs, le Père Adrian ne faisait pas partie d’une famille d’érudits, il s’exprimait toujours de façon très simple, mais ses paroles touchaient l’âme. Les gens se repentaient, ils étaient «retournés». Il savait l’avenir. Voici un événement surprenant: pendant vingt ans, il a parlé d’une guerre, et pendant les trois dernières années, quand on lui demandait: «Batiouchka, il y aura une guerre?» «Non, il n’y en aura pas». Read more