Métropolite Ioann (Snytchev) L’humble patience

Écrits

Le texte ci-dessous est la traduction d’une homélie prononcée en 1971 par le Métropolite Ioann (Snytchev), qui à l’époque était Évêque de Syzran et Vicaire de Kouïbychev. Cette prédication est reprise aux pages 140 à 142 du recueil d’homélies du Métropolite, intitulé «La Voix de l’Éternité» («Голос вечности»), publié aux Éditions Tsarskoe Delo à Saint-Pétersbourg, en 2012.

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit!
Quelle grande chose que l’humble patience, chers frères et sœurs! Ce n’est pas en vain que notre Seigneur Jésus Christ a annoncé clairement à ce sujet: «C’est par votre humilité que vous sauverez vos âmes». Cette vertu grandiose est le fondement de notre salut, et de toutes les autres vertus. Il est nécessaire de l’assimiler non seulement en esprit, mais aussi avec le cœur, afin de parvenir à surmonter à l’aide de cette vertu tous les obstacles possibles et imaginables sur la voie du salut. Read more

Vie et podvigs de l’Archimandrite du Grand Schème Andronique (Loukach) (7)

Craignez trois choses : 
quand vous mourrez, 
comment vous mourrez, 
et où vous retrouverez-vous ensuite. 
(Archimandrite du Grand Schème Andronique)
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Le texte ci-dessus est la suite de la traduction en plusieurs parties d’un chapitre du livre «La vie des Startsy de Glinsk : l’Archimandrite du Grand Schème Seraphim (Romantsov), l’Archimandrite Andronique (Loukach) et le Métropolite du Grand Schème Seraphim (Majouga)» (Жизнеописание Глинских старцев: схиархимандрита Серафима (Романцова), схиархимандрита Андроника (Лукаша), схимитрополита Серафима (Мажуги)), Éditions du Désert de Glinsk, 2010. Ce chapitre rapporte la vie et les podvigs du Starets Archimandrite du Grand Schème Andronique (Loukach), que l’Église accueillit officiellement dans le chœur des saints en mars 2009; sa mémoire est célébrée le 9/22 septembre, lors de la Synaxe des Saints Startsy de Glinsk. Le début de la traduction se trouve ici.

Aucune machination de l’ennemi n’émouvait Batiouchka. Et Dieu le glorifia partout. Beaucoup sont venus à lui pour le bien de leur âme, et le Starets leur enseignait infatigablement les exemples de l’Écriture Sainte. Il veillait surtout à protéger tout le monde de l’orgueil et du jugement. Dans son entretien avec un fils spirituel, il dit qu’il connaissait un moine qui était très calme, humble et doux, mais quand il jugea quelqu’un, la grâce s’était éloignée de lui. «Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés», dit le Seigneur. Read more

La botte de Matouchka Païssia. (2) Croquis de Pioukhtitsa

L’Archiprêtre Oleg Vrona

Le texte ci-dessous est la traduction de l’original russe préparé par Monsieur Stepan Ignachiov, qui a été mis en ligne le 1er février 2021 sur le site Pravoslavie.ru, dans la série des Croquis de Pioukhtitsa, écrits par l’Archiprêtre Oleg Vrona, né en Sibérie orientale, jadis diacre à Pioukhtitsa, et aujourd’hui recteur de l’église Saint Nicolas à Tallinn. Ces textes, à première vue peu spectaculaires, proposent quelques pages de la vie spirituelle dans ce célèbre monastère, situé à la frontière de l’Estonie, mais aussi des portraits de certains «justes» qui y séjournèrent.Le Père Oleg se souvient de sa vie et de son sacerdoce au Monastère de la Dormition de la Très Sainte Mère de Dieu à Pioukhtitsa, des remarquables résidents de ce lieu, des belles leçons de vie qu’il retira de la fréquentation de gens qui ne jugeaient qu’eux-mêmes. Voici la seconde partie de la traduction du texte original. Les traductions de la série «Croquis de Pioukhtitsa», sont accessibles ici.

Un jour, Matouchka Païssia posa une horloge ancienne à côté du samovar. «…de la cheminée», m’expliqua-t-elle d’un ton banal, comme si une cheminée et une horloge de cheminée faisait partie intégrante de toute cellule monastique. Après avoir ouvert la petite porte arrière de l’horloge, Matouchka Païssia en extrait une petite clé, après quoi on entendit le grincement caractéristique du ressort de compression,… quelques secondes, et puis l’horloge joua une mélodie qui me rappelait la «Valse Mélancolique» de Dargomyjsky.
C’est quoi cette mélodie, vous le savez? Demandai-je à Mère Païssia.
De qui elle est, je n’en sais rien; je sais seulement qu’elle se nomme «le Passé”, répondit pensivement Matouchka, s’abandonnant soudain à des souvenirs à haute voix. Read more

Vie et podvigs de l’Archimandrite du Grand Schème Andronique (Loukach) (6)

Craignez trois choses : 
quand vous mourrez, 
comment vous mourrez, 
et où vous retrouverez-vous ensuite. 
(Archimandrite du Grand Schème Andronique)
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Le texte ci-dessus est la traduction en plusieurs parties d’un chapitre du livre «La vie des Startsy de Glinsk : l’Archimandrite du Grand Schème Seraphim (Romantsov), l’Archimandrite Andronique (Loukach) et le Métropolite du Grand Schème Seraphim (Majouga)» (Жизнеописание Глинских старцев: схиархимандрита Серафима (Романцова), схиархимандрита Андроника (Лукаша), схимитрополита Серафима (Мажуги)), Éditions du Désert de Glinsk, 2010. Ce chapitre rapporte la vie et les podvigs du Starets Archimandrite du Grand Schème Andronique (Loukach), que l’Église accueillit officiellement dans le chœur des saints en mars 2009; sa mémoire est célébrée le 9/22 septembre, lors de la Synaxe des Saints Startsy de Glinsk. Le début de la traduction se trouve ici.

Selon son obédience de responsable de la discipline, la nuit, le Père Andronique faisait le tour de ceux qui étaient de garde. Si l’un des novices se réveillait ou tombait malade ou si quelqu’un ne se trouvait pas à l’office de minuit, Batiouchka se rendait dans les cellules, découvrait la raison de l’absence du frère. Batiouchka ne refusait pas sa bénédiction pour la route, ni la prière pour les pèlerins qui avaient fait le déplacement. Il fixait un moment en dehors de l’office à l’église. Les pèlerins se rassemblaient et il célébrait lui-même un molieben pour les voyageurs. Il aimait beaucoup cela; Batiouchka priait toujours assidûment. Ainsi s’écoulait sa vie joyeuse dans le saint monastère. Mais en 1961, le Désert de Glinsk fut de nouveau fermé. Les voies de la Divine Providence emmenèrent Batiouchka dans le Caucase. Il y monta avec son confrère et concélébrant l’Higoumène du grand schème Seraphim (Romantsov), qu’il suivit jusqu’à Soukhoumi. Read more

La botte de Matouchka Païssia. (1) Croquis de Pioukhtitsa

L’Archiprêtre Oleg Vrona

Le texte ci-dessous est la traduction de l’original russe préparé par Monsieur Stepan Ignachiov qui a été mis en ligne le 1er février 2021 sur le site Pravoslavie.ru, dans la série des Croquis de Pioukhtitsa, écrits par l’Archiprêtre Oleg Vrona, né en Sibérie orientale, jadis diacre à Pioukhtitsa, et aujourd’hui recteur de l’église Saint Nicolas à Tallinn. Ces textes, à première vue peu spectaculaires, proposent quelques pages de la vie spirituelle dans ce célèbre monastère, situé à la frontière de l’Estonie, mais aussi des portraits de certains «justes» qui y séjournèrent.Le Père Oleg se souvient de sa vie et de son sacerdoce au Monastère de la Dormition de la Très Sainte Mère de Dieu à Pioukhtitsa, des remarquables résidents de ce lieu, des belles leçons de vie qu’il retira de la fréquentation de gens qui ne jugeaient qu’eux-mêmes. Les traductions de la série «Croquis de Pioukhtitsa», sont accessibles ici.

Âgée, petite, sèche, vive. La démarche rapide et le pas, large. Loquace, elle ne passe jamais à côté de vous sans s’arrêter pour échanger fût-ce deux mots. Ouverte et bienveillante, mais aussi directe, raison pour laquelle, dit-on, Matouchka Païssia (Naumova; 1913-1990) n’était guère appréciée par certaines sœurs. C’est ainsi, ou quasiment ainsi, que se dessine aujourd’hui en moi le portrait de Matouchka Païssia, après de nombreuses années. Je me demande pourquoi je me souviens de Matouchka Païssia mieux que d’autres sœurs de cette époque où j’ai commencé à servir comme diacre au Monastère de Pioukhtitsa. Je pense que ce peut être parce que Matouchka Païssia fut particulièrement sympathique envers mon épouse et moi dès les premiers jours de notre apparition au monastère. Read more

Vie et podvigs de l’Archimandrite du Grand Schème Andronique (Loukach) (5)

Craignez trois choses : 
quand vous mourrez, 
comment vous mourrez, 
et où vous retrouverez-vous ensuite. 
(Archimandrite du Grand Schème Andronique)
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Le texte ci-dessus est la traduction en plusieurs parties d’un chapitre du livre «La vie des Startsy de Glinsk : l’Archimandrite du Grand Schème Seraphim (Romantsov), l’Archimandrite Andronique (Loukach) et le Métropolite du Grand Schème Seraphim (Majouga)» (Жизнеописание Глинских старцев: схиархимандрита Серафима (Романцова), схиархимандрита Андроника (Лукаша), схимитрополита Серафима (Мажуги)), Éditions du Désert de Glinsk, 2010. Ce chapitre rapporte la vie et les podvigs du Starets Archimandrite du Grand Schème Andronique (Loukach), que l’Église accueillit officiellement dans le chœur des saints en mars 2009; sa mémoire est célébrée le 9/22 septembre, lors de la Synaxe des Saints Startsy de Glinsk. Le début de la traduction se trouve ici.

Très souvent, Batiouchka attirait l’attention sur le podvig de l’humilité, disant que seule l’humilité est supérieure à tous les filets du diable et permet de les éviter. Par l’humilité, on peut recevoir la miséricorde de Dieu, ainsi c’est dans l’humilité que se trouve toute la joie de l’homme. L’humilité nous anime et remplit notre âme d’un calme et d’une bonté étonnantes. Sans l’humilité, il est impossible d’accomplir les commandements de Dieu ou même les vœux monastiques, ni d’atteindre une vertu quelconque, car aucune vertu ne peut être parfaite sans l’humilité. Au fur et à mesure que l’homme devient humilie, il reçoit l’aide de Dieu et réussit dans les vertus. Read more