Saint Païssios l’Athonite. Une conversation avec Dieu

A ce jour, trois volumes des Paroles de Saint Païssios l’Athonite ont été traduits en français. Alors que les six volumes en grec ont été traduits en russe depuis des années. Le texte ci-dessous est la traduction d’un extrait du volume VI De la Prière, dont la traduction russe a été publiée en 2021 aux Éditions Orthograph à Moscou. Le présent texte sera sans doute moins fidèle à la lettre de l’original grec que la traduction française officielle que nous attendons tous, mais malgré cela, les lecteurs francophones auront un avant-goût de ce que nous attendons tous et que la patience nous proposera dans plusieurs années peut-être, lors de la parution de ce volume en français. Il s’agit ici d’un extrait du chapitre 1 de la première partie, pages 19 à 22, de l’édition russe.

– Geronda, que signifie la prière pour vous personnellement?
Quand je prie, j’envoie un signal radio et je demande de l’aide. Je demande constamment de l’aide au Christ, à Sa Très Sainte Mère, aux saints… Pour moi-même et pour les autres. Si tu ne demandes rien, tu ne reçois rien.
Je me souviens, pendant la guerre civile, nous avons été encerclés et bloqués sur une hauteur par un bataillon de communistes, environs seize cents hommes. Nous étions en tout cent quatre vingt soldats. Nous avons creusé des tranchées et tenu notre ligne de défense à l’abri de rochers. S’ils nous prenaient, il n’y aurait pas un seul survivant. Comme j’étais radio-télégraphiste, je voulais essayer de monter l’antenne pour établir une liaison avec notre Centre. Oui, mais où? Elle était sans cesse frappée par les projectiles.
Le commandant de compagnie me cria : «Maintenant, laisse tomber cette antenne, arrive ici et aide à transporter les caisses de grenades!». Quand le commandant de compagnie a rampé plus loin vers les mitrailleurs pour voir comment ils s’en sortaient et pour leur donner des instructions, je suis retourné à ma radio. Pendant qu’il donnait ses ordres, je m’escrimais encore et encore à monter l’antenne, et puis je revenais traîner les caisses de grenades pour ne pas me faire houspiller par le commandant. Finalement, à l’aide de bâtons et d’une pelle de sapeur, j’ai pu consolider l’antenne et établir la liaison avec le point de commandement. J’ai tout juste réussi à faire passer deux mots… nos coordonnées. Grâce à Dieu, les deux mots suffirent pour tout changer! A l’aube, nos avions d’assaut arrivaient et bombardaient les positions de l’ennemi. Nous étions sauvés! Pour toi, qu’est-ce que cela signifie, des bagatelles? Cent quatre vingt soldats encerclés par seize cents hommes, et en fin de compte, on s’en sort tous vivants!
C’est alors que j’ai compris la grande tâche spécifique des moines:aider par la prière. Les gens jacassent : «A quoi s’occupent donc ces moines? Pourquoi ne vont-ils pas dans le monde, aider la société?». C’est la même chose que, pendant la guerre, reprocher au radio-télégraphiste : «Qu’est-ce que tu fabriques avec ta radio ? Lache ça, prends ton fusil et dépêche-toi d’aller tirer!»
Même si établissons le contact avec toutes les stations radio du monde, cela ne nous sera d’aucune utilité si nous n’avons pas de contact et de relation céleste avec Dieu. La relation et le contact avec Lui sont nécessaires pour Lui demander de l’aide. Et pas seulement demander, mais aussi recevoir. Bienheureux ceux qui ont établi une liaison avec le Centre de Commandement Céleste, et qui, vénérant Dieu, travaillent avec Lui sur la même fréquence.
– Geronda, ma prière me cause souci et tristesse. Elle ne fonctionne pas du tout. Que dois-je faire?
Converse de façon familière avec le Christ, avec la Très Sainte Mère de Dieu, avec les anges et avec les saints, de façon sincère, et ne choisis pas spécialement certains mots. Fais cela où que tu te trouves, et parle de tout ce que tu veux. Par exemple : «Mon Christ!», ou «Très Sainte Mère de Dieu, Tu sais tout de même dans quelle situation je me trouves. Aide moi!». Parle constamment avec Eux, simplement et humblement, de ce qui te trouble. Et après, récite la prière de Jésus «Seigneur Jésus Christ, aie pitié de moi».
– Geronda, je suis distraite quand je prie.
Prie en pensant à Qui tu t’adresses. A Dieu Lui-même! Il est quoi à ton avis, un clochard? Quand quelqu’un parle à un fonctionnaire haut placé regarde donc comment il choisit chaque mot. Il veille à ne laisser échapper aucune bêtise. Parfois, il bégaie, sa langue s’embrouille d’humilité… Mais si nous parvenons à parler si attentivement à un homme, combien ne convient-il pas plus de le faire quand nous parlons à Dieu!
Regarde comme le petit enfant qui veut s’adresser à son papa ou à quelqu’un de plus âgé, paraît embarrassé quand il parle. Et quand l’enfant veut parler au professeur, devant lequel tout le monde est un peu impressionné, il est encore plus embarrassé. Et nous? Quand nous parlons à Dieu Lui-Même, à la Très Sainte Mère de Dieu, aux saints, nous ne comprenons pas cela?
– Geronda, avant mon entrée au monastère, je ne doutais pas que le monachisme et la prière soient indissociables. Mais maintenant, c’est si difficile de prier… Il me semble que la prière est le travail le plus difficile et le plus épuisant.
Si je ne me trompe, tu es philologue de formation? La conversation, cela te plaît, et tu ne te fatigues pas de discuter avec les gens. Mais avec le Christ, Qui s’abaisse jusqu’à converser avec toi, tu est fatiguée de parler, et ce genre de conversation te semble difficile. As-tu toute ta tête? C’est la même chose que de dire : «Oh, quel malheur, il faudrait en parler au Roi… On n’en n’a pas envie, mais, il n’y a rien à faire, il faut y aller». Le Christ nous donne la possibilité de communiquer avec lui constamment, à travers la prière, et nous… ne le voudrions pas? A-t-on jamais vu ça? Il est tout à fait extraordinaire, qu’Il veuille converser avec nous parce qu’Il souhaite nous aider, mais nous, voyez-vous, nous sommes trop paresseux pour parler avec Lui!
– Geronda, il m’arrive souvent de bavarder, mais après j’en suis troublée !
Si tu veux discuter, il vaut mieux le faire avec le Christ. Les gens n’ont jamais à se plaindre d’avoir conversé avec le Christ. C’est vrai que la tendance au bavardage, c’est une passion. Mais si tu orientes cette tendance vers un profit spirituel, elle peut devenir prémisse de la prière. Imagine qu’il existe des gens qui sont même trop paresseux pour converser! Mais toi, tu as une telle force en toi, tu veux toujours parler avec quelqu’un…Si tu orientes ces efforts vers un profit spirituel, tu sanctifies ton âme. Essaie de parler avec les gens uniquement de ce qui est nécessaire et converse tout le temps avec le Christ. Tu dois entrer avec Lui dans une humble conversation au point que tu cesses de remarquer ce qui se passe autour, tellement cette relation est douce et intéressante. Moi, même les entretiens spirituels me fatiguent, mais quand je prie, je ressens un calme extraordinaire.
La prière, c’est une conversation avec Dieu. Parfois, j’envie ceux qui vivaient aux temps du Christ car ils Le voyaient de leur yeux, ils L’entendaient de leur oreilles, et ils pouvaient même converser avec Lui.
Mais je considère que notre situation est meilleure que la leur car ils ne pouvaient Le déranger souvent, alors que nous, dans la prière, nous pouvons converser avec Lui sans cesse.
Traduit du russe

Source :  Преподобный Паисий Святогорец «Слова. Том VI. О молитве». Издательство:Орфограф, Москва. Pp. 19-22

Saint Luc de Crimée. Homélie pour la Fête de l’Esprit-Saint.

«... en 38 années de sacerdoce presbytéral et épiscopal, j'ai prononcé environ 1250 homélies, dont 750 furent mises par écrit et constituent douze épais volumes dactylographiés...»
(Le Saint Archevêque Confesseur et chirurgien Luc de Crimée)
1

Homélie prononcée par Saint Luc de Crimée, le lundi de la fête de l’Esprit-Saint en 1957. Le texte original a été publié dans le Tome II des Homélies de l’Archevêque Luc (Voïno-Iasenetski)

Nous reconnaissons les forces de la nature matérielle à travers leurs manifestations plus ou moins puissantes.
Une brise douce qui caresse nos joues et un terrible ouragan qui détruit des villes entières ne sont que le mouvement de l’air avec une force toute faible ou très élevée. Le scintillement à peine perceptible de la moindre étoile et la lumière éblouissante du soleil de midi ne sont que la manifestation de la même énergie lumineuse dans la mesure la plus faible ou la plus forte. Read more

Puisque vous êtes venus, lisez la petite prière. (2)

Le texte ci-dessous est la deuxième partie de la traduction d’un original russe de Madame Svetlana Rybakova «Раз пришли, прочитайте молитовку» publié sur le site du Monastère Sretenski. Ce texte, illustrant la piété et la foi des simples fidèles de Russie, est développé autour du miracle de l’apparition spontanée d’une icône de la Très Sainte Mère de Dieu dans un petit village du Sud-Ouest de la Russie en l’an 2000. Il est introduit par la phrase suivante : Dans l’Oblast de Samara, au début de ce siècle, apparut une icône non faite de main d’homme, l’icône «Fleur Inflétrissable» de la Très Sainte Mère de Dieu. Dans le raïon de Sergueevski, au village de Tchernova, dans l’humble maisonnette d’Ekaterina Ivanovna Malyguina, vétéran de la Guerre Patriotique, et femme profondément croyante de 87 ans, le 16 avril 2000 apparut sur la vitre d’une fenêtre une icône, non-faite de main d’homme, de la Sainte Vierge Mère Marie avec l’Enfant-Dieu.

Après la publication dans le journal «Blagovest» d’un entretien au sujet de l’icône Fleur Inflétrissable, la rédaction reçut des appels de gens de différentes villes et de différents villages et même d’autres régions. Ils demandaient comment se rendre auprès de l’icône, et certains racontaient leurs propres histoires de pèlerinages dans différents lieux saints. Nous proposons aux lecteurs des témoignages de témoins oculaires.
Le colonel à la retraite de la Sécurité Intérieure, Mikhail Borisovitch Dekatov a partagé les réflexions suivantes «Un Miracle incontestable, perçant l’âme! C’est juste bouleversant. Maintenant, il existe de nombreux cas d’icônes qui produisent du myrrhon, des phénomènes d’icônes saintes telles que celle-ci sont très rares. La seule chose qui est triste, c’est que l’icône pourrait disparaître. Comme ce miracle vint à nous, il pourrait partir. Il est nécessaire que les prêtres célèbres des molebens devant ce visage merveilleux. Et que les offices religieux reprennent complètement dans le village même. Pour l’instant, il y a seulement une salle de prière à Tchernovka, même pas une véritable maison de prière, sans parler d’une église. C’est peut-être pour cela que ce miracle s’est produit à Tchernovka, pour qu’une église apparaisse dans le village? Après tout, cela s’est toujours passé ainsi en Russie: quand un phénomène miraculeux se produit, après cela, une église est érigée en mémoire de cet événement».

Tamara Plokhova, paroissienne de la Cathédrales Saints Cyrille et Méthode de Samara raconte son histoire : «Je suis déjà allée deux fois à Tchernovka auprès de l’icône non faite de main d’homme. Et chaque fois, je suis partie de là avec un sentiment indescriptible! Quelle grâce possède cette sainte icône… Du matin au soir, les pèlerins affluent vers l’icône miraculeuse de la Sainte Vierge et Mère «Fleur Inflétrissable»… Les gens entrent dans la petite chambre un cierge à la main, frémissants de crainte respectueuse, et ils pleurent de tendresse et de piété devant la Très Sainte Mère de Dieu qui nous rend visite à nous, pécheurs. Le sept juin, Ekaterina Malyguina nous accueillit en larmes : «Je n’ai pas dormi de toute la nuit! J’ai observé et sur l’icône de la Très Sainte Mère de Dieu, les yeux de la Reine des Cieux et de l’Enfant-Christ sont devenus bleu-ciel!» cette transformation dura toute la nuit, et Ekaterina priait en s’attendrissant devant cette coloration céleste… Mais au matin, elle vit que les yeux de la Très Sainte Mère de Dieu avait retrouvé leur couleur d’un bleu profond. Des paroissiens de notre cathédrale furent témoins oculaires d’une manifestation miraculeuse ; ils vinrent trois jours de suite et virent que l’icône sur la vitre commençait à onduler légèrement par vagues, comme sous le souffle d’une brise, et de l’icône elle-même émanait une lueur irisée. Tous sanglotaient… Si auparavant, l’icône de la Très Sainte Mère de Dieu et de l’Enfant-Christ s’effaçait de la vitre pendant la nuit, maintenant, du côté extérieur, de la cour, elle demeurait. Ekaterina Ivanovna installa une petite table devant la fenêtre et y posa une feuille avec la prière à la Très Saine Mère de Dieu «Fleur Inflétrissable». Maintenant, la nuit, elle entend les gens arriver près de la maison, s’approcher et prier doucement. Chaque soir, autour de l’icône apparaissent les petites lueurs d’invisibles cierges… Après les prières, de nombreux pèlerins posent des mouchoirs ou d’autres objets contre l’icône miraculeuse. On connaît déjà des cas de guérisons survenues par les prières devant cette icône non faite de main d’homme. Deux femmes reçurent de l’aide pour une maladie des jambes. L’une arriva, s’extrayant avec peine de la voiture, et s’aidant d’un bâton, elle claudiqua jusqu’à la chambre. Elle pria, pleura avec Ekaterina Ivanovna. Et puis retourna à la voiture, et s’y assit… A ce moment seulement, elle réalisa: «Oh, mon bâton est resté dans la maison!..».
Cinq pèlerins arrivèrent de Sergievsk,tous très malades. Ils n’entrèrent pas dans la maison mais restèrent debout et prièrent dehors. Ils pleuraient aussi d’attendrissement. Le lendemain, ils téléphonèrent à Ekaterina Ivanovna avec grande joie: tous les cinq se sentaient beaucoup mieux! La voisine d’Ekaterina Ivanovna, une femme très croyante, vit deux fois dans un rêve, comme dans la réalité, que la Très Sainte Vierge Mère, en robe noire d’higoumène, se tenait toute la nuit sur le porche de la maison des Malyguina et écoutait les prières…
Et je veux ajouter autre chose encore. Ekaterina Ivanovna recueille chaque kopeck, chaque dixième de kopeck, que les pèlerins reconnaissants laissent parfois, pour aider la maison de prière, pour son embellissement. Si Dieu le veut, de nouvelles bonnes icônes pourront être achetées pour la maison de prière.
Même à l’arrêt du tramway,comme part hasard, j’ai rencontré Vera Kajaeva, une autre paroissienne de la Cathédrale des Saints Cyrille et Méthode et nous avons parlé du miracle à Tchernovka : «Je n’imaginais aller nulle part, j’ai tellement de travail et de soucis à la maison… Mais quand j’ai lu l’article dans «Blagovest», avec les photos de l’icône sur la vitre de la fenêtre, j’en ai eu le souffle coupé. J’ai été irrésistiblement attirée là-bas! Je téléphonai à des amies et l’une d’entre elles, Elena, demanda à son mari de nous conduire là-bas en voiture. Celui-ci, Andreï, revenait de son travail et était fatigué mais il accepta immédiatement. Il trouva l’endroit sur une carte et détermina la route à prendre… Le trajet fut tout simplement béni! A Tchernovka, on a facilement trouvé la maison. On a regardé, on s’est avancé. Il y avait une petite table sous la fenêtre. Mais sur la vitre, nous ne vîmes aucune icône! On était si tristes : «La Souveraine n’a pas voulu nous montrer Son visage…». Nous entrâmes dans la maison et la notre chagrin se transport en un élan de joie. De l’intérieur, les visages de la Très Sainte Mère de Dieu et de l’Enfant-Dieu étaient parfaitement visibles sur la vitre. Bien qu’il y avait des raisons de s’inquiéter. L’icône avait rétréci. Et, probablement, le jour où elle disparaîtrait complètement n’était sans doute pas très loin. A cause de nos péchés … Ce n’est pas par hasard que l’icône De la Mère de Dieu «Fleur Inflétrissable» est apparue sur la vitre. C’est pour nous encourager à nous souvenir et à nous tirer de notre captivité des passions pécheresses. Comment atteindre autrement nos âmes et nos cœurs endurcis?..»

Ekaterina Ivanovna n’était pas à la maison, son fils malade était alité. Nous demandâmes à celui-ci la permission de prier devant l’icône et il hocha la tête avec bienveillance : «Bien sûr, priez!». Nous avons vénéré avec une pieuse crainte l’icône et les croix sur le pourtour, et quand nous sommes sortis de la maison, nous avons pu voir de l’extérieur les visages de la Très Sainte Mère de Dieu et de l’Enfant-Christ.»

Marina Alexandrovna Berioza, une habitante de Novokouïbichevsk a elle aussi fait part de ses impressions. «C’est par des connaissances que j’ai appris l’existence du miracle de Tchernovka. Lidia Viktorovna Andrianova (qui vit à Samara et travaille à l’église de la Trinité aux Lacs de Voronèje) raconta comment elle-même avait vu le miracle se produire : l’icône était apparue par petits points sur la vitre, et en quelques instant, elle était complète… Plus tard, j’ai lu à ce sujet dans le journal «Blagovest», et j’ai souhaité aller moi-même à Tchernovka afin de voir les visages de la Très Sainte Mère de Dieu et de l’Enfant-Christ, de les vénérer et de prier. Nous avons formé un groupe et sommes partis à deux voitures. La maîtresse de maison, Ekaterina Ivanovna nous accueillit comme des parents. J’étais émerveillée de la voir s’occuper de tout sans jamais se fatiguer. Elle avait à peine reçu les uns, prié avec eux et pris congé, que d’autres arrivaient et il fallait de nouveau accueillir, montrer, raconter, donner l’acathiste, car évidemment, tout le monde ne pensait pas à emmener l’acathiste pour faire le voyage. Et comment ne pas prier la Très Sainte Mère de Dieu ? Nous avons lu l’acathiste à l’icône de la Très Sainte Mère de Dieu Fleur Inflétrissable, et mon amie Liouba m’a dit à voix basse : «Regarde, la Mère de Dieu nous sourit!!!» Et j’eus la même impression… Quel miracle!»
L’entrepreneur orthodoxe Ludmila Alexandrovna Akintseva arriva à Tchernovka le jour-même où le journal décrivant le miracle venait de paraître. Voici comment ça s’est passé. Elle était allée à la rédaction de «Blagovest», lorsque le texte au sujet du phénomène miraculeux de l’icône sur la vitre était préparé pour l’impression, et elle apprit ainsi l’existence du phénomène miraculeux avant les autres. Dans l’église de la Sainte-Trinité, elle entendit également des pèlerins qui y étaient allés: oui, le miracle était évident!.. Et elle décida d’y aller.
Il fut un temps où Ludmila était engagée dans l’organisation et la conduite de voyages de pèlerinage et ce n’était pas la première fois qu’elle rencontrait les grâces indicibles de Dieu. En 1994, à Tachla, avec son groupe de pèlerinage, elle vit l’épaisse couche de nuages se disperser au-dessus de la Sainte source et la Très Sainte Mère de Dieu étendre Son Pokrov sur les fidèles. En 1995, Ludmila vit du myrrhon s’écouler des icônes au Monastère Saint Macaire dans l’Éparchie de Nijni Novgorod. À la nouvelle du miracle à Tchernovka, Ludmila Alexandrovna réagit calmement, sans exaltation. Dans son âme, il y avait un sentiment de gratitude envers notre Seigneur Jésus-Christ et Sa Très Pure Mère, un désir sincère de prier auprès de la sainte icône qui était apparue. Elle n’arriva pas les mains vides à la maison où se trouvait l’icône miraculeuse. Elle avait emmené de l’huile pour la lampade, de petites icônes de la Très Sainte Mère de Dieu Fleur Inflétrissable et des foulards. Elle posa une partie des petites icônes et des foulards contre le Visage sur la vitre et les reprit avec elle, le reste, elle les offrit à Ekaterina Ivanovna pour qu’elle les donne à d’autres pèlerins. Elle laissa évidemment l’huile. Quelques jours plus tard, elle apprit que de nombreux pèlerins se faisaient des onctions avec cette huile sanctifiée devant l’icône miraculeuse, dans le tons bleu-ciel et bleu turquoise.
Le Père Serge Derjavine, recteur de la maison de prière, témoigne d’un autre miracle. Un jour, une famille dont un enfant était atteint de paralysie cérébrale infantile vint de Moscou en minibus. Le papa amena son jeune fils dans la maison à l’icône miraculeuse en le transportant dans ses bras. Pendant trois jours, la famille vécut chez Ekaterina Ivanovna, et pria devant l’icône non faite de main d’homme. Et Batiouchka Serge dit qu’il vit l’enfant marcher lorsque la famille repartit à Moscou.
Ces histoires simples d’âmes pieuses témoignent de la miséricorde de Dieu, accordée à ceux qui prièrent devant l’icône apparue sur la vitre dans la petite maison d’Ekaterina Ivanovna. Comme on dit, il n’y a pas de village sans un juste, ni la ville sans un saint.

Ekaterina Ivanovna Malyguina

La journaliste Olga Krouglova termina son entretien avec la maîtresse de maison, où apparut miraculeusement l’icône de la Vierge «Fleur Inflétrissable» par ces bonnes paroles: «Conduisant les pèlerins devant l’icône non faite de main d’homme, Ekaterina Ivanovna prie avec eux. Elle prie de son immense amour pour le Christ, elle ne peut tout simplement pas s’empêcher de prier, elle ne veut pas ne pas prier. Et beaucoup de ceux qui sont venus dans sa maison ce mois-ci apprennent avec étonnement: voici donc ce que signifie prier, ce que signifie croire… Maintenant, beaucoup de gens passent par la maison d’Ekaterina Ivanovna: elle affermit les pèlerins dans la foi, elle ouvre les curieux oisifs au Christ et enseigne à tous à prier avec chaleur. J’y ai vu un vrai miracle : une babouchka de 87 ans qui n’épargne pas son cœur dans la prière et pleure à grosses larmes pour nous tous devant le visage de la Sainte Vierge Mère. Pour croire en le Seigneur et pour L’aimer, Ekaterina Ivanovna n’a pas besoin de signes ni de miracles. Alors que nous, avec nos âmes endurcies, nous en avons besoin pour nous arrêter devant l’icône miraculeuse de la Très Sainte Mère de Dieu Fleur Inflétrissable et pour écouter notre cœur. Est-ce que la foi brûle en lui ou ne fait-elle que couver…».
De nombreuses années se sont écoulées depuis l’apparition miraculeuse de l’icône. En 2016, Ekaterina Ivanovna est partie vers le Seigneur. Conformément au testament qu’elle a laissé, l’icône «Fleur Inflétrissable» a été transférée sur sa vitre dans la maison (salle) de prière des Saints Cosme et Damien, où officie Batiouchka Serge.
L’église, malheureusement, n’a pas encore été construite, en raison du petit nombre de paroissiens fréquentant la maison de prière à Tchernovka. Cependant, la vie spirituelle y existe et les pèlerins viennent, prient devant l’icône de la de la Très Sainte Mère de Dieu «Fleur Inflétrissable». Beaucoup, par leur foi, reçoivent de l’aide. Le Père Serge accueille chaleureusement les pèlerins.
Et la construction dans le village d’une église dédicacée à la Très Sainte Mère de Dieu dépend de tous les croyants: les paroissiens de la communauté des saints Cosme et Damien, des pèlerins qui viennent à Tchernovka pour prier, et même de ceux qui lisent ces lignes.
Traduit du russe

Source

Puisque vous êtes venus, lisez la petite prière. (1)

Le texte ci-dessous est la première partie de la traduction d’un original russe de Madame Svetlana Rybakova «Раз пришли, прочитайте молитовку» publié sur le site du Monastère Sretenski. Ce texte est développé autour du miracle de l’apparition spontanée d’une icône de la Très Sainte Mère de Dieu dans un petit village du Sud-Ouest de la Russie en l’an 2000. Il est introduit par la phrase suivante : Dans l’Oblast de Samara, au début de ce siècle, apparut une icône non faite de main d’homme, l’icône «Fleur Inflétrissable» de la Très Sainte Mère de Dieu. Dans le raïon de Sergueevski, au village de Tchernova, dans l’humble maisonnette d’Ekaterina Ivanovna Malyguina, vétéran de la Guerre Patriotique, et femme profondément croyante de 87 ans, le 16 avril 2000 apparut sur la vitre d’une fenêtre une icône, non-faite de main d’homme, de la Sainte Vierge Mère Marie avec l’Enfant-Dieu.

Pour l’hiver, Ekaterina Ivanovna avait protégé d’une toile cirée celle des fenêtres sur laquelle le vent soufflait le plus fort. Au printemps, elle décida d’ôter cette couche de protection qui avait coupé les vents froids. Quelle ne fut pas la stupéfaction de la femme quand soudain elle aperçut l’icône… «La moitié de la fenêtre luisait comme le feu. Il y avait comme quelque chose de blanc sur la vitre, et au milieu, le visage de la Très Saine Mère de Dieu avec l’Enfant. Je pleurais de joie. Seigneur, à moi, pécheresse apparaissait la Très Sainte Mère de Dieu…». Read more

Le moine Théraponte et l’averse printanière

Le texte ci-dessous est la traduction d’un original russe de Madame Elena Dechko publié le 4 mai 2023 sur le site Pravoslavie.ru Инок Ферапонт и весенний ливень. Ce texte fait référence à un des trois jeunes moines d’Optino Poustin’ qui, le 04/18 avril 1993, alors que la Liturgie de Pâques venait de se terminer, à la pointe de l’aube, furent assassinés par l’ennemi du genre humain, le Père Vassili et les moines Théraponte et Trophime, devenus les plus récents «néomartyrs d’Optino». Ils n’ont pas encore été glorifiés, mais les miracles opérés par leur intercession ne se comptent plus.

Voici quinze ans, Ania entrait dans le monde de la foi. Très vite, elle tint en ses mains le livre «Pâques rouge» de Nina Pavlova, consacré au Désert d’Optino, aux premières années de sa restauration et aux trois moines assassinés le jour de Pâques, le hiéromoine Vassili, et les moines Trophime et Théraponte. Ania lut le livre plusieurs fois à la suite, sanglotant comme une néophyte. (Mais qui n’a pas versé de larmes en lisant ces pages?). Tout cela la pénétra si profondément qu’elle finit par considérer les trois moines comme des membres de la famille, littéralement comme les grands frères avec lesquels elle avait passé toute son enfance. C’est surtout le moine Théraponte qui était du goût de son âme, celui dont on dit qu’il enfonçait sa skoufa si profondément sur ses boucles blondes qu’on ne lui voyait plus les yeux.

Lors d’un jour de mai clair et doux, Ania rendit visite à une amie qui venait tout juste de se marier, et qui vivait dans une des ruelles croisant l’Arbat. Elles restèrent longtemps à boire le thé et à discuter de tout le monde, assises dans une pièce aux très hauts plafonds et aux grandes fenêtres profondément «enfoncées» dans l’épaisseur du mur, contenant des meubles inhabituels, même pré-révolutionnaires et même un lustre ancien, incroyablement beau, suspendu au-dessus de la table ronde. Finalement, Ania se prépara à rentrer chez elle.
Excuse-moi, mais j’ai l’impression que je ne vais pas t’accompagner, dit son amie. Quelque chose m’a fatiguée et je vais me coucher et faire une sieste, peut-être, jusqu’à ce que mon mari rentre du travail.
Bien sûr, repose-toi!, acquiesça Agnia. D’ailleurs, pourquoi m’accompagner, je peux très bien marcher seule jusqu’au métro.
Elles prirent congé, Ania traversa le porche d’entrée et se retrouva devant la rue,… sous la pluie! Et quelle pluie, il en tombait vraiment des seaux! Plongées dans leur conversation, les amies n’avaient pas fait attention à ce qui se passait au-delà des fenêtres, et la pluie était «ensoleillée», c’est-à-dire que le soleil brillait et que la pluie s’abattait abondamment.
La porte d’entrée était surplombée d’un petit auvent, joliment soutenu des deux côtés par des boucles en fer forgé, mais Ania devait se reculer et s’adosser à la porte, pour se mettre à l’abri de cette douche inattendue. Debout, elle sentait la poignée de porte dans son dos, et perplexe, elle pensa: que faire? La pluie tombe uniformément et avec force, il est vraiment clair qu’elle ne va pas arrêter dans les moments qui suivent. Le métro ne se trouvait pas à une grande distance, mais y marcher sous une averse pareille, ce n’était pas possible ; elle serait trempée jusqu’aux os au bout de vingt pas. Il était malaisé de retourner auprès de son amie puisque celle-ci avait fait part de son intention de se coucher et de se reposer; elle devait déjà somnoler. Elle passa dix minutes à laisser ses pensées parcourir ce dédale, et la pluie n’avait fait que se renforcer. Que faire?
Ania regardait cette eau vivifiante qui coulait du ciel: comme elle lavait le jeune feuillage des arbres, scintillait toute rose dans les brisures des rayons du soleil, les gouttes frappaient comme des boules élastiques sur l’asphalte, se pulvérisant en de minuscules fontaines au moment du contact, et les pensées d’Ania revirent à «Pâques rouge». Très récemment, Ania l’avait relu, et l’histoire ne lui sortait pas de la tête.
«On dit que les trois moines d’Optino aident ceux qui s’adressent à eux, et même aux demandes domestiques les plus ordinaires, ils ne refusent pas leur aide. Jusqu’à “envoyer” des assistants pour bêcher le jardin ou coller le papier peint. Ou retrouver un chat disparu. Et si je demandais maintenant l’aide du Moine Théraponte? Aide-moi donc, Père Théraponte, à aller jusqu’au métro. Eh bien, comment pourrait-il aider dans pareille situation? Va-t-il faire cesser la pluie?». Ania leva les yeux vers le ciel et observa de près si les courants de nuages qui passaient avec précipitation s’affaiblissaient. Mais la pluie ne se calmait pas, au contraire: des bulles se formaient sur les flaques d’eau, ce qui est considéré comme une preuve solide de la persistance de l’averse. «Mouais… Visiblement, le Père Théraponte n’est pas en mesure d’interrompre une telle averse…».

Saint Néo-martyrs d’Optina, Vassili, Théraponte et Trophime, priez pour nous!

Soudain, quelqu’un frappa à la porte derrière son dos, tentant de l’ouvrir, et l’amie apparut sur le seuil, tenant à la main un grand parapluie bleu. Elle s’écria : «Mais tu es restée plantée là tout ce temps?! Je me suis allongée sur le sofa, sans parvenir à m’endormir, et j’ai décider d’aller au magasin acheter du lait. Mon mari aime beaucoup en verser dans son thé. Allons, viens, je t’accompagne jusqu’au métro!» Elle déploya un immense parapluie d’homme, et les deux amies, enjouées pour une raison inconsciente, avancèrent à grands pas parmi les flaques, sous l’accompagnement joyeux de la tiède et persistante averse printanière.
Traduit du russe
Source

Saint Païssios l’Athonite. La logique ruine la foi.

A ce jour, trois volumes des Paroles de Saint Païssios l’Athonite ont été traduits en français. Alors que les six volumes en grec ont été traduits en russe depuis des années. Le texte ci-dessous est la traduction d’un extrait du volume II L’Éveil Spirituel, dont la traduction russe a été publiée en 2001 aux Éditions Orthograph à Moscou. Le présent texte sera sans doute moins fidèle à la lettre de l’original grec que la traduction française officielle que nous attendons tous, mais malgré cela, les lecteurs francophones auront un avant-goût de ce que nous attendons tous et que la patience nous proposera dans plusieurs années peut-être, lors de la parution de ce volume en français. Il s’agit ici d’un extrait du chapitre 2 de la quatrième partie, pages 275 à 278 de l’édition russe.

– Geronda, certains mettent en doute toute la Providence Divine.
Mais comment est-il possible de prendre l’histoire du Christ pour une fable? Et bien sûr, tout ce qu’écrivirent au sujet du Christ les prophètes qui vécurent sept siècles avant Lui et parlèrent de Lui avec tant de détails, cela ne fait pas réfléchir tous ces gens? Dans l’Ancien Testament, on mentionne même avec exactitude la somme pour laquelle le Christ allait être trahi1 , et le fait que les Juifs ne placèrent pas cet argent dans le trésor du temple car il était le prix du sang, et qu’ils allaient s’en servir pour acheter une parcelle de terre pour y enterrer les étrangers2. Ce qu’ont prophétisé Zacharie et les autres prophètes s’est accompli jusque dans les détails. Tout est tellement clair! Les détails sont minutieux! Les Saintes Écritures indiquent même ce que l’on fit des vêtements du Christ3. Et tout cela fut dit de nombreuses années avant Sa Nativité. Mais comment alors, après tout cela puis-je admettre l’idée d’incroyance? Plus tard, nous voyons l’Apôtre Paul. C’était un persécuteur des chrétiens, et il se dirigeait vers Damas dans ce but. En chemin, le Seigneur lui apparut et lui dit : «Saul, Saul, pourquoi Me persécutes-tu?» «Qui es-Tu, Seigneur?», demanda Saul. «Je suis le Christ que tu persécutes», lui répondit le Seigneur. Ensuite, le Christ informa Ananias, qui baptisa le persécuteur. Que d’amertume l’Apôtre Paul dut-il avaler après cela, que d’exploits ascétiques dut-il accomplir, prêchant dans toutes les nations! Après vinrent les martyrs. Onze millions de martyrs! Eh bien, quelque chose n’aurait pas fonctionné pas dans la tête de chacun d’eux? Comment peut-on oublier tout cela? L’homme qui lit un tant soit peu l’Évangile peut-il ne pas croire? Peut-être que si les Évangiles contenaient plus encore de détails, cela aiderait beaucoup de gens à croire. Mais Dieu n’a expressément pas permis cela, pour que les gens soient passés au crible, pour qu’on sache clairement qui L’aimera, qui se sacrifiera pour Lui, sans attendre de miracle ni rien de la sorte. Je pense que quel que soient les blasphèmes qu’entend l’homme rempli de philotimo 4, ils ne le touchent pas, ils ne l’influencent pas.
Il faut croire en Dieu avec philotimo, et ne pas demander de miracle. Tu sais comme je suis troublé quand des adultes viennent me dire qu’ils voudraient voir un petit miracle qui leur permettrait de croire. S’ils étaient encore enfants, ils auraient une excuse liée à l’âge. Mais dire que «pour croire, il faudrait voir quelque chose», alors que soi-même, on ne fait rien pour le Christ, c’est si vil. Et même s’ils voyaient un miracle, cela leur serait-il utile? Ils diraient que c’est de la magie ou quelque chose du genre.
«Augmente notre foi»(Lc17;5)
Geronda, comment se fait-il que certains saints, anciens et nouveaux, savaient quand allait arriver leur dernière heure ou quand un événement particulier allait se produire.
Ce qui les distinguait, c’est leur grand philotimo, leur grande simplicité, leur humilité et leur foi. Il ne mêlaient pas à leur vie la logique, qui déstabilise et ruine la foi. La foi, quelle grande chose! Vous avez vu que l’Apôtre Pierre, par sa foi, a marché sur l’eau, mais dès que la logique s’en mêla, il se mit à couler. Vous ai-je déjà parlé du Père Charalampos qui vivait encore il n’y a pas si longtemps au Monastère de Koutloumoussiou ? Il était tout simple, ardent au labeur, et c’était un moine de grande spiritualité. Quand il était vieux, une méchante grippe le cloua au lit. Le médecin ordonna aux moines du monastère de ne pas le quitter de l’œil parce qu’il ne lui restait plus guère de temps à vivre. Entendant cela, le Père Charalampos sous sa couverture intervint : «De quoi te mêles-tu? Moi, tant que Pâques n’est pas arrivée et que je n’ai pas dit «Christos Anesti!», je ne mourrai pas». Et effectivement, deux mois quasiment passèrent, et Pâques arriva. Il dit «Christos Anesti!», reçut les Saints Dons et s’endormit paisiblement dans l’éternité. Ce geronda tout simple, plein de philotimo était devenu un vrai enfant de Dieu, et avec Dieu, il désigna le jour de sa propre mort!
– Geronda, comment renforcer la foi?
La foi se renforce par la prière. L’homme qui n’a pas cultivé la foi en lui-même dès son enfance, mais qui est disposé à le faire, il peut la faire grandir par la prière en demandant au Christ d’augmenter sa foi. Nous devons demander au Christ d’augmenter notre foi et de la faire grandir. Que demandèrent les Apôtres au Christ? «Augmente notre foi». Si tu dis augmente, cela signifie que tu te confies à Dieu. Car si l’homme ne se confie pas à Dieu, qu’est-ce que Dieu pourrait augmenter en cet homme? Nous devons demander à Dieu d’augmenter notre foi non pour faire des miracles, mais pour L’aimer plus. Tout contribue à l’augmentation de la foi en Dieu, tant les fleurs que les sauterelles, les étoiles et la foudre. Nous voyons tout cela, mais nous n’en tirons aucun profit car nous acceptons les «télégrammes», les pensées que nous envoie l’ennemi. Par exemple, s’il n’y avait pas le sel, la mer pourrirait. Toutefois, si un homme dépourvu de foi analyse de l’eau de mer dans son laboratoire, il n’en tire aucun profit car il n’a pas purifié son propre cœur du sel. Si l’homme travaillait avec philotimo, avec de bonnes pensées il verrait même ce qui lui semble absurde d’un œil différent, à l’aide de l’éclairage de Dieu. Et il rendrait gloire à Dieu.
Traduit du russe

Source :  Преподобный Паисий Святогорец «Слова. Том II. Духовное пробуждение». Издательство:Орфограф, Москва. Pp. 275-278.