Geronda Arsenios, le Spiléote. Vie et enseignements (21)

Le texte ci-dessous est la suite de la traduction en français de la version russe du livre «Geronda Arsenios, le Spiléote, compagnon des exploits ascétiques de Geronda Joseph l’Hésychaste».
La version russe utilisée est «Старец Арсений Пещерник, сподвижник старца Иосифа Исихаста / Монах Иосиф Дионисиатис», éditée en 2002 à Moscou par le Podvorié de la Trinité-Saint Serge. L’original grec (Ο Γέρων Αρσένιος ο Σπηλαιώτης (1886-1983)) ne semble plus édité depuis 2008. Il en existe une version anglaise datée de 2005, sans mention de la maison d’édition. Une traduction officielle en français de ce remarquable petit livre n’existe pas à notre connaissance.

Derniers podvigs

Les bonnes dispositions permettent, même quand vient la vieillesse, d’inventer différentes formes de podvig. Quand le Père Arsenios eut atteint un âge avancé et n’eut plus la force de travailler, il continua toutefois à refuser de manger son pain sans rien faire en échange. Il s’asseyait sur un banc, priait ou parlait avec les pieux pèlerins tandis que ses mains bénies tressaient des komboschinis qu’il distribuait à ses enfants spirituels, leur enseignant comment les utiliser, en prononçant à chaque nœud: «Seigneur Jésus-Christ, aie pitié de moi».
Geronda fixa la règle de nos vigiles quotidienne comme ceci: d’abord, la prière était dite chacun dans sa cellule pendant cinq à six heures. Pendant ce temps, chaque moine accomplissait sa règle monastique, composée de cent cinquante à trois cents grandes métanies et de quatre komboschinis de trois cents nœuds, faits avec le Signe de Croix. Les vigiles se poursuivaient par l’office commun qui durait entre deux heures et deux heures et demie et se terminait par la Divine Liturgie quotidienne.
Quand nous avons déménagé à Bourazeri, le Père Arsenios avait près de quatre-vingt-cinq ans. Malgré un mode de vie très austère, jamais au cours de sa vie, comme il le disait lui-même, il ne prit un médicament. Read more

Geronda Arsenios, le Spiléote. Vie et enseignements (20)

Le texte ci-dessous est la suite de la traduction en français de la version russe du livre «Geronda Arsenios, le Spiléote, compagnon des exploits ascétiques de Geronda Joseph l’Hésychaste».
La version russe utilisée est «Старец Арсений Пещерник, сподвижник старца Иосифа Исихаста / Монах Иосиф Дионисиатис», éditée en 2002 à Moscou par le Podvorié de la Trinité-Saint Serge. L’original grec (Ο Γέρων Αρσένιος ο Σπηλαιώτης (1886-1983)) ne semble plus édité depuis 2008. Il en existe une version anglaise datée de 2005, sans mention de la maison d’édition. Une traduction officielle en français de ce remarquable petit livre n’existe pas à notre connaissance. Notre traduction sera poursuivie sur le présent blog jusqu’où Dieu le voudra.

Geronda et les puces

Nous avions été sauvés du chien. Et puis quoi? Des puces. Toutes les cellules étaient infestées de puces. Que faire? Préparer un pulvérisateur… Nous nous redîmes aussi dans la cellule de Geronda Arsenios et il nous vit avec le pulvérisateur. Il pointa le doigt vers celui-ci et demanda:
– Mais que voulez-vous faire ici avec ça?
– Nous venons pulvériser les puces, Geronda.
– Allez pulvériser ailleurs. Je n’en ai pas besoin.
– Mais Geronda, elle vont vous dévorer.
– Les puces vont me dévorer? Qui a dit cela? Si une puce me mord, c’est elle qui mourra!
Nous pensions que c’était une blague, bien sûr, mais il semble bien que Geronda était sérieux. Read more

Geronda Arsenios, le Spiléote. Vie et enseignements (19)

Le texte ci-dessous est la suite de la traduction en français de la version russe du livre «Geronda Arsenios, le Spiléote, compagnon des exploits ascétiques de Geronda Joseph l’Hésychaste».
La version russe utilisée est «Старец Арсений Пещерник, сподвижник старца Иосифа Исихаста / Монах Иосиф Дионисиатис», éditée en 2002 à Moscou par le Podvorié de la Trinité-Saint Serge. L’original grec (Ο Γέρων Αρσένιος ο Σπηλαιώτης (1886-1983)) ne semble plus édité depuis 2008. Il en existe une version anglaise datée de 2005, sans mention de la maison d’édition. Une traduction officielle en français de ce remarquable petit livre n’existe pas à notre connaissance. Notre traduction sera poursuivie sur le présent blog jusqu’où Dieu le voudra.

Les songes de Geronda Arsenios
J’estime utile de proposer maintenant quelques mots au sujet des songes de Geronda. Les rêves ordinaires sont une chose, les visions des héros de l’ascèse, d’habitude pendant la prière, dans les moments d’intense fatigue, en sont une autre. Ils sont alors saisis par quelque choses de tellement vivant que le héros de l’ascèse ne peut déterminer s’il dort ou non.
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Geronda Arsenios, le Spiléote. Vie et enseignements (18)

Le texte ci-dessous est la suite de la traduction en français de la version russe du livre «Geronda Arsenios, le Spiléote, compagnon des exploits ascétiques de Geronda Joseph l’Hésychaste».
La version russe utilisée est «Старец Арсений Пещерник, сподвижник старца Иосифа Исихаста / Монах Иосиф Дионисиатис», éditée en 2002 à Moscou par le Podvorié de la Trinité-Saint Serge. L’original grec (Ο Γέρων Αρσένιος ο Σπηλαιώτης (1886-1983)) ne semble plus édité depuis 2008. Il en existe une version anglaise datée de 2005, sans mention de la maison d’édition. Une traduction officielle en français de ce remarquable petit livre n’existe pas à notre connaissance. Notre traduction sera poursuivie sur le présent blog jusqu’où Dieu le voudra.

La fin bénie du Grand Geronda

Revenons maintenant aux kalivas près de la tour de Nea Skiti, où les pères ne tardèrent pas à construire une petite église dans deux grandes kelias. L’une fut dédicacée à l’Annonciation faite à la Très Sainte Mère de Dieu et l’autre, à la Nativité du plus grand parmi les hommes et précurseur de l’ordre monastique : le Saint Précurseur.
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Geronda Arsenios, le Spiléote. Vie et enseignements (17)

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La version russe utilisée est «Старец Арсений Пещерник, сподвижник старца Иосифа Исихаста / Монах Иосиф Дионисиатис», éditée en 2002 à Moscou par le Podvorié de la Trinité-Saint Serge. L’original grec (Ο Γέρων Αρσένιος ο Σπηλαιώτης (1886-1983)) ne semble plus édité depuis 2008. Il en existe une version anglaise datée de 2005, sans mention de la maison d’édition. Une traduction officielle en français de ce remarquable petit livre n’existe pas à notre connaissance. Notre traduction sera poursuivie sur le présent blog jusqu’où Dieu le voudra.

Lorsque le Père Theophilaktos rejoignit notre communauté et en devint un des moines, en 1953, il venait de Nea Skiti à la Petite Sainte Anne. Pour des raisons pratiques, il proposa à Geronda Joseph de déménager avec toute la fraternité à Nea Skiti, dans la kelia relativement spacieuse des Saints Anargyres. Le saint Geronda Joseph était toujours guidé par le principe «ne pas rejeter, ne pas accepter». Il convint avec le Père Theophilaktos d’emménager à l’essai pour quelques jours à Nea Skiti.
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Geronda Arsenios, le Spiléote. Vie et enseignements (16)

Le texte ci-dessous est la suite de la traduction en français de la version russe du livre «Geronda Arsenios, le Spiléote, compagnon des exploits ascétiques de Geronda Joseph l’Hésychaste».
La version russe utilisée est «Старец Арсений Пещерник, сподвижник старца Иосифа Исихаста / Монах Иосиф Дионисиатис», éditée en 2002 à Moscou par le Podvorié de la Trinité-Saint Serge. L’original grec (Ο Γέρων Αρσένιος ο Σπηλαιώτης (1886-1983)) ne semble plus édité depuis 2008. Il en existe une version anglaise datée de 2005, sans mention de la maison d’édition. Une traduction officielle en français de ce remarquable petit livre n’existe pas à notre connaissance. Notre traduction sera poursuivie sur le présent blog jusqu’où Dieu le voudra.

Là-haut, dans les falaises, parmi les grottes creusées dans les escarpements, l’environnement eût parfaitement convenu au Saint Précurseur. C’est pourquoi la communauté eut une nouvelle fois une église dédicacée à Saint Jean le Baptiste, dans laquelle, après sa chirotonie, le Père Charalampos célébrait chaque jour. La règle de vigile était la suivante. Du petit matin jusqu’à la mi-journée, les pères s’occupaient aux travaux manuels, petits ou lourds. Après-midi, chaque frère rejoignait sa cellule et y priait les vêpres une heure ou deux sur le komboschini. S’il restait du temps, on pouvait lire un peu. Après, c’était l’heure du repas de la communauté, dont la nourriture sans huile était la base, depuis l’arrivée de jeunes moines auprès de Geronda Joseph. Read more