Ce titre quelque peu léger masque une réalité riche et dense, celle de la vénération de Saint Spyridon, véritable tradition spirituelle, au sein de la lignée impériale des Romanov. Le texte ci-dessous est la traduction d’une conférence donnée au Monastère des Danilov à Moscou, le 13 mars 2007, par Madame Olga Nikolaevna Koulikovskaïa-Romanova, Présidente du fonds de bienfaisance de Son Altesse Impériale la Grande Princesse Olga Alexandrovna, à l’occasion de la venue en Russie de la dextre de Saint Spyridon.
La vénération de Saint Spyridon le Thaumaturge de Trimythonte existe depuis des temps très anciens au sein du peuple des simples fidèles, particulièrement dans la paysannerie. L’Évêque cypriote était lui-même berger, occupation à laquelle il ne renonça jamais après son ordination épiscopale. Saint Spyridon est le céleste protecteur des gardiens de cheptel et des paysans. En Russie, la vénération du Thaumaturge cypriote se répandit jusqu’à la cime du pouvoir tsariste. En effet, lors de la campagne de Kazan, Saint Spyridon de Trimythonte apparut au Tsar Ivan le Terrible et affermit spirituellement le Souverain dans sa décision de vaincre les adversaires et libérer le Kazan des usurpateurs liés à Nogaï. Après la victoire, le Tsar fit, conformément à sa promesse, ériger un monastère portant le nom de Saint Spyridon. Read more
Saint Jean de Kronstadt : Nous devons fêter notre anniversaire.

Les deux courts textes ci-dessous sont la traduction de deux extraits du recueil des écrits de Saint Jean de Kronstadt publié en 2012 par l’Institut de la Civilisation russe (Институт русской цивилизации ) à Moscou et intitulé «Je prévois la restauration d’une Russie puissante» (Я предвижу восстановление мощной России). Saint Jean de Kronstadt y éclaire brièvement, mais avec force, le sens de l’anniversaire de la naissance et de la fête onomastique du Chrétien. Read more
L’Archiprêtre Guennadi: «Nous savons peu de choses de Batiouchka Jean de Kronstadt». 2/2
Le 19 octobre/01 novembre, on fête en Russie l’anniversaire de la naissance de Saint Jean de Kronstadt. L’Archiprêtre Gennadi Belovolov, bien connu à Saint-Pétersbourg où il créa et dirige encore l’appartement-musée mémorial du Saint et Juste Jean de Kronstadt, est considéré à juste titre comme le principal conservateur de la mémoire du Batiouchka de toute la Russie. Il est confesseur de la communauté de moniales qui fut dirigée par feu l’higoumène Taïssia au podvorié du Monastère de Leouchinski, auteur d’articles scientifiques sur l’héritage de Saint Jean de Kronstadt, sur l’œuvre de Dostoïevski, ainsi que d’articles et d’ouvrages sur l’histoire de l’Église et sur des ascètes contemporains. Il produit un programme radio sur la «Radio Orthodoxe de Saint-Pétersbourg» et est lauréat du prix du Club des Journalistes Orthodoxes de Moscou «pour son œuvre et ses enseignements au sujet de l’héritage de Saint Jean de Kronstadt». Et ceci n’est pas même un résumé des réalisations du Père Gennadi. Une journaliste du journal «Blagovest», de Samara, a rencontré le Père Gennadi en 2008, et le site Pravoslavie.ru a reproduit l’entretien dont voici la seconde partie de la traduction, la première se trouvant ici. Read more
L’Archiprêtre Guennadi: «Nous savons peu de choses de Batiouchka Jean de Kronstadt» 1/2
Le 19 octobre/01 novembre, on fête en Russie l’anniversaire de la naissance de Saint Jean de Kronstadt. L’Archiprêtre Guennadi Belovolov, bien connu à Saint-Pétersbourg où il créa et dirige encore l’appartement-musée mémorial du Saint et Juste Jean de Kronstadt, est considéré à juste titre comme le principal conservateur de la mémoire du Batiouchka de toute la Russie. Il est confesseur de la communauté de moniales qui fut dirigée par feu l’higoumène Taïssia au podvorié du Monastère de Leouchinski, auteur d’articles scientifiques sur l’héritage de Saint Jean de Kronstadt, sur l’œuvre de Dostoïevski, ainsi que d’articles et d’ouvrages sur l’histoire de l’Église et sur des ascètes contemporains. Il produit un programme radio sur la «Radio Orthodoxe de Saint-Pétersbourg» et est lauréat du prix du Club des Journalistes Orthodoxes de Moscou «pour son œuvre et ses enseignements au sujet de l’héritage de Saint Jean de Kronstadt». Et ceci n’est pas même un résumé des réalisations du Père Gennadi. Une journaliste du journal «Blagovest», de Samara, a rencontré le Père Guennadi en 2008, et le site Pravoslavie.ru a reproduit l’entretien dont voici la traduction en deux parties. Read more
Social-Monarchie. De la Théorie à la Pratique.
Feu Vladimir I. Karpets a travaillé pendant de nombreuses années à l’élaboration et au développement du concept de Social-Monarchie. Ses travaux ont essentiellement porté sur la dimension historique, ainsi que les concepts juridiques, économiques et politiques qui sous-tendent son approche sur le plan théorique. Le texte ci-après est un texte risqué, d’Anton Brioukov. Risqué car il tente d’envisager la manière dont la Social-Monarchie pourrait être mise en œuvre en Russie. L’intérêt de ce texte ne réside pas dans des ‘recettes’ que l’on pourrait y puiser afin de les importer sans discernement, mais plutôt dans l’éclairage qu’il apporte sur un segment fertile de l’intense bouillonnement idéologique qui a lieu en Russie et qui n’est rapporté par personne, ou quasiment personne, en Occident où on aime se convaincre que «tout le monde pense comme nous».
De nombreux problèmes, intérieurs et internationaux, avec lesquels la Russie est confrontée sont des phénomènes qui découlent d’une origine située dans l’absence d’une idéologie d’État intelligible. Nos élites, dans le meilleur des cas, vivent des reliquats de l’idéologie soviétique et d’un simulacre d’idéologie pré-soviétique, et dans le pire des cas, elles vivent d’idéologies cuisinées en Occident. Read more
Taras Sidash. L’Antiquité hellénique, Source spirituelle de la Russie.
Taras Sidash, naquit en 1972, il vit à Saint Saint-Pétersbourg. Diplômé de l’Institut de Philosophie et de Théologie de Saint-Pétersbourg, il est traducteur du grec ancien, écrivain, poète et philosophe. Une partie de ses écrits viennent récemment d’être publiés, en deux fascinants volumes de plus de mille pages chacun. Orthodoxe, il fait partie depuis 2009 des Vieux-Croyants Unis (единоверие) au sein de l’Église Orthodoxe Russe. Dans le court texte ci-dessous, mis en ligne en 2016 sur sa page Vkontakte, Taras Sidash affirme l’existence d’un lien historique philosophique entre monde hellénique et monde slave. C’est précisément cette thèse qu’il développe dans les deux ouvrages précités, qui peuvent être commandés sur le site de la maison d’édition qu’il a lui-même créée.
Jamais l’Antiquité hellénique ne se réduisit pour moi à un intérêt purement académique (c’est-à-dire à un moyen de gagner ma vie et me faire un nom à l’université). A mes yeux, jamais elle ne se limita à un intérêt strictement esthétique (une sorte de narcotique qui vous permettrait d’oublier le présent).
Je me suis toujours occupé de l’Antiquité hellénique en la considérant comme mon propre passé, convaincu de ce que la source spirituelle, de notre mentalité de Slaves, ou du moins de Russes, nous devons la rechercher et en remonter la trace jusqu’à l’État achéen créto-mycénien.
L’Antiquité hellénique est notre maison. Celui qui la voit pour la première fois, en lisant, disons, Eschyle ou Platon, la voit de très loin, comme un temple perché en haut d’une montagne. Les esthètes se satisfont de ce genre de vision. Pour ma part, j’ai toujours souhaité pouvoir me trouver en elle et ne pas seulement la regarder de loin.
Et pour nous le seul chemin qui conduit à elle, c’est le chemin de l’histoire de Russie, dans la portion la plus spirituelle et la plus hellénisée de son histoire : la période de l’État ecclésiastique russe qu’on appelle aujourd’hui, en modernisant monstrueusement le concept, l’Église russe du Moyen-âge. Admettons que lors de descentes dans l’un ou l’autre profond défilé, on n’aperçoive plus ses blanches colonnes, mais le moment vient où elle se fait proche. Il n’existe pas d’autre voie. Les Romains, en leur temps, comprirent cela parfaitement ; ils passèrent par l’Antiquité hellénique pour créer, à travers leur filtre, leur style profondément original.
Les Romains eux-mêmes ne peuvent être la voie. Considérer qu’ils le sont, comme le firent les humanistes italiens ou encore Nietzsche, c’est une profonde erreur, même si les Romains furent sans aucun doute un exemple paradigmatique de la mise en œuvre d’une telle démarche.
Traduit du russe
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