Dans le Nord avec le Père Jean de Kronstadt. (2/2)

Le livre «Dans le Nord avec le Père Jean de Kronstadt, fut rédigé en 1903 par Sergueï Jivotoski, journaliste et illustrateur originaire de Kiev. Il vécut à Saint-Pétersbourg jusqu’en 1919. Il émigra alors , via la Finlande, aux États-Unis. Son livre offre un éclairage intéressant sur une activité concrète et récurrente de Saint Jean de Kronstadt. Originaire du village de Soura, dans le Gouvernorat d’Arkhangelsk, pendant de très nombreuses années, il retourna chaque été dans son pays natal, répandant ses prières et la bénédiction de Dieu sur tous les gens et les lieux qu’il rencontrait au cours de ce long pèlerinage. C’est au cours de ce voyage de 1903 que Saint Jean de Kronstadt posa la première pierre de l’église de la Sainte Trinité au Monastère de Leouchino, dont il fut le père spirituel. Le texte ci-dessous propose, en deux parties, l’introduction de l’auteur et les deux premiers chapitres du livre.Voici la seconde partie, la première se trouve ici.

Sviritsa est un hameau agglutiné pour l’essentiel autour du comptoir de navigation. Là, nous embarquâmes dans un navire de haute mer de type «Baïan», et remorquant le «Chestoviets» déserté, nous entrâmes dans l’embouchure de la rivière Svir. Le paysage changea immédiatement. Les ennuyeuses berges basses du canal étaient remplacées par les rives libres et vivantes de la superbe et rapide Svir. Nous nous trouvions déjà sur le territoire du Gouvernorat d’Olonets. Au plus nous remontions la rivière, au plus ses rives se faisaient escarpées. Read more

Dans le Nord avec le Père Jean de Kronstadt. (1/2)

Le livre «Dans le Nord avec le Père Jean de Kronstadt, fut rédigé en 1903 par Sergueï Jivotoski, journaliste et illustrateur originaire de Kiev. Il vécut à Saint-Pétersbourg jusqu’en 1919. Il émigra alors , via la Finlande, aux États-Unis. Son livre offre un éclairage intéressant sur une activité concrète et récurrente de Saint Jean de Kronstadt. Originaire du village de Soura, dans le Gouvernorat d’Arkhangelsk, pendant de très nombreuses années, il retourna chaque été dans son pays natal, répandant ses prières et la bénédiction de Dieu sur tous les gens et les lieux qu’il rencontrait au cours de ce long pèlerinage. C’est au cours de ce voyage de 1903 que Saint Jean de Kronstadt posa la première pierre de l’église de la Sainte Trinité au Monastère de Leouchino, dont il fut le père spirituel. Le texte ci-dessous propose, en deux parties, l’introduction de l’auteur et les deux premiers chapitres du livre.

Introduction de l’auteur.
L’auteur de ces lignes a eu l’occasion de passer, l’été dernier (1903), trente-quatre jours en l’inséparable compagnie du Père Jean. Pendant trente-quatre jours, j’ai eu devant mes yeux l’homme dont le nom est cher non seulement aux Orthodoxes russes, mais à tous les étrangers et gens d’autres confessions auxquels il est arrivé de rencontrer le Batiouchka de Kronstadt, ou de lui adresse une quelconque demande. Ces trente-quatre jours passèrent à la vitesse d’un songe merveilleux, imprimant sans conteste leur marque indélébile dans mon cœur, pour le reste de ma vie. En ce siècle matérialiste, dans lequel l’égoïsme personnel pousse l’individu à la méfiance extrême, et à s’occuper surtout de ses avantages personnels et de sa prospérité, alors que les enfants entendent souvent de la bouche de leurs parents des instructions telles que «la vérité t’empêchera de survivre», des phénomènes tels que la personne du Père Jean représentent en soi une oasis dans un désert aride dans lequel le voyageur fatigué peut se rafraîchir à l’eau fraîche et vive, et reconstituer des force pour la suite de l’éprouvant voyage. Read more

«Les Propos foudroyants» du Père Jean de Kronstadt

Le texte ci-après est un extrait de la deuxième section du livre «’Surmonter les troubles’, Adresse au peuple russe» (“Одоление смуты”. Слово к русскому народу), du Saint Métropolite Ioann (Snytchev) de Saint-Pétersbourg et Ladoga, publié en 1995 par les Éditions Tsarskoe Delo. Le livre regroupe des articles, homélies et interventions de Vladika Ioann datant de la dernière période de sa vie, entre 1992 et 1994. Tant les propos foudroyants du Saint Pasteur de Kronstadt que les commentaires du saint Métropolite Ioann résonnent d’une tonalité qui semble sortie de ce début de XXIe siècle.

Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit!

Peinture de P. Moskvitine (fragment)

Très vénérés pères, frères et sœurs! Mes enfants bien-aimés!
Aujourd’hui, la Sainte Église Orthodoxe célèbre une date remarquable qui propose pour notre édification la sainte vie et les miracles du grand pasteur de Kronstadt. En vérité, il est grand devant Dieu, l’inoubliable Père Jean, pendant sa vie priant et s’affligeant pour toute la Russie, et maintenant, notre céleste intercesseur, intervenant avec audace devant Dieu, et aussi, protecteur de Saint-Pétersbourg. Glorifiés dans le monde entier par ses miracles, ayant atteint gloire et vénération même dans les peuple non-orthodoxes et même non-chrétiens, par sa vie merveilleuse et ses écrits inspirants, le Saint et Juste Père Jean nous guide maintenant, nous les pécheurs qui avons besoins de nous débarrasser de la paresse et d’œuvrer activement au salut de notre âme. Read more

La sainteté de Vladika Ioann (Snytchev)

En Russie, beaucoup de croyants considèrent que le Métropolite Ioann (Snytchev) de Saint-Pétersbourg et Ladoga fut un saint. Le Patriarcat de Russie n’a toutefois pas encore procédé à la glorification de Vladika Ioann. Souvent dans l’introduction des traductions concernant celui-ci, un rappel de sa sainteté est mentionné. Le texte ci-dessous est composé de la traduction de quelques extraits du livre «Il y eut un homme envoyé de Dieu… Description de la vie du Métropolite de Saint-Pétersbourg et ladoga IOANN (SNYTCHEV), transmise par des témoins visuels et par lui-même» (Был человек от Бога. Жизнеописание митрополита Санкт-Петербургского и Ладожского ИОАННА (СНЫЧЕВА), переданное очевидцами и им самим ) , hélas non traduit en français, édité par les Éditions Tsarskoe Selo en 2005. La Version utilisée ici est la seconde édition, de 2015. Ce livre est constitué d’extraits du journal que tenait Vladika Ioann, d’extrait du livre de souvenirs de sa fille spirituelle la Moniale du Grand Schème Barbara, et des souvenirs d’autres proches de Vladika, qui furent imprimés dans la presse périodique en Russie. La sainteté d’un homme ne se résume évidemment pas à quelques événements de sa vie, fussent-ils exceptionnels, mais il est impossible de traduire ici les 750 pages de l’ouvrage précité. Ces événements peuvent toutefois être lus comme quelques signes.
pp.152.- 153. V. M.
[En 1967, au moment des faits, Vladika Ioann était âgé de 40 ans. N.d.T.] Ma première rencontre avec Vladika se déroula en novembre 1967, sur l’insistance de ma mère, la servante de Dieu Anna, qui voulait que son fils reçoive, avant de partir à l’armée, la bénédiction de l’évêque. Dans la maison de Vladika, mon âme ressentit une paix inhabituelle. Je ne voulais plus en sortir, rester là et vivre avec lui. Read more

Vladika Ioann, le Chrysostome russe. Mémoire éternelle!

Le soir du 20 octobre/02 novembre 1995, vers 20h 30 le Métropolite Ioann de Saint-Pétersbourg et Ladoga décédait subitement d’un infarctus, à l’âge de 68 ans, dans un des vestibules de l’Hôtel Septentrional, sur l’Île Petrogradski, à Saint-Pétersbourg, s’y étant rendu par obligation, afin y rencontrer, pour défendre les intérêts de l’Église, le maire de la ville, qui avait refusé de le recevoir pendant deux ans. Nous célébrons donc le vingt-quatrième anniversaire de la natalice du saint Vladika Ioann dont de nombreux Russes attendent la glorification officielle. Le texte ci-dessous a été publié le premier novembre 2017 sur le site Russkaia Narodnaia Linia. Il s’agit de souvenirs de l’Archimandrite Pacôme (Tregoulov), ‘assistant’ de Vladika Ioann et Supérieur du Monastère de la Sainte-Trinité de Zelenets, situé à une centaine de kilomètres à l’Est de Saint-Pétersbourg.

Vladika reçut de Dieu le don de simplicité. Celle-ci se manifestait en tout, dans son mode de vie, dans sa nourriture, dans ses relations, qui jamais ne firent place à la familiarité, avec qui que ce fût. Il était en effet archevêque. Sa résidence de Métropolite ressemblait à un musée, mais Vladika ne s’en rendait pas compte du tout, se sentant à l’aise dans tous les environnements. Il y avait emmené son ancien lit métallique. Il vivait modestement. Ni son transfert dans l’ancienne capitale, ni son ordination épiscopale ne se reflétaient en son comportement. Il avait toujours été un homme simple et il le demeurait, tout en répondant aux exigences élevées du rang de métropolite, en ayant la main ferme que requiert la direction d’une éparchie. Il ne craignait rien ni personne. Il prenait ses décisions en fonction des canons et de la pieuse Tradition de l’Église. Read more

Saint Jean de Kronstadt. A la Mémoire de Saint Alexandre Nevski.

Homélie prononcée par Saint Jean de Kronstadt en août 1907, vraisemblablement le 30 (ancien style), jour où l’on célébra la translation en 1724 des saintes reliques du Grand Prince Alexandre Nevski, par ordre de l’Empereur Pierre Premier, de Vladimir à Saint-Pétersbourg. (Saint Alexandre Nevski, qui prit reçut tonsure et schème avant de mourir, est fêté le 23 novembre/6 décembre)Le texte de cette homélie est repris aux pages 449 à 453 du recueil d’homélies et autres écrits de Saint Jean de Kronstadt intitulé «A propos de l’Église et du Jugement Dernier», et dont l’édition utilisée ici est celle publiée en 2018 à Moscou et Sébastopol. Cette homélie expose brièvement ce que Saint Jean de Kronstadt voyait comme étant les traits essentiels de la vie du grand Saint russe Alexandre Nevski. Les hauts-faits du Saint sont utilisés par le Saint Batiouchka pour commenter l’actualité militaire de l’époque.

Réjouis-toi en ce jour, peuple de Russie, jubilez d’allégresse, dirigeants et puissants :
Car la chair de votre chair, le pouvoir de votre pouvoir,
le pieux Prince Alexandre Nevski jubile avec les Anges dans les Cieux,
Et tous ses proches au pouvoir ou assujettis au pouvoir, sont appelés au spirituel triomphe, et à prier le Seigneur pour tous. (Gloire, après les stichères de la Litie)

Dans quelles circonstances, chers frères et sœurs, les reliques du saint et pieux Grand Prince Alexandre Nevski furent-elles transférées de Vladimir à Peterbourg?
Lorsque le Souverain Pierre le Grand conclut en en 1721 une paix à laquelle on aspirait depuis des années, et établit sa nouvelle capitale à Peterbourg, pour embellir celle-ci de manière sainte et grandiose, et pour glorifier les podvigs du saint prince, il voulut que soient transférées de Vladimir les reliques miraculeuses et incorrompues de celui-ci. Ce fut accompli avec la vénération qui convenait à cette occasion. Read more