La Bienheureuse Lioubouchka (Lazareva) 1/4

A l’instar de tous les horizons de Russie, de nombreux saints et bienheureux ont en leur temps mené leur podvig à Saint-Pétersbourg et dans sa région. On se souviendra sûrement de la Bienheureuse Xénia, de Saint Jean de Kronstadt et de Saint Seraphim de Vyritsa, mais une myriade d’autres saints justes et moines leur tiennent compagnie dans ce coin de Ciel de notre Église Triomphante. Il en est ainsi de la Bienheureuse Lioubouchka. Comme Sainte Xénia, elle mena le podvig de folle-en-Christ, et de plus, elle fut aussi pendant des décennies, le pivot d’un intense vie spirituelle dans la région, mais s’étendant aussi  jusqu’à la Laure de la Trinité Saint Serge. En effet, le Starets Naum (Baiborodine) de bienheureuse mémoire envoyait régulièrement ses propres enfants spirituels auprès de la Staritsa de Sousanino, à proximité de Vyritsa, pour y recueillir sa bénédiction et ses conseils. Plusieurs livres ont été écrits à son sujet. Le texte ci-dessous est le début de la traduction de différentes pages d’un sobre site internet russe  consacré à la Bienheureuse Lioubouchka de Sousanino.

La Bienheureuse Lioubouchka naquit le 17 septembre 1912 dans la famille paysanne des Lazarev. Son père s’appelait Ivan Stepanovitch et sa maman Evdokia Ivanovna. Ils vivaient dans l’Oblast de Smolensk, selon le témoignage de Lucie Ivanovna Mironova, sœur spirituelle et auxiliaire de la Bienheureuse Lioubouchka. Et le père était le marguillier de l’église de la paroisse. Read more

Le Métropolite Manuel (Lemechevski). Tranches de vie. (1)

Écrits

Le texte ci-dessous est la traduction des pages 6 à 10 de l’essai biographique intitulé «Vie et service du Métropolite Manuel» (Жизнь и служение Митрополита Мануила), écrit par le Métropolite Ioann (Snytchev) l’année qui suivit la natalice du Métropolite Manuel (Lemechevski,) qui fut son père spirituel pendant plusieurs dizaines d’années. La version utilisée pour cette traduction est celle qui fut publiée à Samara en 1997, par les Éditions «Samara Orthodoxe». L’auteur bénéficia non seulement de l’accès à de nombreux témoins directs et aux notes du journal que tint le Métropolite Manuel, mais il vécut auprès de celui-ci de nombreuses années et partagea avec lui toutes les épreuves de la vie de l’Église à l’époque de sa persécution impitoyable par le pouvoir. L’extrait ci-dessous propose une tranche de vie, celle de l’origine et de l’enfance, du futur héros de l’ascèse et métropolite, qui passa une importante partie de sa vie en captivité dans divers camps d’emprisonnement soviétiques, et notamment aux Îles Solovki.

Vladika Manuel avec le jeune Vladika Ioann

Le Métropolite Manuel (dans le monde, Victor Victorovitch Lemechevski), naquit le 18 avril (1er mai du nouveau calendrier) 1884 à Louga, intégrée à cette époque au Gouvernorat de Saint-Pétersbourg.
Ses ancêtres, dont ceux qu’on retient comme fondateurs de la lignée, Nicolas, Vassili et Grégoire, vécurent dans le bourg de Lemechevitchi, Gouvernorat de Minsk, Volost de Lemechev, Ouïezd de Pinsk, à vingt kilomètre de cette ville. La famille reçut son nom du village de Lemecheva qui existe encore de nos jours. Ces ancêtres appartenaient à l’aristocratie locale et se distinguaient par leur religiosité. En 1564, il firent construire dans leur village une église de briques, dédicacée à la Sainte Trinité. Quand elle brûla, ils en reconstruisirent une, honorant une promesse, dédicacée à la Nativité de la Très Sainte Mère de Dieu. Read more

Saint Luc de Crimée : Homélie pour le jour de la Dormition de la Très Sainte Mère de Dieu

«... en 38 années de sacerdoce presbytéral et épiscopal, j'ai prononcé environ 1250 homélies, dont 750 furent mises par écrit et constituent douze épais volumes dactylographiés...»
(Le Saint Archevêque Confesseur et chirurgien Luc de Crimée)
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La version russe de l’homélie ci-dessous fut mise en ligne le 28 août 2020, sur le site internet de la paroisse du Saint Archevêque et Confesseur Luc de Crimée, à Ekaterinbourg. L’homélie fut prononcée le 28 août 1951.

Qui sur terre eut une mort pareille à celle de la Très Sainte Mère de Dieu? Quel lit de mort entouraient les visages des Apôtres? À la tête de quel lit de mort brilla la lumière céleste émanant d’un rameau du paradis apporté par l’Archange Gabriel trois jours avant la mort de la Très Sainte Mère de Dieu? De qui notre Seigneur et notre Dieu, Jésus Christ Lui-même est-Il venu recevoir l’âme? Read more

Archimandrite Lazare (Abachidzé), bref portrait spirituel.

L’original russe du texte ci-dessous a été publié sur la page du réseau VK de l’Archimandrite Raphaël Kareline sous le titre Подвижник горы Кармил (Le héros de l’ascèse du Mont Carmel). Ce texte fut publié à l’occasion de l’anniversaire de la natalice du Père Archimandrite Lazare (Abachidzé) de bienheureuse mémoire (23.07.1959–17.08.2018), grand héros de l’ascèse et défenseur ardent de la Tradition de l’Église en Géorgie, dont il a déjà été question ici. L’Archimandrite Raphaël et l’Archimandrite Lazare eurent l’occasion de se rencontrer à maintes reprises.

Deux jours avant la fête de la Transfiguration, l’Archimandrite Lazare Abachidzé, éminent héros de l’ascèse et flambeau de la prière de Jésus, a atteint le terme du chemin de sa vie terrestre. Un ascète sur terre de moins et une étoile de plus dans le ciel spirituel de l’Église, qui nous éclairera depuis sa place dans l’éternité. La vie terrestre de l’Archimandrite Lazare fut un témoignage et une confession de l’Orthodoxie, qu’il prêcha avant tout par son exploit spirituel personnel. Le plus efficace et le meilleur type de prédication de l’Orthodoxie est l’acquisition de la grâce, cette lumière invisible qui agit directement sur les âmes des gens, cette force invisible qui rend la foi évidente et captive l’homme par la beauté de la lumière intérieure. Read more

Saint Siméon de Pskov : Je ne suis pas du tout clairvoyant.

L’original russe de la traduction ci-dessous est paru le 01 avril 2021 sur le site Pravoslavie.ru, sous le titre Памяти преподобного Симеона Псково-Печерского. Il est consacré à la mémoire d’un des grands startsy du XXe siècle, le Père Siméon (Jelnine) du Monastère des Grottes de Pskov, qui fait officiellement partie du chœur des saints moines glorifiés par l’Église Russe.

«Mais non, je ne suis pas clairvoyant du tout, dit de lui-même, avec un léger embarras et de l’ennui, le Starets Siméon. Le grand don de clairvoyance, le Seigneur le donne à ses élus. Dans mon cas, c’est ma longévité qui m’aide, simplement. Je suis entré dans cette maison avant les autres, et je connais mieux son organisation. Les gens viennent à moi avec leurs chagrins et leurs doutes, et une personne agitée est comme un enfant; on le tient comme sur la paume d’une main…» Read more

Sainte Nina et le baptême de la Géorgie

Icône de Sainte Nina, égale aux Apôtres, peinte par le Starets Lazare

Le texte ci-dessous est la traduction du chapitre intitulé «Prédication de Sainte Nina au IVe siècle, Baptême de la Géorgie, le Christianisme déclaré religion d’État au Karthli» (Проповедь св. Нины в IV в., Крещение Грузии, объявление христианства государственной религией в Картли), de la première partie du long article consacré à l’histoire de l’Église Orthodoxe de Géorgie dans «L’Encyclopédie Orthodoxe» (pravenc.ru). Il s’agit d’un texte rédigé par des historiens, qui vaut évidemment plus pour les informations historiques qu’il contient que pour son style peu littéraire.

Sainte Nina

Le baptême de la Géorgie et  l’affirmation du christianisme comme religion d’État sont liés à la prédication de Sainte Nina. Les informations sur ses activités dans le Karthli (Est de la Géorgie) nous sont parvenues tant à travers les tradition géorgiennes, que dans des sources écrites géorgiennes, grecques, latines, arméniennes et coptes. Dans les écrits des historiens byzantins Rufin d’Aquilée (Rufin. Hist eccl.X;10), Socrate le Scolastique, Sozomène et Saint Théodoret De Cyr (Théodoret. Hist.eccl.I;24) il est fait mention d’une «captive» prêchant le christianisme dans le Karthli (Ibérie), identifiée à Sainte Nina. Dans l’ouvrage de l’historien arménien Moïse de Khorène, on trouve mention de Nounea, l’amie des filles de Ripsimian, Saintes Ripsimia et Gaiania) (Moïse de Khorène : History. 1978. Cap. 86).
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