Saint Luc de Crimée. La constance dans la prière.

«... en 38 années de sacerdoce presbytéral et épiscopal, j'ai prononcé environ 1250 homélies, dont 750 furent mises par écrit et constituent douze épais volumes dactylographiés...»
(Le Saint Archevêque Confesseur et chirurgien Luc de Crimée)
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La version russe de l’homélie ci-dessous fut mise en ligne le 24 août 2020, sur le site internet de la paroisse du Saint Archevêque et Confesseur Luc de Crimée, à Ekaterinbourg. L’homélie fut prononcée en 1957.

Il n’est pas rare qu’on me demande, dans des lettres ou lors d’entretiens, d’apprendre comment prier. La première chose que je réponds à pareille demande, c’est qu’il est nécessaire d’être persévérant dans la prière. Il y a beaucoup de gens qui se souviennent de prier Dieu quand ils reçoivent la visite de l’un ou l’autre malheur, d’une affliction pénible, mais qui d’habitude ne Le prient pas du tout. Pareilles prières sont peu susceptibles d’être écoutées par Dieu. Read more

Saint Seraphim de Vyritsa dans les souvenirs de l’Archiprêtre Ioann (Mironov)

Le texte ci-dessous est un paragraphe du livre des frères (jumeaux) les hiéromoines Cyrille et Méthode (Zinkovski) «Le Lien du temps» (Связь времен. Saint-Pétersbourg, 2011). Les frères Zinkovski, qui desservent l’église de la Très Sainte Mère de Dieu de Kazan à Vyritsa, où reposent les saintes reliques de Saint Seraphim, sont fils spirituels de l’Archiprêtre Ioann Mironov. L’Archiprêtre Ioann, âgé aujourd’hui de 95 ans, est l’un des derniers startsy de la région de Saint-Pétersbourg. Fils spirituel direct de Saint Seraphim de Vyritsa, il a lui-même, au fil des ans, nourri spirituellement des milliers de fidèles. Il officie encore aujourd’hui dans l’église de l’icône de la Très Sainte Mère de Dieu «Coupe inextinguible», située sur le territoire de l’usine ATI, à Saint-Pétersbourg.

Mes années d’études au Séminaire et à l’Académie, ainsi que toutes les cinquante années suivantes au service de l’Église du Christ, sont directement et inextricablement liées avec le nom du Père Seraphim de Vyritsa. Je suis né à Pskov dans une famille paysanne pieuse. Pendant mes années d’enfance avec ma famille, j’ai vécu toutes les horreurs de la «dékoulakisation», de la déportation, puis de l’occupation pendant la Grande Guerre Patriotique. En 1944, jeune homme de dix-sept ans, j’ai rejoint les rangs de l’armée active. Après avoir terminé mon service dans les Forces Armées, en 1947, j’ai décidé d’entrer au Séminaire. Dans les années d’après-guerre, de nombreux habitants de Pskov allaient voir le Père Seraphim pour obtenir des conseils et sa prière. Ma tante Anna me dit à propos de ce glorieux héros de l’ascèse: «A Vyritsa, il y a un grand starets; il voit tout à l’avance. Grâce à lui, tu apprendras certainement la volonté de Dieu à ton sujet…». A l’époque, je me nourrissais spirituellement auprès du Père Ioann Ivanov, futur Évêque de Kirov et Slobodsky. Ayant demandé sa bénédiction, je suis allé à Vyritsa. C’est ainsi que le Seigneur m’a conduit à Batiouchka Seraphim. Read more

Le Métropolite Manuel (Lemechevski). Tranches de vie. (2)

Écrits

Le texte ci-dessous est la traduction des pages 24 à 28 de l’essai biographique intitulé «Vie et service du Métropolite Manuel» (Жизнь и служение Митрополита Мануила), écrit par le Métropolite Ioann (Snytchev) l’année qui suivit la natalice du Métropolite Manuel (Lemechevski) qui fut son père spirituel pendant plusieurs dizaines d’années. La version utilisée pour cette traduction est celle qui fut publiée à Samara en 1997, par les Éditions «Samara Orthodoxe».L’auteur bénéficia non seulement de l’accès à de nombreux témoins directs et aux notes du journal que tint le Métropolite Manuel, mais il vécut auprès de celui-ci de nombreuses années et partagea avec lui toutes les épreuves de la vie de l’Église à l’époque de sa persécution impitoyable par le pouvoir. L’extrait ci-dessous propose une tranche de vie, celle des événements qui déclenchèrent la décision de Viktor Viktorovitch, futur héros de l’ascèse et métropolite, d’entrer au monastère. La première tranche de vie se trouve ici.

Vladika Manuel avec le jeune Vladika Ioann

Le 15 août 1909, son frère tomba soudainement malade. Paul vivait alors à Kronstadt où il suivait les cours de l’École de la Marine. La maladie, une pneumonie purulente, était si aiguë qu’il y avait très peu de chances de le voir se rétablir. Les heures de l’affliction étaient de retour dans la famille Lemechevski. Viktor était celui que cette maladie tourmentait le plus. Il aimait ce frère plus que ses autres frères et sœurs. Read more

La Bienheureuse Lioubouchka (Lazareva) 4/4

A l’instar de tous les horizons de Russie, de nombreux saints et bienheureux ont en leur temps mené leur podvig à Saint-Pétersbourg et dans sa région. On se souviendra sûrement de la Bienheureuse Xénia, de Saint Jean de Kronstadt et de Saint Seraphim de Vyritsa, mais une myriade d’autres saints justes et moines leur tiennent compagnie dans ce coin de Ciel de notre Église Triomphante. Il en est ainsi de la Bienheureuse Lioubouchka. Comme Sainte Xénia, elle mena le podvig de folle-en-Christ, et de plus, elle fut aussi pendant des décennies, le pivot d’un intense vie spirituelle dans la région, mais s’étendant aussi jusqu’à la Laure de la Trinité Saint Serge. En effet, le Starets Naum (Baiborodine) de bienheureuse mémoire envoyait régulièrement ses propres enfants spirituels auprès de la Staritsa de Sousanino, à proximité de Vyritsa, pour y recueillir sa bénédiction et ses conseils. Plusieurs livres ont été écrits à son sujet. Le texte ci-dessous est la suite de la traduction d’un site internet, dont le début se trouve ici.

Entretien avec Lucie Ivanovna Mironov, moniale Kyrilla, auxiliaire de cellule de la Bienheureuse Lioubouchka
Le 30 septembre est le jour de l’ange de la Staritsa Lioubouchka. Dieu voulut que ses parents la nomment, elle la cadette, Lioubov [Amour. N.d.T.], alors qu’elle vint au monde le 17 septembre 1912, deux semaines avant son jour de l’ange. Le jour de la fête onomastique de Lioubouchka, jour où nous fêtons les saintes martyres Foi, Espérance, Amour et leur mère Sophie, nous étions assises autour de la table dans la maison de Lucie Ivanovna Mironov, qui chemina pendant de longues années aux côtés de Lioubouchka. Nous buvions du thé accompagné de petits gâteaux, et nous nous souvenions de la Bienheureuse. La maison était spacieuse et lumineuse, achetée récemment avec la bénédiction et les prières de la Bienheureuse Staritsa. Dans un coin, une énorme icône ancienne de Saint Nicolas, achetée avec la maison. Selon notre hôtesse, Lioubouchka vénérait particulièrement Saint Nicolas le Thaumaturge. A Sousanino, elle le priait avec ferveur devant une ancienne icône (Cette icône fut offerte au Monastère, pour hommes, Saint Cyrille du Lac Blanc). Pendant 22 ans la Bienheureuse vécut dans la maison de Lucie Ivanovna Mironov. Read more

Le Baiser de la Très Sainte Mère de Dieu (Lioubouchka 3/4)

A l’instar de tous les horizons de Russie, de nombreux saints et bienheureux ont en leur temps mené leur podvig à Saint-Pétersbourg et dans sa région. On se souviendra sûrement de la Bienheureuse Xénia, de Saint Jean de Kronstadt et de Saint Seraphim de Vyritsa, mais une myriade d’autres saints justes et moines leur tiennent compagnie dans ce coin de Ciel de notre Église Triomphante. Il en est ainsi de la Bienheureuse Lioubouchka. Comme Sainte Xénia, elle mena le podvig de folle-en-Christ, et de plus, elle fut aussi pendant des décennies, le pivot d’un intense vie spirituelle dans la région, mais s’étendant aussi jusqu’à la Laure de la Trinité Saint Serge. En effet, le Starets Naum (Baiborodine) de bienheureuse mémoire envoyait régulièrement ses propres enfants spirituels auprès de la Staritsa de Sousanino, à proximité de Vyritsa, pour y recueillir sa bénédiction et ses conseils. Plusieurs livres ont été écrits à son sujet. Le texte ci-dessous est la troisième partie d’une traduction en quatre articles; le début se trouve ici. Dans cette troisième partie du récit, la Bienheureuse Lioubouchka se retire à l’arrière plan, au profit d’un aperçu de la présence monastique russe en Terre Sainte.

La Bienheureuse Lioubouchka passa les dernières années de sa vie comme celles de sa jeunesse, en errance. Ils furent nombreux à l’inviter chez eux, mais elle n’accepta pas toutes les invitations. Quand elle demandait elle-même à rendre une visite, les gens considéraient cela comme une grande grâce. En 1995, elle visita pour la première fois le Monastère de la Très Sainte Mère de Dieu de Kazan à Vychny Volotchiok , où sa fille spirituelle, l’higoumène Théodora, était supérieure. Puis la Staritsa exprima le désir d’aller au Monastère Saint Nicolas de Chartom dans la région d’Ivanovo. «Père, emmène-moi chez toi», disait Lioubouchka à l’Archimandrite Nikon. «Chez moi?» Le Père Higoumène s’étonna et, ne croyant pas son bonheur, emmena Lioubouchka dans son monastère, où elle mena son podvig pendant environ un an. Read more

La Bienheureuse Lioubouchka (Lazareva) 2/4

A l’instar de tous les horizons de Russie, de nombreux saints et bienheureux ont en leur temps mené leur podvig à Saint-Pétersbourg et dans sa région. On se souviendra sûrement de la Bienheureuse Xénia, de Saint Jean de Kronstadt et de Saint Seraphim de Vyritsa, mais une myriade d’autres saints justes et moines leur tiennent compagnie dans ce coin de Ciel de notre Église Triomphante. Il en est ainsi de la Bienheureuse Lioubouchka. Comme Sainte Xénia, elle mena le podvig de folle-en-Christ, et de plus, elle fut aussi pendant des décennies, le pivot d’un intense vie spirituelle dans la région, mais s’étendant aussi jusqu’à la Laure de la Trinité Saint Serge. En effet, le Starets Naum (Baiborodine) de bienheureuse mémoire envoyait régulièrement ses propres enfants spirituels auprès de la Staritsa de Sousanino, à proximité de Vyritsa, pour y recueillir sa bénédiction et ses conseils. Plusieurs livres ont été écrits à son sujet. Le texte ci-dessous est la suite de la traduction d’un site internet, dont le début se trouve ici.

La Staritsa Marie

Anticipant sa mort imminente, la Bienheureuse Marie Pavlovna transmit son ministère à Lioubouchka en disant: «C’est une grande». L’errante s’installa à Vyritsa, dans la famille de Lucie Ivanovna Mironova, et quand celle-ci déménagea à Sousanino, elle l’y accompagna. Une voisine habitait juste à côté. Elle était mécontente de ce que la nuit dans la chambre de la Staritsa résonnaient de grands sanglots: la bienheureuse pleurait sur le monde qui allait à sa perte et suppliait pour le peuple. La voisine alla même dépose à la police une plainte selon laquelle derrière le mur vivait quelqu’un sans permis de séjour, mais Lioubouchka ne fut pas inquiétée. Read more