Saint Seraphim de Sarov et la Tempête

Le site russe Pravmir a repris dans ses pages anglaises le texte ci-dessous du Père Thaddaeus Hardenbrook publié dans le bulletin «The Grapevine» du 13 janvier 2017, de la paroisse Saint Lawrence de Felton (Archévêché Grec Orthodoxe d’Amérique).

Un jour de cette semaine, au plus fort de la tempête, je rentrai à la maison et me débarrassai de mes vêtements de pluie. De ma place dans la salle à manger, j’apercevais les torrents d’eau qui dévalaient la colline et, débordant les buses de franchissement incapables d’absorber de telles quantités, surmontaient la digue de sacs de sable. Dans tous les coins, on fermait les routes, coupées par des coulées de boue. Dans les écoles, les cours étaient suspendus. L’électricité, elle, fonctionnait, mais combien de temps encore…
Je détournai mon regard de la fenêtre, et il se posa sur l’icône de Saint Seraphim de Sarov. Je me souvins que sa relique allait être exposée, le dimanche, à l’occasion de sa fête. Comme rien ne me pressait, je tirai de la bibliothèque le livre de sa vie, et je l’ouvris, providentiellement, sur ce passage: Read more

Taras Sidash : Aphorismes sur la Résurrection du Christ.

Taras SidashTaras Sidash, naquit en 1972; il vit à Saint-Pétersbourg. Diplômé de l’Institut de Philosophie et de Théologie de Saint-Pétersbourg, il est traducteur du grec ancien, écrivain, poète et philosophe. Une partie de ses écrits viennent récemment d’être publiés, en deux fascinants volumes de plus de mille pages chacun. Orthodoxe, il fait partie depuis 2009 des Vieux-croyants (единоверие) au sein de l’Église Orthodoxe Russe. Il a publié le texte ci-dessous sur sa page VKontakte le 29 avril et 02 mai

La Descente aux enfers
La mort est la séparation de l’âme et du corps. Dans la mesure où les âmes humaines sont faibles et peu évoluées, n’ayant pas appris à vivre des formes désincarnées de vie, pour la plupart d’entre elles, la mort, apparemment, signifie un repos dépourvu de songes. Mais pour Dieu, la mort signifiait le passage à l’existence «normale» et c’est pourquoi Son activité ne fit qu’augmenter, après l’abandon du corps: la Descente aux Enfers, quoi que cela puisse signifier, fut exactement ce que vécut  l’Homme-Dieu, pendant que Ses disciples voyaient un cadavre. Notons que la Descente aux Enfers, n’a rien à voir avec la problématique du corps. Autour de cette image, je construirais plutôt une théologie de la mort du Sauveur.Anastasis

La Résurrection
La Résurrection du Christ est incomparablement plus qu’un fait historique. Si vous réduisez cela à  une sorte de bagatelle selon laquelle voici deux mille ans, un défunt s’est levé du tombeau et, tout en bavardant avec une douzaine d’autres personnes, s’est volatilisé dans le ciel de Jérusalem, et si c’était bien le cas, alors cela ne me serait pas plus profitable que l’envol d’Élie sur un chariot de feu vers le sein d’Abraham. Si la Résurrection n’est pas un fait cosmique, s’accomplissant maintenant, en tout temps, et en chaque chose, s’il ne se déroule pas en moi de telle sorte que je puisse le ressentir et le comprendre, alors, «Christ est ressuscité!», c’est juste une anecdote, et merci,  j’en suis au courant.

Traduit du russe.

Sources 1, 2

Dieu donnerait la richesse ? Loin de nous cette pensée !

Extrait de l’Homélie XLIII de St Jean Chrysostome.
“Comment donc, direz-vous, les méchants s’enrichissent-ils? Comment les pécheurs, les scélérats, les voleurs sont-ils dans l’opulence? Ce n’est point Dieu qui leur donne ces richesses: loin de nous cette pensée ! Mais pourquoi le Seigneur le permet-il? Il l’a permis à l’égard du riche, pour le réserver à un plus grand supplice. Écoutez ce qu’on lui dit: «Mon fils, vous avez reçu vos biens dans votre vie , et Lazare n’y a eu que des maux. C’est pourquoi il est maintenant dans la consolation, et vous dans les tourments». (Luc, XVI, 25.) Mais, de peur que cette terrible sentence, nous ne l’entendions aussi prononcer contre nous, nous qui perdons notre vie dans les délices, et qui ajoutons péchés sur péchés; aimons les véritables richesses, appliquons-nous à la vraie philosophie , afin d’obtenir les biens que Dieu nous a promis : puissions-nous y participer tous, par la grâce et la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ, par qui et avec qui la gloire soit au Père et au Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans tous les siècles des siècles !”

Cet article est reproduit à partir du Journal d’un Orthodoxe Ordinaire.