Le texte ci-dessous est la traduction de passages extraits du livre du Métropolite Benjamin Fedtchenkov, «Saint Seraphim de Sarov, luminaire universel» (Всемирный светильник Преподобный Серафим Саровский), rédigé en 1933, année du centenaire de la natalice de Saint Seraphim. L’édition utilisée ici est celle publiée par les Éditions «Palomnik» de L’Institut Orthodoxe de Théologie Saint Tikhon, de Moscou, en 1996. Les extraits traduits ci-dessous proviennent des pages 21, 22-25, et 36.
C’était l’automne. La vie estivale s’éteignait. Le feuillage tombait des arbres. La pluie tombait. A Koursk, il faisait encore doux, mais au fur et à mesure qu’on avançait vers le Nord, qu’on approchait du Gouvernorat de Tambov, on ressentait de plus en plus le froid. L’hiver approchait. Le chemin n’était pas facile… Le lourd podvig de la lutte de mortification des passions attendait les moines, au nom de l’impassibilité pure comme la neige, pour ensuite vivre, mais par l’Esprit… Les futurs héros de l’ascèse avançaient en priant silencieusement la prière de Jésus. Ils pénétrèrent dans la forêt de Temnikov. La forêt séculaire accueillait les nouveaux lutteurs en esprit, coupés du passé par le dense mur des troncs de pins gigantesques dont la circonférence ne pouvait être étreinte par moins de quatre ou cinq hommes… Le passé s’éloignait, s’éloignait… Et Sarov la mystérieuse se faisait proche. (…) Read more