Dieu accomplit de nombreux miracles à travers Son serviteur, le Saint et Juste Jean de Kronstadt. La prière de celui-ci était entendue, notamment, lorsqu’il s’agissait de libérer les possédés et d’expulser et de chasser les démons. Le Saint Batiouchka Jean constituait évidemment une cible primordiale pour ces derniers; il souffrait donc lui-aussi de leurs attaques. Les quatre textes ci-dessous relatent de tels événements. Ils sont extraits du tome 25 du ‘Journal’ tenu par Saint Jean de Kronstadt. (Святой праведный Иоанн Кронштадтский. Дневник. Том 25 1883-1890, Moscou 2018). Il est étonnant de constater que le Saint Père Jean a consigné ces quatre miracles de type similaire en l’espace d’une dizaine de jours consécutifs seulement.
Pp. 48-49. Le 29 décembre 1883, jeudi.
Après les matines, le seigneur accomplit un grand signe par la puissance de son nom. Barbara, une jeune paysanne de quinze ans, souffrait depuis sept ans d’un malicieux démon. Elle guérit après qu’on eut prié pour elle dans la cathédrale saint André, en présence d’une grande foule d’hommes et de femmes. Ses parents l’avaient emmenée en de nombreux endroits, à la recherche de la guérison, de la libération de cette torture infligée par l’ennemi. C’est ici seulement qu’elle fut libérée, après d’ardentes prières. Son père est le paysan Rodion Alekseev, du village de Drozdovo, Volosk de Soubbotine-sokolnine, dans l’ouïezd de Sytchevsk, Gouvernorat de Smolensk et sa mère s’appelle Anna Nikitina. Voilà qui sont ses parents.La possédée s’affligeait fortement, pleurait, s’arrachait les cheveux, se mordait, et se griffait le visage. A Saint-Pétersbourg, elle était allée à l’église Sainte Parascève dans le quartier des Poudrières de l’Okhta. Le prêtre avait lu des prières sur elle. Il avait demandé au démon:pourquoi es-tu entré en elle? Il répondit : Il avait été envoyé par la babouchka de la jeune fille, à l’intervention d’une femme malicieuse. La grand-mère haïssait sa petite-fille et voulait l’exterminer. Il fallut douze hommes pour l’amener à l’église des Poudrières devant l’icône de la Sainte Martyre Parascève, tellement elle était forte. Quand ils vinrent à Kronstadt, elle s’arracha à des reprises des mains de ses parents. Lorsque le démon fut chassé, elle se mit à regarder autour d’elle ouvertement et clairement, et se signa. Son visage s’illumina, devenant tendre et calme, alors qu’auparavant il était grossier, rougeaud, agité et désagréable. Gloire à Toi, Seigneur !
P. 51. Le 4 janvier 1884.
(…) Je remercie particulièrement le Seigneur d’avoir guéri la possédée Élisabeth que les démons faisaient souffrir depuis trente deux ans d’une forte mélancolie et de ressentiment envers ses gens de maison, particulièrement lors des grandes fêtes. Les démons crièrent longuement, avec violence et furie, ils poussaient des jurons et martyrisaient la possédée, Élisabeth, la secouant avec force. Longuement je luttai contre les démons avec le nom du Christ, et finalement, mon Christ et mon Dieu accomplit le miracle sauvant et libérant la possédée des démons qui l’avaient fait souffrir pendant tant d’années. Elle s’apaisa, se signe et fut radicalement métamorphosée par la grâce du Christ. «Qui dira les hauts faits de l’Éternel» (Psaume 105), par lesquels le Seigneur émerveilla Ses croyants, à travers moi, le pécheur?
P.52 Le 6 janvier 1884.
Aujourd’hui, le Seigneur accomplit un grand miracle par Sa miséricorde et Sa puissance sur la jeune fille possédée, Agathe, âgée de vingt ans. Par notre prière, Il a chassé d’elle le féroce démon, qui s’était implanté en elle depuis longtemps et refusait d’en sortir. Il martyrisait horriblement la pauvre jeune femme. Elle était comme un lion rugissant, enragé, […], elle poussait des cris horribles quand on s’efforçait de la sortir de la loge et de l’amener à moi.
Toutefois, la foi inébranlable et l’espérance en Dieu ainsi que la miséricorde divine accomplirent un miracle de la puissance de Dieu. Le démon sortir, Agathe se signa, son visage s’apaisa, elle parla sensément, brièvement. Je lui commandai de ses confesser, et ensuite, je lui donnai la Communion aux Saints Dons, ainsi qu’à son mari Porphyre, du Quartier de la Petite Okhta. Gloire au Seigneur qui accomplit un miracle par Sa miséricorde, en présence d’une foule compacte de plusieurs centaines de gens.
P.52. Le 7 janvier 1884.
(…) chez N.A. Tourkine, (…) pendant les vigiles, lors de la lecture de l’Évangile, le diable m’envoya frayeur et crainte, et je fus déconcerté et ne parvins pas à terminer la lecture de l’Évangile. Mais miraculeuses sont la puissance et la miséricorde divines! Je me tenais derrière l’analoï sur lequel était posé l’évangéliaire et de toute mon âme je criai secrètement vers le Seigneur, demandant qu’Il ait pitié de moi et me délivre. Par la force de son nom, Il chassa loin de moi les démons perfides, il m’apaisa, me soulagea, me consola et me guérit.
Le Seigneur m’apporta à nouveau Son aide après la prière «O Christ, lumière véritable, illuminant et sanctifiant…». A ce moment, souvent satan me trouble et m’effraie, m’empêchant de dire cette prière. Aujourd’hui, Il me fit vomir le terrible venin qui me transperçait. (…)
Traduit du russe