Voici la traduction d’un court texte extrêmement surprenant. Le Métropolite Néophyte (Massouras) de Morfou partage le récit d’une conversation qu’il a tenue avec un moine contemporain qui décrit son expérience de la lumière incrée. Le texte russe, base de cette traduction, a été mis en ligne le 12 août 2019 sur le site du Monastère de la Sainte Rencontre à Moscou.
Il existe aujourd’hui des gens de Dieu, des gens saints. Ils sentent Dieu, ils voient Dieu, dans leur cœur, ils entendent la voix du Christ. Évidemment, seulement quand leur cœur est purifié par l’Esprit Saint. Par la grâce de Dieu, il m’a été donné de connaître plusieurs de ces saints, à chypre et en d’autres lieux. Je vais vous parler de l’un d’entre eux. Read more
Voici la première des quatre parties de la traduction de la longue homélie prononcée par le Saint Archevêque Martyr Seraphim (Tchitchagov) de Saint-Pétersbourg, lors de la pannychide qu’il célébra à l’occasion du quarantième jour suivant le décès du saint Père Jean de Kronstadt, dont il était le fils spirituel. La biographie en français du saint hiérarque est disponible dans l’introduction de la superbe traduction de son livre, écrit vers 1896, «Chroniques du Monastère de Seraphimo-Divyeevo» ,publié récemment, en deux volumes, par les Éditions du Désert.
Notre cher Jean de Kronstadt, qui repose en Dieu, et se tient devant Son trône, ce grand juste, cet intercesseur pour toute la Russie, le vrai ami de tous ceux qui souffrent, qui peinent dans leurs labeurs et sous leur joug, demeurera toujours proche du cœur du peuple russe, ainsi que source la plus pure d’inspiration pour les serviteurs du culte. Pendant leur vie, les gens aussi exceptionnels que le Père Jean jouissent toujours plus de l’amour du peuple que de gloire terrestre, car des forces s’opposent à celle-ci, ouvertement et aussi secrètement. Mais après leur décès, ils sont exaltés tout particulièrement par les descendants de cette société «éclairée» qui fut incapable en son temps de reconnaître leur esprit, pour diverses raisons, mais surtout du fait de leur faible développement spirituel. Read more
Voici la deuxième partie de la traduction d’un texte publié sur le site Pravoslavie.ru le 9 octobre 2017. Il propose plusieurs extraits d’un livre non encore publié, d’Alexis Solonitsine. illustrant ce que fut l’enfance du célèbre Métropolite de Saint-Pétersbourg et Ladoga, Vladika Ioann (Snytchev), aujourd’hui vénéré par de nombreux russes comme un véritable saint de notre temps. Son corps repose dans un des cimetières de la Laure de la Trinité – Saint Alexandre Nevski à Saint-Pétersbourg. La première partie du texte se trouve ici.
Une autre fois qu’ils conversaient à deux, Vladika expliqua qu’il était important d’apprendre à réfléchir. Il enseigna à son élève à s’observer intérieurement.
– Je suis entré à l’institut d’enseignement technique industriel, raconta l’Hypodiacre Ioann à son maître. Mais il ne put y rester, souffrant de nouveau de la faim. Dur à vivre.
– Je retournai à Sorotchinsk et y passai le reste de l’année, jusqu’à ce que je fus appelé à l’armée. J’y allai et là, de nouvelles épreuves commencèrent. Je commencerai par dire que jamais, nulle part, je n’ai dissimulé ma foi. Ivan apprit rapidement à se lever avant tout le monde. Il priait et ensuite, faisait sa promenade matinale autour de la caserne. Ce fut immédiatement remarqué et rapporté au commandant du quartier. Mais le commandant avait fait la guerre, et il savait qu’avant les combats, ils étaient nombreux à prier. Les uns silencieusement, les autres à voix haute. C’est pourquoi on fit preuve de condescendance envers le jeune soldat. Qu’il prie donc. Il était discipliné et servait normalement. Seulement, voilà que pendant le Carême de la Saint Philippe, le soldat Snytchev ne mangea que du pain et ne bu que du thé sucré. On le dénonça une fois encore. Certains décidèrent qu’il essayait de se rendre malade, afin d’être déclaré physiquement inapte. On envoya Ioann en observation dans le quartier médical. Il fut reçu par le médecin, une femme décidée et sévère. Il est vrai que les médecins sont supposés être sévères, particulièrement les femmes. Mais celle-là était irritable jusqu’à la méchanceté quand elle surprenait le moindre signe de désobéissance. Et voilà que tombe entre ses mains un simple soldat qui pense et agit selon ses règles, et croit en Dieu, ce qui est une absurdité et une attitude de sauvage… Read more
Le texte ci-dessous est la traduction d’un chapitre tiré d’un long texte rédigé par le Métropolite Benjamin Fedtchenkov. Ce long texte fut pendant une grande partie du XXe siècle un des très rares témoignages directs contribuant à la diffusion d’éléments biographiques fiables au sujet du Saint Père Jean de Kronstadt. En plus de leur valeur spirituelle, l’intérêt historique de ces textes est indéniable. Voici la traduction d’un troisième extrait, intitulé «Чудеса отца Иоанна Кронштадтского», les deux premiers sont disponibles ici.
Ivan Fedtchenkov naquit le 2/14 septembre 1880. Il reçut la tonsure monastique en 1907, année au cours de laquelle il termina l’Académie de Théologie de Saint-Pétersbourg. En 1910-1911, il fut le secrétaire particulier de l’Archevêque Serge de Finlande, le futur patriarche. Entre 1904 et 1908, il rencontre le Père Jean de Kronstadt à trois reprises, et à l’une de ces occasion, il concélébra la Divine Liturgie avec lui. Ces rencontres produisirent sur lui une impression intense, et il nourrit toute sa vie une vénération profonde envers Saint Jean de Kronstadt, lui consacrant plusieurs écrits. Il fit partie des fondateurs et fut recteur de l’Église des Trois Saints Docteurs à Paris, et fondateur de la représentation du Patriarcat de Moscou en France. Il fut exarque du Patriarcat de Moscou en Amérique et y devint métropolite. Il termina sa vie à la Laure des Grottes de Pskov, en 1961, et son corps y fut inhumé. Vladika Benjamin a laissé un riche héritage littéraire et spirituel.
L’objet de ces notes consiste en partie à mettre sur papier ce dont j’ai été le témoin ou tout a moins, ce que j’ai entendu de la part de témoins fiables. Telle est ma démarche.
Ses miracles, on les connaissait dans toute la Russie. Une mère m’amena son fils qui souffrait des yeux et me demanda de les guider et accompagner jusqu’au Père Jean. Batiouchka les fit entrer avec moi. Read more
Voici la traduction d’un texte publié sur le site Pravoslavie.ru le 9 octobre 2017. Il propose quelques tableaux illustrant ce que fut l’enfance du célèbre Métropolite de Saint-Pétersbourg et de Ladoga, Vladika Ioann (Snytchev)1, aujourd’hui vénéré par de très nombreux russes comme un véritable saint de notre époque. Son corps repose dans un des cimetières de la Laure Saint Alexandre Nevski à Saint-Pétersbourg. Il a laissé de nombreux écrits remarquables, dont son journal.
Alexis Solonitsine : «Le 9 octobre de cette année, il y aura 90 ans que naquit le Métropolite Ioann (Snytchev) de Saint-Pétersbourg et Ladoga. Il servit trente années à Samara et cinq à Saint-Pétersbourg. Vladika est vénéré dans la Russie toute entière. Je possède un livre non-encore publié à son sujet ainsi qu’à propos de son père spirituel, le Métropolite Manuel (Lemechevski), rédigé sur base de rencontres et de l’héritage spirituel des deux métropolites. Je vous propose un chapitre de ce livre». La pensée de la Providence Divine dans la vie humaine est une pensée grandiose et digne de l’homme. Le souci du salut de l’âme est un souci grandiose, digne de l’homme. L’attente de la mort est une attente des plus grandioses, digne de l’homme »
Le Saint Évêque Nicolas (Velimirovitch) de Serbie
Vania fut sauvé pour la première fois le 9 octobre 1927. Il était mort-né. Ce ne fut pas en vain que Matthieu et Matrone prièrent pour leur fiston ; les parents étaient croyants. Et la vie se mit à couler dans le petit corps nouveau-né, tel le souffle du vent dans la petite pousse verte qui pointe hors de terre. Et bien vite elle prend des forces, se tourne vers le bon soleil, et poussent les premières timides brindilles, et sur celle-ci, des feuilles. Vania fut le quatrième garçon de la famille. Il y en aura un cinquième. Il n’était pas simple de nourrir pareille famille, surtout lors des années de sécheresse et de maigres récoltes. Pour échapper à la famine, la famille ira s’installer chez des parents, en Ukraine, et puis elle se retrouva à Sorotchinsk, dans l’Oblast d’Orenbourg. Read more
Le texte ci-dessous est la traduction d’un chapitre d’un long texte rédigé par le Métropolite Benjamin Fedtchenkov. Ce long texte fut pendant une grande partie du XXe siècle un des très rares témoignages directs contribuant à la diffusion d’éléments biographiques fiables au sujet du Saint Père Jean de Kronstadt. En plus de leur valeur spirituelle, l’intérêt historique de ces textes est indéniable. Voici la traduction du deuxième extrait, suite directe du premier, qui est disponible ici.
Ivan Fedtchenkov naquit le 2/14 septembre 1880. Il reçut la tonsure monastique en 1907, année au cours de laquelle il termina l’Académie de Théologie de Saint-Pétersbourg. En 1910-1911, il fut le secrétaire particulier de l’Archevêque Serge de Finlande, le futur patriarche. Entre 1904 et 1908, il rencontre le Père Jean de Kronstadt à trois reprises, et à l’une de ces occasion, il concélébra la Divine Liturgie avec lui. Ces rencontres produisirent sur lui une impression intense, et il nourrit toute sa vie une vénération profonde envers Saint Jean de Kronstadt, lui consacrant plusieurs écrits. Il fit partie des fondateurs et fut recteur de l’Église des Trois Saints Docteurs à Paris, et fondateur de la représentation du Patriarcat de Moscou en France. Il fut exarque du Patriarcat de Moscou en Amérique et y devint métropolite. Il termina sa vie à la Laure des Grottes de Pskov, en 1961, et son corps y fut inhumé. Vladika Benjamin a laissé un riche héritage littéraire et spirituel.
Novembre était froid, mais il n’y avait quasiment pas de neige. Les cochers menaient encore leur drojki. Nous sommes arrivés au foyer de la «Maison de l’amour du travail», créée par le Père Jean. Nous fûmes reçus de façon attentionnée, car nous étions des étudiants de l’Académie. Le matin, il fallait se lever tôt, afin d’être à l’église dès quatre heures. On nous emmena dans le sanctuaire de la Cathédrale. Celle-ci pouvait accueillir environ cinq mille fidèles. Et elle était déjà pleine. Mis à part nous, plusieurs membres du clergé et quelques laïcs se trouvaient dans le sanctuaire. Read more