Les deux textes ci-dessous sont la traduction de deux originaux russes ébauchant le portrait des parents de Saint Jean de Kronstadt. En réalité, peu de choses sont connues de cette famille qui vivait dans le village de Soura, dans l’Oblast d’Arkhangelsk. Le premier texte a été rédigé par l’Archiprêtre Guennadi Belovolov, fondateur et conservateur du Musée Appartement-Mémorial de Saint Jean de Kronstadt, à Kronstadt, et dont la connaissance du «Batiouchka de toute la Russie» est largement renommée en Russie. Ce texte consacré à la mère, est fondé sur un extrait du Journal de Saint Jean de Kronstadt. La seconde partie présente brièvement le père de Saint Jean et souligne en filigrane l’âpreté des conditions de vie dans le Nord russe au dix-neuvième siècle.
A l’occasion du cent-trentième anniversaire du décès de Théodora Vlasievna Sergueeva.
Que savons-nous des parents du Père Jean? Théodora Vlasievna est née le huit février 1808. Son père, Vlasiy (Blaise) Porokhine, était le diacre de l’église de Soura. Dès lors, le Père Jean avait des racines spirituelles non seulement du côté paternel mais également du côté maternel.
En 1828, Théodora Vlasievna fut donnée en mariage à Ilya Mikhaïlovitch Sergueev, lecteur de l’église de Soura. Le mariage eut lieu le 22 juillet 1828. Ce mariage fut couronné par six enfants, quatre garçons et deux filles. Le bébé premier-né, Ioann, était le futur Père Jean de Kronstadt. Deux enfants moururent en bas-âge, et l’un des fils, pendant son adolescence. Restèrent Ioann, Anna et Daria. Après le décès du père, toutes les charges du ménage et l’éducation des enfants reposèrent sur les épaules de Théodora. Read more