L'icône miraculeuse du Saint Tsar-Martyr Nicolas II, dont s'écoule du myrrhon, bénéficie d'un protecteur: le médecin-chirurgien moscovite Oleg Ivanovitch Beltchenko. Il voyage avec elle d'église en monastère, quand son emploi du temps chargé le lui permet. Et lorsqu'il ne peut le faire, d'autres gens prennent soin de la sainte icône. Des donateurs assument le coût de l'impression de petites icônes en papier, et les revenus que la distribution de celles-ci produisent sont consacrés à la peinture1 de nouvelles icônes sur bois. Oleg Ivanovitch offre alors ces nouvelles icônes aux églises, dans l'espoir que, dans un proche avenir, chaque église aura son icône du Saint Souverain. Ceci est le seconde partie du texte; la première se trouve ici.
De nombreux cas de guérisons se sont produits en Ukraine également. Un jour, une dame au ventre énorme est venue prier devant l’icône du Tsar-Martyr. Cette maladie s’appelle l’ascite; il s’agit d’une accumulation de liquide dans la cavité abdominale. Elle respirait avec difficulté, à la limite de la suffocation. Après qu’elle ait vénéré l’icône, son ventre dégonfla. Où le liquide disparut-il, cela demeura incompréhensible, même aux médecins. Les douleurs qui la torturaient cessèrent, et elle finit par mourir très paisiblement et calmement. Dieu lui avait fait grâce d’un allègement de ses souffrances avant sa mort.
Voici un autre cas: Un homme avait dû être amputé d’une main. Il demeura longtemps à la maison, en congé de maladie, affligé par une forte température. Dès qu’il eut vénéré l’icône miraculeuse, il se sentit en pleine forme et le lendemain, il retourna travailler.
Racontez-nous, s’il vous plaît, les voyages de l’icône miraculeuse.
Assez étrangement, le plus souvent, nous avons été invités dans les lieux où le Souverain, au cours de sa vie terrestre, souhaita se rendre mais n’y parvint pas. Tous les voyages se déroulèrent avec l’aide de Dieu. Au cours de ces années, l’icône miraculeuse survola toute la Russie en avion, mais aussi l’Ukraine et la Biélorussie. Elle est allée en Grèce, en France, en Belgique, aux Pays-Bas, en Serbie, en Macédoine, et même sur la Sainte Montagne de l’Athos. En 2002, l’icône du Souverain rendit visite à Ekaterinbourg. Une agrypnie fut organisée dans l’église-sur-le-sang, dont la construction n’était alors pas encore achevée. Quand nous sortîmes de la Liturgie à Ekaterinbourg, nous partîmes à Alapaevsk et ensuite à Vierkhotourié. Dans cette ville, près du monastère, on peut voir une très jolie maison. Il se fait qu’elle fut construite spécialement pour accueillir le Souverain. Mais la Première Guerre Mondiale survint et empêcha celui-ci de séjourner à Vierkhotourié et de vénérer les saintes reliques de Siméon de Vierkhotourié.
L’existence de l’icône miraculeuse devint renommée et on commença à m’inviter dans différents pays. Le premier fut la Finlande. Mais à cette époque je refusais, par crainte de perdre définitivement cette icône; quelle perte pour la Russie! Des copies furent faites sans l’autorisation de l’iconographe, enfreignant les droits d’auteurs. C’était affligeant. Arriva alors une invitation de France. Je téléphonai à Ia Dimitrievna Schmit avec qui je pus m’entretenir. Je lui dis: «J’ai peur de sortir du pays. Des copies ont été faites sans votre autorisation. Cela signifie que du point de vue légal l’icône peut être saisie. Pour moi, c’est effroyable d’imaginer que les Chrétiens Orthodoxes de Russie pourraient ne plus jamais la voir». De l’autre côté du monde, Ia Dimitrievna me répondit: «Ne craignez rien. Quand j’entendis parler de la lithographie miraculeuse de mon icône, j’ai commencé par éprouver un sentiment de jalousie. Mais après, j’ai compris qu’un grand miracle se produisait. Vous devez absolument me téléphoner quand vous irez en France, car je veux moi-même vénérer l’icône miraculeuse». Nous nous sommes donc rencontrés en France, à Paris, dans l’église de Tous les Saints glorifiés en Terre Russe, de l’Église Orthodoxe Russe hors Frontières.
En Allemagne, nous sommes allés avec l’icône à Darmstadt, en compagnie du Père Chargounov, le recteur de l’église Saint Nicolas le Thaumaturge de Piji. Darmstadt est la ville natale de Maria Alexandrovna, (née Maximilienne Wilhelmine Marie de Hesse), épouse de l’Empereur Alexandre II, mais aussi des saintes sœurs, l’Impératrice Alexandra Feodorovna et la Grand Duchesse Élisabeth Feodorovna (nées Princesses de Hesse-Darmstadt). On peut voir dans cette ville la merveilleuse église orthodoxe dédiée à Sainte Marie-Madeleine. Elle se trouve en terre russe. Le Souverain Nicolas II ordonna d’amener de la terre de Russie, et c’est sur celle-ci que cette église russe fut construite.
La Providence voulut que l’Empereur commença sa visite en Biélorussie, à travers son icône miraculeuse, par la ville de Moguilev. C’est là précisément qu’il prit congé de l’armée. C’est là précisément que commença le Golgotha du dernier Empereur de Russie, qui mourut d’une mort tragique à Ekaterinbourg. Nous avions été invités à Moguilev par l’Archevêque Maxime de Moguilev et Mstislavsk. Vladika ne pouvant lui-même venir vénérer l’icône miraculeuse, car il venait de subir une intervention chirurgicale et était hospitalisé à Minsk, nous avons apporté la lithographie à l’hôpital. Elle fut placée dans la chambre et on célébra un molieben. Avant le départ, Vladika voulut une nouvelle fois vénérer l’icône du Souverain, et elle produisit du myrrhon dans les mains du hiérarque.
Au Monastère de la Transfiguration du Sauveur, à Valaam, on attendait avec impatience l’icône dont s’écoulait le myrrhon. Le cotre s’accosta doucement au débarcadère du monastère. En chemin vers la Skite Saint Nicolas, mes compagnons et moi entendîmes le son solennel des cloches du monastère de Valaam. Toute la rive était couverte de monde venu à la rencontre de l’icône miraculeuse du Souverain Empereur; des pèlerins, mais aussi tous les habitants de Valaam, emmenés par l’Archimandrite Pancrace, l’Higoumène de l’Athos du Nord. L’icône du Tsar-Martyr fut emmenée en procession jusqu’à l’intérieur de la Cathédrale de la Transfiguration du Sauveur. L’église bondée commença par adresser la prière au Saint Esprit. L’icône dégageait un parfum divin dont l’odeur saturait littéralement, par vagues, la cathédrale. Les participants commencèrent à vénérer l’icône, et cette vénération se poursuivit très longuement. Le Père Pancrace donna sa bénédiction pour que l’icône visitât pratiquement toutes les skites. Partout où l’on emmena l’icône,des moliebens furent célébrés, on lut des acathistes, et chaque fois avec une foule de participants. Pendant que l’icône miraculeuse séjournait dans les skites, l’écoulement de myrrhon provenait soit d’elle, soit des icônes du lieux. Le passage dans l’Athos du Nord se termina par une procession en cotre autour de l’archipel de Valaam. Ainsi, par l’intermédiaire de son icône miraculeuse, à travers laquelle beaucoup reçurent la guérison, et beaucoup plus encore, aide et consolation, le Souverain Empereur Nicolas II visita pour la première fois ce monastère béni.
Vous avez dit que l’icône a été emmenée au Mont Athos…
Le Souverain Nicolas II souhaitait ardemment visiter l’Athos. Toutefois, toutes sortes de circonstances l’empêchèrent de réaliser son rêve quand il vivait sur cette terre. Mais l’icône est allée à deux reprises à la Sainte Montagne. Le prêtre chargé du port de l’icône refusa, malgré la difficulté de l’ascension sur le chemin de montagne, que qui que ce soit le remplace. Il considérait cela comme une obédience personnelle. Sur les deux voyages, l’icône est passée par dix-sept des vingt monastères athonites. Quand nous sommes arrivés au Monastère russe Saint Panteleïmon, nous avions posé l’icône dans notre cellule. Quand un moine entra, il reconnut la personne du Souverain et sur le champ, elle fut transférée dans l’église.
Une histoire semblable se déroula au Monastère serbe de Chilandar. Nous allâmes à l’office, laissant l’icône dans notre cellule. Elle produisit du myrrhon. Le supérieur du monastère demanda à ce qu’elle fût transférée dans l’église. Interrompant toutes leurs obédiences, les moines accoururent voir l’icône du Martyr impérial produire le myrrhon.
Nous sommes allés jusqu’au sommet du Mont Athos. Un office y fut célébré pour les pèlerins russes, et le myrrhon s’écoula à nouveau de l’icône…
Parlez-nous, s’il-vous-plaît, de la procession-survol de la Russie.
En 1999, avec la bénédiction du Patriarche Alexis II, l’icône du Tsar Nicolas et d’autres icônes miraculeuses survolèrent les frontières de ce qui fut l’Empire de Russie. L’avion survola Minsk, Kiev, la Crimée, la Tchétchénie, Novossibirsk et le Kamatchatka. La première procession le long des frontières de la Russie ne fut donc pas accomplie par voie terrestre ou marine, mais en l’air. Mais son organisation fut une histoire étonnante. En 1997, Sergueï Alexandrovitch Matveev reçut la bénédiction du starets Nicolas Goulianov pour réaliser une procession aérienne le long des frontières de la Russie. Cet événement, important pour le monde orthodoxe, nécessita deux années entières de préparation. Le plan de vol de l’avion fut soigneusement élaboré en accord avec le Ministère de la Défense, la Compagnie Aeroflot, et d’autres organisations. L’obstacle le plus important que dut surmonter l’organisateur de cette procession aérienne, c’était la collecte des moyens financiers indispensables. Désespéré par la situation, Sergueï Alexandrovitch se résolut à aller demander au Père Nicolas, sur l’Île de Zalit, de retirer sa bénédiction impossible à réaliser. Mais la situation s’arrangea de façon providentielle. Le 06 mai 1997, jour anniversaire de la naissance du Souverain Empereur Nicolas II, Sergueï Alexandrovitch participa à la procession et vit le myrrhon s’écouler de l’icône du Souverain. Touché en son âme, il ajouta cette icône à la liste des objets sacrés qui participeraient à la procession aérienne. Et dès lors, de façon inattendue, les moyens nécessaires à la réalisation du projet surgirent: deux jours plus tard, un entrepreneur russe avait offert les fonds.
Pendant toute la durée de la procession aérienne, des miracles se produisirent sans relâche. Malgré que cette procession-survol reçut la bénédiction de Sa Sainteté le Patriarche et du Starets Nicolas Goulianov, elle ne fit pas l’objet d’une large publicité. Peu de gens en étaient informés. Tous les aéroports sont des lieux sécurisés. Ceux qui n’ont rien à y faire ne sont pas admis à y pénétrer. Ainsi, les premiers à voir l’icône du Tsar Nicolas furent les ouvriers d’aéroport. Ils approchèrent, mais il ne connaissaient rien à son sujet. Immédiatement le myrrhon commença à s’écouler et le parfum à embaumer. Quand les ouvriers s’éloignèrent, tout s’arrêta. Et les choses se déroulèrent de façon identique à chaque escale, Saratov, Volgograd, Omsk, Novossibirsk. Quand nous nous arrêtâmes à Anandir, un fleuve de gens vint vénérer l’icône de neuf heures du soir à deux heures du matin. Comment ils apprirent l’arrivée de l’icône dans leur ville, cela reste encore un mystère aujourd’hui.
Pendant ce survol des frontières de la Russie par ces objets sacrés, plusieurs miracles se produisirent dans les airs. L’un d’entre eux a même été filmé et montré à la télévision. Pendant le vol, une partie des icônes furent placées contre les hublots. Autour de l’icône du Souverain uniquement, une couronne de glace se forma, le reste du verre demeurant transparent. L’icône du Souverain de Russie avait été placée contre un hublot semi-sphérique, c’était pour elle la place la plus commode. A un certain moment, le hublot congela, et sur la vitre se forma un merveilleux dessin en cristaux de glace, formant une étoile aux angles symétriques et aux rayons partant depuis l’icône dans différentes directions et formant une sorte de couronne à douze rayons, trois dans chaque direction. Par la suite, le pilote a raconté que de toute sa carrière, il n’avait jamais rien vu de pareil.
Oleg Ivanovitch, pour vous, qui est le Souverain-Martyr Nicolas?
Je suis convaincu de ce qu’aujourd’hui, le Souverain est un des plus grands intercesseur devant Dieu en faveur de la Terre de Russie. En tant que gardien de son icône miraculeuse, j’ai lu de nombreux livres au sujet de la vie de la Famille Impériale. Et au plus je lis, au plus je suis émerveillé de l’authentique délicatesse de la noblesse et de la spiritualité de Nicolas II. Un souvenir me revient. J’ai lu toute la correspondance du Souverain. Un jour, une pauvre veuve qui avait perdu à la guerre son mari, unique soutien, lui écrivit une lettre disant qu’elle avait des enfants et que sa pension était très maigre. Le Souverain demanda alors au Ministre des Finances: «Pouvons-nous augmenter la pension de cette malheureuse femme?». Le Ministre répondit que non. Le Souverain répondit alors: «Augmentez sa pension en prélevant sur mes ressources». Après sa mort, son compte en Banque à Londres ne contenait réellement plus que quelques roubles… Le Tsar Nicolas avait l’âme généreuse. Et après sa fin en Martyr, rayonnant dans le chœur des saints, il continue à aider les gens qui lui adressent avec foi leurs prières.
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