Ce texte est la traduction française d’un long entretien avec Geronda Joseph de Vatopedi, fils spirituel du saint Geronda Joseph l’Hésychaste, et père spirituel de la Communauté de Vatopedi, accordé à des pèlerins et enregistré en juillet 1987, et ensuite publié dans les pages anglaises du site Pemptousia (lié au Saint et Grand Monastère de Vatopedi) le 14 décembre 2016. Geronda Joseph y parle du pourquoi et du comment de la Création, de la Trinité, du Verbe de Dieu, de la télépathie, de la femme.
Pourquoi ne pouvons-nous suivre de notre propre chef la voie du sacrifice, alors que le Christ le fit? Geronda: Il le fit de Son propre chef parce qu’Il était réellement Dieu, le Verbe incarné de Dieu. La personne que nous voyons, c’est l’homme Jésus. Mais l’homme Jésus avait aussi en Lui Jésus le Verbe et Dieu. Étant à la fois Dieu et homme, la grâce divine résidait en Lui. Celui Qui est le Seigneur de Vie est l’un d’entre nous, Il est la tête de notre corps. Nous sommes revêtus de Lui. Tous ceux qui ont été baptisés en Christ ont été revêtus de Lui. Nous avons été ‘habillés’ en Lui par le baptême et nous le portons en recevant chaque jour les Saints Mystères. Il partage le même corps et le même sang que nous. Il n’est pas quelque part ailleurs, loin, ce qui nous obligerait à l’appeler pour qu’Il se mette en route et vienne à nous. Il est déjà en nous. Nous invoquons l’aide de Sa grâce: «Nous pouvons surmonter toute chose en Christ car Il nous donne la force de le faire», comme nous dit Saint Paul. Mais je dirais qu’il s’agit là d’un fondement. C’est une base et satan va essayer de vous menacer dans les moments difficiles. Ne vous découragez pas, car toutes ses menaces sont vaines. «Celui Qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde». Read more
L'icône miraculeuse du Saint Tsar-Martyr Nicolas II, dont s'écoule du myrrhon, bénéficie d'un protecteur: le médecin-chirurgien moscovite Oleg Ivanovitch Beltchenko. Il voyage avec elle d'église en monastère, quand son emploi du temps chargé le lui permet. Et lorsqu'il ne peut le faire, d'autres gens prennent soin de la sainte icône. Des donateurs assument le coût de l'impression de petites icônes en papier, et les revenus que la distribution de celles-ci produisent sont consacrés à la peinture1 de nouvelles icônes sur bois. Oleg Ivanovitch offre alors ces nouvelles icônes aux églises, dans l'espoir que, dans un proche avenir, chaque église aura son icône du Saint Souverain. Ceci est le seconde partie du texte; la première se trouve ici.
De nombreux cas de guérisons se sont produits en Ukraine également. Un jour, une dame au ventre énorme est venue prier devant l’icône du Tsar-Martyr. Cette maladie s’appelle l’ascite; il s’agit d’une accumulation de liquide dans la cavité abdominale. Elle respirait avec difficulté, à la limite de la suffocation. Après qu’elle ait vénéré l’icône, son ventre dégonfla. Où le liquide disparut-il, cela demeura incompréhensible, même aux médecins. Les douleurs qui la torturaient cessèrent, et elle finit par mourir très paisiblement et calmement. Dieu lui avait fait grâce d’un allègement de ses souffrances avant sa mort.
Voici un autre cas: Un homme avait dû être amputé d’une main. Il demeura longtemps à la maison, en congé de maladie, affligé par une forte température. Dès qu’il eut vénéré l’icône miraculeuse, il se sentit en pleine forme et le lendemain, il retourna travailler. Racontez-nous, s’il vous plaît, les voyages de l’icône miraculeuse.
Assez étrangement, le plus souvent, nous avons été invités dans les lieux où le Souverain, au cours de sa vie terrestre, souhaita se rendre mais n’y parvint pas. Tous les voyages se déroulèrent avec l’aide de Dieu. Au cours de ces années, l’icône miraculeuse survola toute la Russie en avion, mais aussi l’Ukraine et la Biélorussie. Elle est allée en Grèce, en France, en Belgique, aux Pays-Bas, en Serbie, en Macédoine, et même sur la Sainte Montagne de l’Athos. En 2002, l’icône du Souverain rendit visite à Ekaterinbourg. Une agrypnie fut organisée dans l’église-sur-le-sang, dont la construction n’était alors pas encore achevée. Quand nous sortîmes de la Liturgie à Ekaterinbourg, nous partîmes à Alapaevsk et ensuite à Vierkhotourié. Dans cette ville, près du monastère, on peut voir une très jolie maison. Il se fait qu’elle fut construite spécialement pour accueillir le Souverain. Mais la Première Guerre Mondiale survint et empêcha celui-ci de séjourner à Vierkhotourié et de vénérer les saintes reliques de Siméon de Vierkhotourié.
L’existence de l’icône miraculeuse devint renommée et on commença à m’inviter dans différents pays. Le premier fut la Finlande. Mais à cette époque je refusais, par crainte de perdre définitivement cette icône; quelle perte pour la Russie! Des copies furent faites sans l’autorisation de l’iconographe, enfreignant les droits d’auteurs. C’était affligeant. Arriva alors une invitation de France. Je téléphonai à Ia Dimitrievna Schmit avec qui je pus m’entretenir. Je lui dis: «J’ai peur de sortir du pays. Des copies ont été faites sans votre autorisation. Cela signifie que du point de vue légal l’icône peut être saisie. Pour moi, c’est effroyable d’imaginer que les Chrétiens Orthodoxes de Russie pourraient ne plus jamais la voir». De l’autre côté du monde, Ia Dimitrievna me répondit: «Ne craignez rien. Quand j’entendis parler de la lithographie miraculeuse de mon icône, j’ai commencé par éprouver un sentiment de jalousie. Mais après, j’ai compris qu’un grand miracle se produisait. Vous devez absolument me téléphoner quand vous irez en France, car je veux moi-même vénérer l’icône miraculeuse». Nous nous sommes donc rencontrés en France, à Paris, dans l’église de Tous les Saints glorifiés en Terre Russe, de l’Église Orthodoxe Russe hors Frontières.
En Allemagne, nous sommes allés avec l’icône à Darmstadt, en compagnie du Père Chargounov, le recteur de l’église Saint Nicolas le Thaumaturge de Piji. Darmstadt est la ville natale de Maria Alexandrovna, (née Maximilienne Wilhelmine Marie de Hesse), épouse de l’Empereur Alexandre II, mais aussi des saintes sœurs, l’Impératrice Alexandra Feodorovna et la Grand Duchesse Élisabeth Feodorovna (nées Princesses de Hesse-Darmstadt). On peut voir dans cette ville la merveilleuse église orthodoxe dédiée à Sainte Marie-Madeleine. Elle se trouve en terre russe. Le Souverain Nicolas II ordonna d’amener de la terre de Russie, et c’est sur celle-ci que cette église russe fut construite.
La Providence voulut que l’Empereur commença sa visite en Biélorussie, à travers son icône miraculeuse, par la ville de Moguilev. C’est là précisément qu’il prit congé de l’armée. C’est là précisément que commença le Golgotha du dernier Empereur de Russie, qui mourut d’une mort tragique à Ekaterinbourg. Nous avions été invités à Moguilev par l’Archevêque Maxime de Moguilev et Mstislavsk. Vladika ne pouvant lui-même venir vénérer l’icône miraculeuse, car il venait de subir une intervention chirurgicale et était hospitalisé à Minsk, nous avons apporté la lithographie à l’hôpital. Elle fut placée dans la chambre et on célébra un molieben. Avant le départ, Vladika voulut une nouvelle fois vénérer l’icône du Souverain, et elle produisit du myrrhon dans les mains du hiérarque.
Au Monastère de la Transfiguration du Sauveur, à Valaam, on attendait avec impatience l’icône dont s’écoulait le myrrhon. Le cotre s’accosta doucement au débarcadère du monastère. En chemin vers la Skite Saint Nicolas, mes compagnons et moi entendîmes le son solennel des cloches du monastère de Valaam. Toute la rive était couverte de monde venu à la rencontre de l’icône miraculeuse du Souverain Empereur; des pèlerins, mais aussi tous les habitants de Valaam, emmenés par l’Archimandrite Pancrace, l’Higoumène de l’Athos du Nord. L’icône du Tsar-Martyr fut emmenée en procession jusqu’à l’intérieur de la Cathédrale de la Transfiguration du Sauveur. L’église bondée commença par adresser la prière au Saint Esprit. L’icône dégageait un parfum divin dont l’odeur saturait littéralement, par vagues, la cathédrale. Les participants commencèrent à vénérer l’icône, et cette vénération se poursuivit très longuement. Le Père Pancrace donna sa bénédiction pour que l’icône visitât pratiquement toutes les skites. Partout où l’on emmena l’icône,des moliebens furent célébrés, on lut des acathistes, et chaque fois avec une foule de participants. Pendant que l’icône miraculeuse séjournait dans les skites, l’écoulement de myrrhon provenait soit d’elle, soit des icônes du lieux. Le passage dans l’Athos du Nord se termina par une procession en cotre autour de l’archipel de Valaam. Ainsi, par l’intermédiaire de son icône miraculeuse, à travers laquelle beaucoup reçurent la guérison, et beaucoup plus encore, aide et consolation, le Souverain Empereur Nicolas II visita pour la première fois ce monastère béni. Vous avez dit que l’icône a été emmenée au Mont Athos…
Le Souverain Nicolas II souhaitait ardemment visiter l’Athos. Toutefois, toutes sortes de circonstances l’empêchèrent de réaliser son rêve quand il vivait sur cette terre. Mais l’icône est allée à deux reprises à la Sainte Montagne. Le prêtre chargé du port de l’icône refusa, malgré la difficulté de l’ascension sur le chemin de montagne, que qui que ce soit le remplace. Il considérait cela comme une obédience personnelle. Sur les deux voyages, l’icône est passée par dix-sept des vingt monastères athonites. Quand nous sommes arrivés au Monastère russe Saint Panteleïmon, nous avions posé l’icône dans notre cellule. Quand un moine entra, il reconnut la personne du Souverain et sur le champ, elle fut transférée dans l’église.
Une histoire semblable se déroula au Monastère serbe de Chilandar. Nous allâmes à l’office, laissant l’icône dans notre cellule. Elle produisit du myrrhon. Le supérieur du monastère demanda à ce qu’elle fût transférée dans l’église. Interrompant toutes leurs obédiences, les moines accoururent voir l’icône du Martyr impérial produire le myrrhon.
Nous sommes allés jusqu’au sommet du Mont Athos. Un office y fut célébré pour les pèlerins russes, et le myrrhon s’écoula à nouveau de l’icône…
Parlez-nous, s’il-vous-plaît, de la procession-survol de la Russie.
En 1999, avec la bénédiction du Patriarche Alexis II, l’icône du Tsar Nicolas et d’autres icônes miraculeuses survolèrent les frontières de ce qui fut l’Empire de Russie. L’avion survola Minsk, Kiev, la Crimée, la Tchétchénie, Novossibirsk et le Kamatchatka. La première procession le long des frontières de la Russie ne fut donc pas accomplie par voie terrestre ou marine, mais en l’air. Mais son organisation fut une histoire étonnante. En 1997, Sergueï Alexandrovitch Matveev reçut la bénédiction du starets Nicolas Goulianov pour réaliser une procession aérienne le long des frontières de la Russie. Cet événement, important pour le monde orthodoxe, nécessita deux années entières de préparation. Le plan de vol de l’avion fut soigneusement élaboré en accord avec le Ministère de la Défense, la Compagnie Aeroflot, et d’autres organisations. L’obstacle le plus important que dut surmonter l’organisateur de cette procession aérienne, c’était la collecte des moyens financiers indispensables. Désespéré par la situation, Sergueï Alexandrovitch se résolut à aller demander au Père Nicolas, sur l’Île de Zalit, de retirer sa bénédiction impossible à réaliser. Mais la situation s’arrangea de façon providentielle. Le 06 mai 1997, jour anniversaire de la naissance du Souverain Empereur Nicolas II, Sergueï Alexandrovitch participa à la procession et vit le myrrhon s’écouler de l’icône du Souverain. Touché en son âme, il ajouta cette icône à la liste des objets sacrés qui participeraient à la procession aérienne. Et dès lors, de façon inattendue, les moyens nécessaires à la réalisation du projet surgirent: deux jours plus tard, un entrepreneur russe avait offert les fonds.
Pendant toute la durée de la procession aérienne, des miracles se produisirent sans relâche. Malgré que cette procession-survol reçut la bénédiction de Sa Sainteté le Patriarche et du Starets Nicolas Goulianov, elle ne fit pas l’objet d’une large publicité. Peu de gens en étaient informés. Tous les aéroports sont des lieux sécurisés. Ceux qui n’ont rien à y faire ne sont pas admis à y pénétrer. Ainsi, les premiers à voir l’icône du Tsar Nicolas furent les ouvriers d’aéroport. Ils approchèrent, mais il ne connaissaient rien à son sujet. Immédiatement le myrrhon commença à s’écouler et le parfum à embaumer. Quand les ouvriers s’éloignèrent, tout s’arrêta. Et les choses se déroulèrent de façon identique à chaque escale, Saratov, Volgograd, Omsk, Novossibirsk. Quand nous nous arrêtâmes à Anandir, un fleuve de gens vint vénérer l’icône de neuf heures du soir à deux heures du matin. Comment ils apprirent l’arrivée de l’icône dans leur ville, cela reste encore un mystère aujourd’hui.
Pendant ce survol des frontières de la Russie par ces objets sacrés, plusieurs miracles se produisirent dans les airs. L’un d’entre eux a même été filmé et montré à la télévision. Pendant le vol, une partie des icônes furent placées contre les hublots. Autour de l’icône du Souverain uniquement, une couronne de glace se forma, le reste du verre demeurant transparent. L’icône du Souverain de Russie avait été placée contre un hublot semi-sphérique, c’était pour elle la place la plus commode. A un certain moment, le hublot congela, et sur la vitre se forma un merveilleux dessin en cristaux de glace, formant une étoile aux angles symétriques et aux rayons partant depuis l’icône dans différentes directions et formant une sorte de couronne à douze rayons, trois dans chaque direction. Par la suite, le pilote a raconté que de toute sa carrière, il n’avait jamais rien vu de pareil. Oleg Ivanovitch, pour vous, qui est le Souverain-Martyr Nicolas?
Je suis convaincu de ce qu’aujourd’hui, le Souverain est un des plus grands intercesseur devant Dieu en faveur de la Terre de Russie. En tant que gardien de son icône miraculeuse, j’ai lu de nombreux livres au sujet de la vie de la Famille Impériale. Et au plus je lis, au plus je suis émerveillé de l’authentique délicatesse de la noblesse et de la spiritualité de Nicolas II. Un souvenir me revient. J’ai lu toute la correspondance du Souverain. Un jour, une pauvre veuve qui avait perdu à la guerre son mari, unique soutien, lui écrivit une lettre disant qu’elle avait des enfants et que sa pension était très maigre. Le Souverain demanda alors au Ministre des Finances: «Pouvons-nous augmenter la pension de cette malheureuse femme?». Le Ministre répondit que non. Le Souverain répondit alors: «Augmentez sa pension en prélevant sur mes ressources». Après sa mort, son compte en Banque à Londres ne contenait réellement plus que quelques roubles… Le Tsar Nicolas avait l’âme généreuse. Et après sa fin en Martyr, rayonnant dans le chœur des saints, il continue à aider les gens qui lui adressent avec foi leurs prières. Source.
Théophile Gautier aimait, on le sait, à voyager. Il a légué ses récits de voyage en Espagne, en Russie, à Londres, mais aussi, fasciné par l’Orient, comme tant d’autres à l’époque, à Constantinople. Il embarqua en effet le 11 juin 1852 à Marseille, à bord du Leonidas, qui rejoignit Constantinople le 22 juin, via Malte, Syra et Smyrne. La narration de ce séjour est publiée aux Éditions Bartillat (Paris, 2008), sous le titre «Constantinople». L’extrait proposé ci-dessous, dont Théophile Gautier recueillit le contenu auprès de la communauté grecque de la ville, est précédé un peu plus haut dans le texte, à la page 318, par cette phrase : «...malgré ses dégradations de toutes sortes, Sainte-Sophie l’emporte encore sur toutes les églises chrétiennes que j’ai vues, et j’en ai visité beaucoup…». Le texte ci-dessous est repris des pages 321 et 322, en conservant certaines particularités orthographiques qu’on y observe.
Puisque je viens de prononcer le mot de légende, je vais en raconter une qui a cours dans Constantinople, et à laquelle les événements du jour donneront le mérite de l’à-propos. Lorsque les portes de Sainte-Sophie s’ouvrirent sous la pression des hordes barbares qui assiégeaient la ville de Constantin, un prêtre était à l’autel en train de dire la messe. Au bruit que firent sur les dalles de Justinien les sabots des chevaux tartares, aux hurlements de la soldatesque, au cri d’épouvante des fidèles, le prêtre interrompit le saint sacrifice, prit avec lui les vases sacrés et se dirigea vers une des nefs latérales d’un pas impassible et solennel. Les soldats brandissant leurs cimeterres allaient l’atteindre, lorsqu’il disparut dans un mur qui s’ouvrit et se referma: on crut d’abord à quelque issue secrète, une porte masquée; mais non:le mur sondé était solide, compacte, impénétrable. Le prêtre avait passé à travers un mur massif de maçonnerie.
Quelquefois, dit-on, l’on entend sortir de l’épaisseur de la muraille de vagues psalmodies (…) Quand Sainte-Sophie sera rendue au culte chrétien, la muraille s’ouvrira d’elle-même, et le prêtre, sortant de sa retraite, viendra achever à l’autel la messe commencée il y a quatre cents ans.
L'icône miraculeuse du Saint Tsar-Martyr Nicolas II, dont s'écoule du myrrhon, bénéficie d'un protecteur: le médecin-chirurgien moscovite Oleg Ivanovitch Beltchenko. Il voyage avec elle d'église en monastère, quand son emploi du temps chargé le lui permet. Et lorsqu'il ne peut le faire, d'autres gens prennent soin de la sainte icône. Des donateurs assument le coût de l'impression de petites icônes en papier, et les revenus que la distribution de celles-ci produisent sont consacrés à la peinture1 de nouvelles icônes sur bois. Oleg Ivanovitch offre alors ces nouvelles icônes aux églises, dans l'espoir que, dans un proche avenir, chaque église aura son icône du Saint Souverain.
Oleg Ivanovitch, racontez-nous s’il vous plaît l’histoire de cette icône du Tsar-Martyr Nicolas II.
Triste paradoxe du XXe siècle: l’icône du dernier Empereur de Russie, le Tsar-Martyr Nicolas II, fut peinte de l’autre côté de l’océan, aux États-Unis d’Amérique, avant que le Souverain ne soit glorifié en Russie. Une histoire surprenante… C’était en 1997. L’émigrée russe Ia Dimitrievna Schmit, Podmochenskaia de son nom de jeune fille, eut un songe dans lequel elle vit une icône, représentant l’Empereur-Martyr Nicolas II en uniforme de Grand Prince. Quelques jours plus tard, cette dame entra en possession d’un petit héritage et décida de le consacrer à une bonne cause. Quant à savoir laquelle, elle n’éprouva aucune difficulté. Sa décision était prise. Elle demanda à l’iconographe Pavel Nikolaevitch Tikhomirov, qui vivait en Californie, de lui peindre l’icône qu’elle avait vue en songe. Ensemble, ils étudièrent les photographies de Nicolas II, recherchant l’expression du sujet vu en songe. Le Tsar devait porter la coiffe du Monomaque, tenir le sceptre et l’orbe.
Du côté gauche de l’icône était représenté le Saint et Juste Job qui endura maintes souffrances, dont on célèbre la mémoire le jour où naquit Nicolas II, et à droite, le céleste protecteur du Souverain, Saint Nicolas le Thaumaturge. En bas, on lit l’inscription: «Cette Sainte Icône fut peinte quelques années avant la Glorification des Martyrs Impériaux». Cette icône a été conservée jusqu’à ce jour dans la maison d’Ia Dimitrievna. Celle-ci commença à vendre des lithographies exécutées à partir de l’original, dans le but de venir en aide aux émigrés russes en difficultés. Read more
Le Starets Élie (Nozdrine), Archimandrite du grand schème, est né en 1932. Il commença à prier à l’âge de trois ans. Après avoir terminé l’Académie de Théologie, il entra, en 1966 dans la communauté monastique de la Laure des Grottes de Pskov, à partir de 1976, il séjourna sur la Sainte Montagne, et à la fin des années ’80, il contribua à la renaissance du Monastère d’Optina, et il en encore le père spirituel et est le confesseur de Sa Sainteté le Patriarche Kyrill.
La version originale russe du texte traduit ci-dessous fut publiée le 16 mars 2017 sur le site de la chaîne de télévision russe «Tsargrad», (et repris ensuite sur le site Pravoslavie.ru). «Le jour du centième anniversaire du renversement de la monarchie en Russie, Tsargrad s’est entretenu de cette date lugubre avec l’Archimandrite du Grand Schème Élie (Nozdrine, l’un des starets les plus vénérés de notre époque, et confesseur du Patriarche de Moscou et de Toutes les Russie».
Aujourd’hui, le 15 mars, c’est le centième anniversaire du jour où Nicolas II «abdiqua» son trône. Que représente cet événement pour vous, et que représente la révolution de février?
Le pays était tellement colossal et si riche, comme les gens qu’il produisit; pendant des siècles, la Terre de Russie donna naissance à ses propres Platons, à ses Newtons à l’esprit vif, à ses grands chefs d’armées, ses grands savants, ses grands inventeurs. Ce qu’il advint finalement de la Russie est évidemment effroyable. Ce fut, on peut le dire, un immense malheur pour la Russie. Il coûta la vie à des millions, non pas des dizaines ou des centaines ou des milliers, mais bien une centaine de millions de victimes, d’hommes dont il priva la Russie. Read more
Le texte ci-dessous est extrait d'un très long essai rédigé par Nicolas Obroutchev, écrivain russe de l'émigration, publiciste et collaborateur des «Éditions Panslaves» à New-York. L'essai fut intégré dans le recueil intitulé «Le Souverain Empereur Nicolas II Alexandrovitch» (Государь император Николай II Александрович) publié par les Éditions précitées (Всеславянское издательство) en 1968. La traduction des deux premiers extraits est accessible ici. Plusieurs extraits de ce texte seront présentés afin de proposer un portrait aussi complet que possible du Saint Tsar Nicolas II, basé sur le texte de N. Obroutchev, qui en a annoncé l'objectif: «Le but du présent essai, consacré à la lumineuse mémoire du Tsar-Martyr Nicolas Alexandrovitch, est de révéler Son Portrait authentique, en tant qu'homme, en tant que Chrétien et en tant que dirigeant, sur base des faits historiques et événements véridiques et de l'opinion des hommes justes et intègres qui le connurent de près.»
Le Comte Vladimir Vladimirovitch Svietchine rédigea le livre intitulé «La lumineuse mémoire de l’Empereur et Grand Martyr Nicolas II» («Светлой памяти Императора великомученика Николая II»), publié à Paris en 1933. A l’époque, il servit au Régiment de la Garde Preobrajenski en même temps que le Souverain, où il connut celui-ci de près, et dont il fut par la suite officier-aide de camp. Dans son ouvrage, il décrit la visite du Tsar-Martyr dans les infirmeries de Moscou, alors que le Souverain était en route vers Petrograd, après être allé inspecter le front du Caucase où il félicita la brillante armée qui venait de remporter une éclatante victoire sur les Turcs à Sarikamich. Read more