Le Métropolite Hiéroteos de Naupacte a prononcé le 19 octobre 2014 dans la Cathédrale d’Édesse une homélie à l’occasion de la fête du Prophète Joël. Voici la traduction française d’un extrait de cette homélie.
(…)Les prophètes avaient une expérience du Dieu vivant, et non du Dieu des philosophes et des penseurs. Pour cette raison, ils menèrent une grande guerre contre les religions de leur époque, religions qui vénéraient et croyaient en de faux dieux et en des idoles. Le combat du Prophète Joël fut un combat contre la religion et pour le Dieu vivant, le Dieu de nos Pères, d’Abraham, d’Isaac et de Jacob dirions-nous aujourd’hui. Dans ce contexte, il condamna les faux dieux et les dieux étrangers. Ceci est tout à fait important. Tous les prophètes, comme Joël, combattirent la religion.La religion comporte des caractéristiques qui la distinguent de l’Église. Tout d’abord, la religion est associée à la magie en tant que moyen pour rendre Dieu propice. Les gens veulent accéder à l’expiation, pensant que Dieu est très triste et en colère à leur sujet ; ils recourent donc à des actes magiques pour expier devant le divin. Le second aspect de la religion est la superstition. Et lorsque nous disons superstition, nous voulons dire qu’ils essaient d’identifier l’Incréé et le créé ; ils voient Dieu dans la création. C’est ce qu’on appelle le panthéisme. C’est de la superstition, c’est la marque distinctive des religions. Une autre de leurs caractéristiques est le mysticisme, dans le sens où l’expliquent Platon et les philosophes néoplatonistes. Il ne faut pas oublier que la philosophie platoniste ne fut pas juste une philosophie ; en pratique, il s’agissait d’une religion car ils croyaient que l’âme est immortelle par nature et que le corps est mortel, par nature. Ils pensaient que l’âme immortelle est emprisonnée dans le corps et devait en être libérée de façon mystique, en retournant au monde inné des idées. Cette sorte de mysticisme est caractéristique de la religion, et de nombreuses cérémonies religieuses sont célébrées dans cet état d’esprit.
Les prophètes ont lutté avec acharnement contre la religion. Et le Christ est Celui qui nous a libérés de la religion qui prévalait auparavant. Mais il existe encore de nos jours des croyances et des religions qui vénèrent des faux dieux. Et comme on a l’habitude de la souligner, quand la religion est associée à la magie, la superstition et le mysticisme, elle devient une maladie de l’homme, elle le rend malade. Le Christ nous a libérés de la maladie de la religion et a établi l’Église. Cette Église est le Corps du Christ.
L’Église est un organisme divino-humain. L’Église est la communion de Dieu et de l’humanité, la communion des vivants et des morts, c’est en elle que ciel et terre se rencontrent, comme le dit Saint Jean Chrysostome.
L’Église est la rencontre de Dieu et de l’humanité. En vivant dans le Corps sacré du Christ, nous sommes guéris et exempts de la maladie de toute religion.
Vous pouvez voir, mes chers frères et sœurs, ce que la religion a produit à notre époque. Par exemple au Moyen-Orient, où on prêche l’Islam, on voit clairement la maladie de la religion. Au nom de la religion, on fait la guerre, on crée des conflits, on décapite, on viole et on commet la violence. Pendant sa captivité, Saint Grégoire Palamas lors de sa rencontre avec un Tasimani, un clerc musulman responsable de l’enterrement des Musulmans, affirma que l’Islam avait répandu les plaisirs et la violence de par le monde. Mohammed a apporté les plaisirs et la violence à l’humanité. Suite à cela se produisent les activités terroristes et toutes sortes de situations malsaines, avec des décapitations, des violences, de la brutalité et des comportements guerriers. C’est cela la maladie de la religion contre laquelle luttèrent les Prophètes, comme Joël et les autres prophètes, jusqu’à ce que le Christ nous délivre de toutes ces choses et crée Son Église.
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