Le site Romanity.org propose une série de textes du Père Jean Romanidès. Certains en Anglais, d’autres en grec. La traduction ci-dessous est celle du début d’un très long texte en anglais dont le titre complet est : «Thérapie de la maladie neurobiologique de la Religion.La Civilisation hellénique de l’Empire Romain, Le Mensonge de Charlemagne en 794 et son Mensonge aujourd’hui.» Ce texte est présenté sur le site précité comme celui d’une conférence donnée à deux reprises aux États-Unis en 1997, et dont la base fut un long article écrit en grec et publié dans un ouvrage édité par le Saint Monastère de Koutloumousiou en 1996. La longueur de ce texte obligé d’en proposer la traduction en extraits successifs. En voici le premier.

1. La tâche qui nous attend et les quatre clés de la présente étude.
Il est impossible de traiter de la réalité de l’Église Orthodoxe contemporaine sinon en termes de falsification franco-latine de l’histoire de l’Empire Romain. Le fait que les dogmes et les canons des neuf Conciles Œcuméniques Romains, de 325 à 1341, furent intégrés à la Loi romaine rend claire l’évidence qu’il s’agit de la seule manière de procéder. Pour accéder à cette réalité, nous sommes obligés de traiter de la falsification de cette réalité historique par les Franco-Latins depuis l’époque de Charlemagne d’une part, et par les Russes depuis Pierre le Grand d’autre part. Ces événements historiques constituent simplement la transformation de segments entiers de l’Église, centres de guérisons de la maladie de la religion, en missions chargées de disséminer la maladie de la religion.
Jean 17 est, par excellence, la prière du Christ pour l’unité de Ses disciples et de leurs disciples dans la thérapie de la maladie de la religion au moyen de la glorification du Père, du Fils et de l’Esprit Saint, sommet de la purification et de l’illumination des centres de la personnalité dans leurs cœurs.
Cette prière du Seigneur de Gloire n’a absolument rien à voir avec des Églises divisées qui n’ont pas la moindre idée de cette thérapie de glorification. La plupart des Chrétiens, Juifs et Musulmans qui vivent dans les anciens territoires de l’Empire Romain ou en proviennent, ont une ascendance romaine, contrairement à la royauté et à la noblesse Franco-Latine, venues dans l’Empire en conquérants des Romains occidentaux dont ils firent leurs serfs, leurs vilains et leur classe moyenne. Les descendants de ces conquérants sont globalement les rois et nobles de l’Europe. En d’autres termes, les Européens occidentaux qui ne sont pas membres des familles royales et nobles sont des Romains, au moins dans leur majorité.
La plupart des Arabes et des Turcs entrèrent dans les territoires romains en conquérants musulmans et convertirent de nombreux Romains à l’Islam. Les Romains n’eurent pas le choix quand les nobles et les évêques franco-latins les assaillirent et les transformèrent en serfs et en vilains. Il s’agissait d’une partie du processus de conversion au Christianisme franc, qui assaillit l’Église Orthodoxe Romaine de la Rome antique et sa papauté entre 1009 et 1046.
Par contraste aigu avec ce traitement franco-latin de la société romaine, les conquérants arabes et turcs ne firent pas des Romains leurs esclaves. Au contraire, ils désignèrent le clergé romain en qualité de dirigeants de la société romaine, qui devint une très importante source de taxes. Parmi les cinq Patriarcats de l’Empire Romain, la Rome antique, Constantinople la nouvelle Rome, Alexandrie, Antioche et Jérusalem, celui de la Rome antique devint franc. Devenus franco-latins depuis 1046, la papauté et ses évêques continuèrent à s’appeler Catholiques «romains». Et ils ont depuis lors joué à être un pape «romain» et une Église «romaine». Pendant ce temps, ils ont réduit en esclavage la plupart des Romains qu’ils ont conquis et ont cachés aux yeux de l’Occident les Romains orientaux restés libres, en leur attribuant des appellations telles que «Grecs» et «hérétiques». Ceci signifie que la tâche face à laquelle nous nous trouvons consiste à réunir à nouveau tous les descendants des Romains, à travers l’Europe, l’Asie, l’Afrique, l’Amérique du Nord et du Sud, l’Australie et la Nouvelle Zélande dans leur antique identité romaine et leur foi orthodoxe romaine.
Examinons attentivement les clés de ce projet divin. Cette réunion du Monde Orthodoxe Romain sera à la foi la guérison de chacun de la maladie de la religion et la puissance qui freinera complètement les démons marchands de bonheur qui sont en train de détruire nature et société. Pour cette étude, les clés sont les suivantes:
Clé 1 : Les Romains grecs primitifs,
Clé 2 : Les Romains chrétiens,
Clé 3 : La lutte entre Romains et Francs carolingiens,
Clé 4: Le fondement biblique de la thérapie de la maladie neurobiologique de la religion basé spécialement sur 1 Cor. 12-15,11.
Ces éléments ne seront pas envisagés de façon successive. La raison en est que la vision de l’histoire des Romains païens et des Romains chrétiens a été tellement altérée par la propagande franco-latine que nous sommes obligés de recourir à ces éléments en les mélangeant.
(A suivre)
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